Zone Euro: La Grèce peut et veut se relever! Analyse.

La Grèce  peut et veut  se relever... 

                                                  

Depuis que la Grèce reste enferrée dans la crise de la dette, tous les regards sont rivés sur ce que certains experts jugent  comme un "premier domino de la Zone euro... " L'aggravation de " la situation perçue" met à mal les efforts colossaux "sur le terrain" progrès "réels" relevés et à présent "confirmés par la troïka!" .

De réunions en téléconférences et autres conciliabules, tout est mis en place "pour jouer la montre!" Les marchés sont toujours suspendus à un possible défaut de la Grèce, qui serait bien "le pire signal que pourrait réserver les politiques européens à l'ensemble de la planète..." Dans la coulisse, on s'affaire pour mesurer et surtout minimiser l'impact négatif des effets d'annonce qui s'empilent depuis des semaines. De très mauvais à optimistes, subsiste un ensemble incohérent d'annonces qui "se contredisent sans cesse!" Pourtant l'enjeu est ailleurs, alors que le F.M.I soulignait le besoin -urgent- de recapitaliser l'ensemble des banques comme "les plus exposées et surtout celles qui devaient ne jamais réussir les tests de résistances pratiqués il y a quelques mois", la Commission de Bruxelles monte au créneau pour faire sens à cet appel du F.M.I qui compte toujours voir les européens capitaliser à leur tour sur "l'union d'un certain devoir" devant la gravité de cette partition.

Moralisateur

Le plan acté le 21 juillet "bat de l'aile", la faute aux garanties exigées ici ou là (Finlande, Autriche...) ne sont pas de nature à "rassurer ceux qui ne croient plus en l'unité des européens". Au premier rang des plus inquiets, les américains qui sont venus "prendre la température de la discorde ou cacophonie" qui font toujours rage en Europe. Timothy Geitner , secrétaire d'état américain au trésor invité à Wroclaw (Pologne) lors du dernier conseil informel ECOFIN (ce dernier week-end) devait laisser un goût amère sur ce que les Etats-Unis semblaient devoir souligner d'un ton jugé par certains comme "trop moralisateur": "L'Europe ne doit pas manquer ce rendez-vous est faire force de cohésion, laisser tomber la Grèce serait d'un effet dévastateur sur l'ensemble de la planète, il faut que cette dette abyssale qui touche des états de la Zone euro trouve une issue digne et suffisante" Nous confiait un diplomate présent. Le secrétaire d'état "a bien visé" pour de nombreux économistes "en invitant les européens à se doter d'un Fonds de stabilité en suffisance" par rapport à une menace qui "ne pourra que s'étendre!". La rétrogradation  de la note de l'Italie ces dernières heures par Standard&Poor's (abaissant la note à long terme d'un cran à "A", contre "A+")  en est "la plus édifiante démonstration!" Les relations tendues entre la BCE (Banque Centrale Européenne) et différents exécutifs de la Zone euro démontrent la fragilité actuelle "portée par les différents blocages qui entravent les initiatives pour sortir de la spirale infernale..."

Les marchés sont -toujours-  partagés entre les deux grandes lignes qui s'opposent en Europe, "le maintien de la Grèce...  coûte que coûte!" et "sa sortie quasi-forcée du système actuel!", c'est à dire de la Zone euro. Certains spéculent sur l'incapacité -in fine- de voir la Grèce honorer ses principaux engagements vers les créanciers publics comme privés, tous comme ceux donc de la troïka (FMI, BCE, Union Européenne) mais bien plus en analysant "la montée de la récession qui semble s'installer durablement" dans ce petit état qui croule sous les 350 millards de sa dette "dont  le FMI a fortement relevé sa prévision pour le pic de la dette publique de la même Grèce à 189% du PIB en 2012!" (contre 172% dans sa projection précédente de juin dernier).

Moyen-âge
Pourtant coté Grec, force est de constater que de nombreuses mesures -drastiques- imposées au bon peuple semblent enfin porter certains premiers fruits tout en conjuguant  ce risque inhérent de tuer toute chance de retour à la croissance "pour encore de nombreux mois..." Les réformes structurelles macro-économiques sont une première piste qui à défaut de faire que des heureux, rétablit certaines vérités dans le pays. "Des efforts colossaux sont attendus pour voir l'état reprendre la main sur des questions aussi importantes que la perception de l'impôt ou la chasse aux mauvaises habitudes." Le delta entre ceux qui ont et ceux qui veulent est d'autant plus croissant. Le pays doit continuer de faire son auto-critique, il fonctionne dans "un système castique digne du moyen âge!" seules "quelques familles tiennent l'ensemble des leviers -encore possibles- de l'économie locale." Il faut s'attaquer à l'armatage par exemple, dont les structures capitalistiques se perdent dans des montages "de la finance offshore!"et à toutes ces dérives qui phagocytent l'économie locale qui repose"sur des fondamentaux jugés comme les plus faibles de l'Economie".

Un travail immense mais qui ne serait en rien impossible pour de nombreux experts qui envisagent une possible sortie de crise dès lors que "la confiance entre les institutions et ceux qui les portent sera à nouveau au rendez-vous!" Un devoir d'explications sur le sens des réformes doit être  prodigué pour le bon peuple qui sera l'élément moteur de cette partition. Faire comprendre que les privatisations sont autant de "recettes" qui ne seront plus portées à l'effort collectif et permettront de regagner la confiance des "grands actionnaires du plan de sauvetage, mais plus important, les autres qui prendront acte sur le courage... qui doit l'emporter!"

Jeunes

Relancer la machine qui devra concilier le besoin de voir une jeunesse qualifiée (très présente dans le pays),  retrouver les chemins de l'initiative, remettre sur les rails tous les outils de la croissance, ceux qui permettront de sortir de cette situation actuelle. "Il n'est pas rare de voir à Athènes des jeunes annoncer vouloir "fuir" le pays, ne croyant pas ou plus en l'avenir du pays. Si la peur gagne les jeunes générations, le pays est clairement "fichu!". Il faut montrer à ses jeunes que les mesures actuelles sont utiles, aussi délicates soient-elles! C'est effectivement "une étape", mais indispensable, elle doit devenir une chance pour que l'ensemble des mesures structurelles qui se font jour soient pleines de promesses. "Le plus difficile est bien cet indispensable retour à une orthodoxie financière qui ne soit pas que celles des spéculateurs mais bien plus celle des économistes qui ne travaillent pas dans le même temps, (...) Comme celui de certains politiques! Ceux qui capitalisent toujours plus sur la peur et seulement! La Grèce devrait pouvoir rester au sein de la Zone euro, ce qui aujourd'hui peut-être perçu comme un handicap par les nombreux efforts suscités, pourra s'avèrer comme un effort salutaire! Loin du populisme primaire... Cancer de la démocratie!"  

Progrès

Mardi, Athènes et Bruxelles annoncent des progrès dans les négociations, mais bien plus encore. Il semble acquis que même si la dégradation de la note italienne par Standard&Poor's intervient dans ce calendrier tendu, la Grèce est en mesure d'annoncer de sérieux efforts. L'objectif est bien de conjurer un défaut de paiement, cette fausse bonne solution dont il faut garder à l'esprit les conséquences pour l'ensemble de la Zone euro et le reste du monde.  Le ministère grec des finance, "monsieur  Evangélos Vénizélos  et la Commission ont annoncé le retour des experts de la troïka représentant les créanciers du pays, zone euro et FMI, à Athènes la semaine prochaine." Cette délégation tripartite devrait pouvoir y mesurer l'ampleur des efforts engagés, une question reste posée, les privatisations seront-elles au rendez-vous? Le gouvernement grec a donné certains gages encourageants, il s'est depuis engagé à se plier aux exigences des recommandations des créanciers du pays, oeuvrant pour de nouvelles mesures de compression du secteur public. "Un travail délicat, que la Grèce ne pouvait exclure,  l'enjeu est le déblocage en octobre de la sixième tranche de 8 milliards d'euros du prêt consenti au pays en mai 2010. Une étape vitale pour la Grèce, comme les nombreux efforts demandés au peuple!" 
Total respect

Le gouvernement socialiste grec doit détailler ce mercredi le nouveau tour de vis, celui qui suscite une énième colère sociale....  "L'exercice est difficile, M. Vénizélos doit aussi poursuivre ces discussions sur les mesures convenues jusqu'en 2014 en échange du maintien de notre pays sous perfusion de prêts internationaux, ce week-end à Washington lors de l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international! Nous devons réussir cette étape, la crédibilité de la parole de la Grèce est pour ainsi dire clairement en jeu!" Nous précisera notre source. Plus top dans la journée, l'annonce du F.M.I pouvait redonner espoir au gouvernement Grec. 
En effet, les prévisions rendues publiques par le FMI tablent sur "un total respect par les Grecs des exigences de leurs créanciers", avec un déficit public révisé à 8% du PIB contre 7,6% prévu,. Précisant que l'écart est bien à mettre au compte de la récession, plus grave que prévu (-5%) "mais d'aucunes façons sur un quelconque relâchement des autorités du pays" qui vient de marquer de bons points en confirmant une discipline budgétaire d'autant  toujours plus efficiente pour ses impératifs. Car aujoud'hui, le F.M.I éxhorte bien plus les italiens au consensus politique du fait de leur rétrogradation tout en appuyant sur l'indispensable besoin de voir les européens recapitaliser leurs banques. Un objectif que semble partager la Commission européenne pour les questions sur la solidité du secteur bancaire européen. En effet dans ses dernières  prévisions économiques d'automne rendues publiques mardi, le FMI évoque un scénario catastrophe où la crise de la dette finirait par toucher l'ensemble des établissements financiers.

"Si la crise de la dette, actuellement située en périphérie, devait continuer à s'étendre aux économies du noyau dur de la zone euro, cela pourrait entraîner des perturbations significatives dans la stabilité financière internationale", estime l'institution de Washington.
Pour les Grecs un "progrès satisfaisant" et pour le Commission "de bons progrès" ont été enregistrés au cours des discussions de mardi soir, faisant suite à une première téléconférence lundi...

Le ministère des Finances grec a par ailleurs démenti fermement mardi "tout projet de référendum en Grèce sur un maintien ou non du pays dans la zone euro", évoqué dans l'article d'un journal grec. "Un non sens!" Selon ce ministre.
 Les bourses européennes et Wall Street ne s'y trompèrent pas, reprenant un bol d'air avec l'espoir d'une issue en Grèce, tandis que l'agence de notation Fitch Ratings exorcisait les peurs d'un éclatement de la zone euro en jugeant "improbable qu'en sorte un de ses États membres!"   A suivre...

Photographie: Tous droits réservés 

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