Libor Euribor: Echec et mat?


24/09/2013  Au départ, certains établissements qui s'étaient fédérés dans une entreprise bien peu glorieuse mais très lucrative, instrumentalisation d'outils comme les fameux taux d'intérêts internationaux...« Ce scandale éclabousse potentiellement toutes les banques qui ont participé à la fixation du Libor de 2005 à 2009 »insiste notre source proche du dossier.Une pratique simple pour organiser les prêts que les banques« ...se font entre elles. » Des banques chargées de déterminer le cours du Libor, le taux d'intérêt à très court terme de référence entre les différents acteurs de la partition. Un scandale qui prend de l'ampleur et risque de voir une cascade de procès dans différents pays, qui pour la plupart n'auront pas de peine a démontrer la responsabilité de ses mêmes établissements:« …tant les négociations engagées se sont renforcées pour tenter biffer le montant des amendes appliquées aux principaux acteurs!» Pour de nombreux observateurs, la signature de cette « filouterie organisée », est à présent clairement démontrée par les premières décisions de justice. « A mesure que d'autres banques trouveront des accords à l'amiable avec les autorités, et que les détails en seront rendus publics [...], notre situation sera finalement mise en perspective », écrivait déjà en 2012, le comité exécutif de Barclays dans une note aux salariés, certains pensaient un peu trop vite « ...que la démission du président de Barclays, Marcus Agius, et l'abandon de son bonus suffiraient à calmer l'opinion publique... » croit savoir notre source.

Constat édifiant...

De l'arrogance à la cupidité, les banques qui se sont embarquées dans cette aventure vont devoir faire leurs comptes, et pour l'heure, bien malin serait l'établissement capable de donner le montant de «... la facture totale! » En force, la justice américaine qui démontre sa volonté de faire payer les responsables et ne fait pas cas des questions que posent la confiance présumée aveugle des régulateurs et donc des banques centrales. « Nul ne pouvaient ignorer que les banques se trouvaient en plein conflit d'intérêt lorsqu'elles déclaraient à quel taux elles empruntaient sur le marché interbancaire, d'autant plus bien fondées à toujours plus s'en accommoder puisque ces taux en « or » devaient servir de référence pour tous leurs swaps et autres dérivés de taux, en tous cas très certainement le petit monde des traders des marchés des taux... » (...) « Sous-estimer le Libor de deux petits points de base a permis à certaines banques de gagner beaucoup d'argent sur les swaps de taux !»Insiste notre source à Genève. Ce sont à présent les relations présumées entre certains traders et certaines banques européennes qui risquent d'être ''détricotées'' pour déterminer le rôle de ces mêmes établissements, il y a une volonté de définir un périmètre de responsabilité qui devra dire qui était clairement responsable et de quoi. « De là imaginer voir des établissements moins vertueux que peuvent le souhaiter certains, il n'est pas d'impossible en la matière, la tension très palpable des services juridiques du board de certains groupes européens démontre que des questions risquent de trouver leur réponse... » croit savoir une autre source. La problématique que sous tend l'implication présumée de certaines banques européennes jusqu'à présent plus ou moins épargnées, élément qui renvoie « ...au rôle présumé et au fait que des autorités de régulation étaient au courant de telles pratiques, des éléments devraient pouvoir conforter cette hypothèse, étrangement écartée avec vigueur et souvent avec des arguments plutôt flottants! » croit savoir notre source. C'est d'ailleurs clair, certaines banques épargnées jusqu'à présent comme à l'image de SocGen qui se retrouve dans le collimateur de la NCUA, National Crédit Union Administration ,qui supervise le secteur des caisses d'épargnes aux Etats-Unis. Elle souhaite récupérer une partie des sommes perdues du fait de ces manipulations présumées par cinq établissements qu'elle supervisait et qui ont fait faillite depuis. Une plainte pour violation des lois anti-trust fédérales et régionales a été déposée auprès d'une cour de l'Etat du Kansas selon le communiqué de la NCUA. Outre Socgen, la NCUA a attaqué UBSet Crédit Suisse, Raiffensen Bank, Norinchukin Bank, JPMorgan Chase, Lloyds Banking Group, WestLB, Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ et Banque royale du Canada...« C'est de notre responsabilité de récupérer de l'argent par tous les moyens possibles à ceux qui ont causé des milliards de pertes aux caisses d'épargne », a souligné la présidente de la NCUA Debbie Matz, citée dans le texte. « Certaines sociétés manipulaient les taux d'intérêt internationaux de telle manière qu'ils ont coûté aux cinq (caisses d'épargne faillies) des millions de dollars »a-t-elle encore relevé, se disant déterminée à les rendre « responsables de leurs actions ».La NCUA souligne dans un autre communiqué qu'une quarantaine de procédures ont été engagées dans le monde « contre les différentes banques chargées de déterminer le cours du Libor, un taux d'intérêt à très court terme appliqué aux prêts que les banques se font entre elles. » A ce jour, des amendes d'un montant total d'environ 2,5 milliards de dollars ont été appliquées à trois des principaux acteurs de ce marché: UBS, Royal Bank of Scotland et Barclays. 

  Produits pourris...


La même NCUA a par ailleurs annoncé avoir engagé une autre procédure distincte en justice contre l'établissement Morgan Stanley et huit autres banques internationales « ...pour avoir vendu pour 2,4 milliards de dollars de produits financiers pourris! » La NCUA a expliqué qu'elle entendait « être indemnisée pour les pertes subies par certaines banques qu'elle supervisait et qui ont fait faillite en raison de ces mauvais investissements. » Cette procédure spécifique est engagée devant un tribunal fédéral de New York, vise aussi: JPMorgan Chase, Credit Suisse, Royal Bank of Scotland, UBS, Goldman Sachs, Wachovia (rebaptisée Wells Fargo) et Ally Bank.

Pour l'heure, sur les 2,4 milliards de produits financiers qui se sont révélés toxiques, des obligations adossées à des crédits obligataires, 416 millions ont été vendus par Morgan Stanley, a relevé le régulateur. La NCUA rappelle qu'elle a réglé des contentieux similaires avec Citigroup, Deutsche Bank, HSBC et Bank of America qu'elle a ainsi pu récupérer plus de 335 millions de dollars... «Si de nouvelles banques européennes devaient être clairement condamnées, elles porteront un risque supplémentaire pour le volet européen du scandale du Libor, (...) ...sa gestion et le rôle des autorités européennes de régulation et le sens qui doit être acquis à leur mission matricielle, la qualité des recommandations des différentes banques centrales et de la politique de la régulation du secteur. Un commissaire européen concerné doit se faire des soucis...» Croit savoir notre source à Bruxelles. A suivre...













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