Luxembourg: Juncker nouvelle victime des services du renseignement?




         Jean-Claude Juncker, grand serviteur de l'état de droit?

 



Dès le départ de l'affaire dite du « Bommeleeër » (Poseur de bombes.) , les services secrets étrangers se sont intéressés aux pratiques initiées par le Srel lors du mandat de l'actuel premier ministre, ministre d'état Jean-Claude Juncker. La chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg va devoir se prononcer aujourd'hui, mercredi 10 juillet sur le rapport édifiant de la commission parlementaire chargée de détricoter les nombreux errements du Srel (ou service du renseignement luxembourgeois). Certains observateurs n'excluent pas une possible entremise des services secrets étrangers pour stopper net des dérives jugées graves et altérantes pour un état de droit allié comme se doit le rester le Grand-Duché de Luxembourg.


SREL...

Depuis le départ du processus du procès dit du « Bommeleeër » (Poseur de bombes.), de nombreuses sources semblaient s'accorder sur une issue fatale pour l'actuel gouvernement et donc son chef, le premier ministre Juncker. Il est clair que très rapidement, le Srel allait devoir entrer dans l'affaire par la grande porte... celle du tribunal de Luxembourg! « Dès le départ, nous connaissions les nombreux errements de ce service du renseignement, nous savions que cette officine était impliquée dans des opérations pour le moins très scabreuses, pour le pire en dehors de tout contrôle, le plus élémentaire qui soit. Mais attention, conclure à des initiatives d'uniques électrons libres comme certains tentent toujours nous les vendre à Luxembourg, serait une grave erreur d'appréciation des faits. » insiste une source à Luxembourg.



Bec et ongles...

Pour s'en convaincre, il faut refaire la genèse du Srel, et étrangement, certains faits s'avèrent très à propos avec la ligne politique défendue par le premier ministre luxembourgeois. Une ligne politique claire dont certains faits du Srel ne peuvent s'écarter des fondamentaux défendus « bec et ongles » par le premier ministre luxembourgeois, « Celui qui dans un grand écart permanent se devait assurer l'avenir de sa place financière spécialiste de l'optimisation fiscale et donc en parallèle, pas moins le traitement de la crise de la Zone euro. » Un double langage permanent au sein de l'Eurogroupe, et souvent très remarqué face aux orientations du G20 ou aux recommandations de  l'OCDE, « ...organisation supra-nationale inflexible avec un mandat qui se veut toujours plus précis contre l'évasion fiscale et les fameux « Paradis fiscaux » et autres centres de l'optimisation fiscale. » Précise notre source. Il est vrai que de nombreuses passes d'armes feutrées devaient pointer à mesure qu'un certain consensus s'imposait lors des différents sommets internationaux. Jean-Claude Juncker ne manquait jamais de faire un certain forcing pour organiser une résistance contre ce qu'il considérait comme une injustice dès lors « ...que certains états prétendus vertueux compilaient un nombre important de pratiques fiscales si peu éloignées des principaux griefs supportés par la place financière de Luxembourg et consorts. »De l'avis de nombreux observateurs, les positions duales du premier ministre luxembourgeois étaient assimilées à « ...une contre-offensive permanente faisant force d'une capacité de blocage liée à l'usage du droit positif, c'est à dire l'utilisation pleine et entière du cadre réglementaire européen et donc ses faiblesses pour de nombreux experts. » (...) « Il faut comprendre que Luxembourg pratique le secret bancaire et ne fait qu'appliquer le droit européen à la lettre, si celui-ci est amené à évoluer, c'est bien qu'une crise aura eu raison de lui. » Les états sont très contraints et ne peuvent plus accepter certaines pratiques comme l'érosion de l'assiette fiscale et la captation de ressources fiscales au seul bénéfice de la domiciliation de sièges dans des états complaisants. « Un citoyen luxembougeois peut comprendre qu'une société comme Amazon.com qui réalise la majeure partie de ses ventes en France, Allemagne et Royaume-Uni ne peut plus continuer à bénéficier d'une fiscalité comme celle d'un Luxembourg, qui ne comptabilise que 0,8 % de ces ventes en Europe!»Un dumping fiscal qui atteint un certain plafond de verre et qui explique la levée de boucliers des états concernés dans le contexte très particulier d'une grave crise économique aux conséquences largement partagées par l'ensemble des peuples européens. « Il faudrait que nos amis luxembourgeois imaginent la situation économique de leur état sans l'apport constant du fruit de leur place financière internationale, quel serait le P.I.B de cet état, plus pragmatiquement, ils remarquent aussi les premiers effets de la crise dans un quotidien toujours plus contraint... »Monsieur Juncker n'a pas cessé de défendre sa place financière, mais certains lui reprochent à présent un relatif entêtement, au point d'imaginer que l'image du pays serait altérée pour de nombreuses années, mais plus grave, « On peut comprendre cette volonté, tant les autres centres offshores sont légion, y compris certains états ou territoires de grands états prompts à venir faire la morale au petit Luxembourg.(...) Une chose est claire, nous avons peut-être trop misé sur la place financière, certains s'accordent à penser que le pouvoir en place depuis si longtemps a manqué d'imagination pour diversifier l'économie du pays, et assurer un avenir serein aux générations futures, le chômage des jeunes y est particulièrement élevé, inquiétant, pointent nos économistes. » Souligne une source à Luxembourg.


LIGFI...

Pour Jean-Claude Juncker, certains observateurs ne croient pas ou plus à une trop simple naïveté de leur premier ministre, là ou certains instiguent l'idée d'un homme dépassé par son service du renseignement d'autres pointent des agissements « En phase avec les prises de positions du premier ministre sur la scène internationale. »Une de nos sources fait fort de rappeler une entreprise très douteuse des services du renseignement luxembourgeois: « C'est bien sûr le montage du LIGFI (Organisation internationale pour l'intégrité et l'éthique financière.), à la manœuvre le Srel et Sandstone, la société de pseudo intelligence économique, risée de tous les services du renseignement étrangers qui considéraient avant même sont lancement officiel cette initiative comme le fruit d'un esprit particulièrement arrogant pour ne pas dire égotique, un esprit piqué à vif par d'autres chefs d'états plus puissants! (…) Il faut regarder l'organigramme de cette boutique pour comprendre que ce frêle club n'a d'égal que le dernier cercle de joueurs de pétanque de la maison de retraite des joyeux aigris, mais surtout mauvais perdants! » Insiste visiblement très remontée, une source à Luxembourg. Fermer le ban. Plus sérieusement, on a remarqué les initiatives du Luxembourg pour fédérer les états gardiens du temple du fameux secret bancaire, on pense toujours à la fameuse « dream team » Luxembourg Suisse et Autriche, « dont certains reliquats font encore les derniers actes de résistance à Bruxelles à défaut de pouvoir résister à... Washington! » Le Srel ne s'est d'ailleurs jamais privé d'une occasion d' immixtion dans les rouages de ces états toujours plus contraints par les effets d'une réglementation internationale en « ...constante évolution, n'en déplaise! » Selon une autre source. 



Opération Colombus...

Un fait d'armes des plus scabreux étant cette opération visant la Principauté de Monaco et l'entremise du Srel Luxembourgeois pour tenter convaincre Son Altesse le Prince Albert de Monaco de poursuivre l'opération du journaliste américain Robert Eringer qui un temps seulement, avait tenté embarquer son Altesse le Prince Albert de Monaco dans la création d'un service de renseignement monégasque (ou MIS, Monaco Intelligence Service). Une entremise pour entrevoir la création d'une coalition du renseignement des micros-états, ne restera que de cette initiative « La présence de Son Altesse le prince Albert de Monaco aux jeux olympiques des micros-états cette année à Luxembourg, mais surtout l'avortement d'une entreprise luxembourgeoise au même titre que le Monaco Intelligence Service, le Prince Albert ayant d'autres relais plus fiables pour se fonder sur une analyse objective sur l'efficacité que doit représenter un service de renseignement... » commente avec humour notre source. Il est clair qu'à Monaco, « On relativise les bonnes intentions du service de renseignement luxembourgeois depuis que certains paravents sont tombés depuis l'affaire du Bommeleeër et les nombreux errements du service de renseignement luxembourgeois! » complète notre source à Luxembourg.  Il est vrai qu'en commission d'enquête, l'actuel directeur du renseignement luxembourgeois ne s'était pas privé de préciser aux parlementaires les entremises douteuses de ses prédécesseurs, à Luxembourg, les initiés gardent en mémoire l'épisode d'une fin de mission « ...dans les caves de Enhen pour y tester les pinots luxembourgeois, au point de créer l'hilarité générale des services étrangers qui depuis le départ, « Suivaient l'équipée de joyeux lurons! »insiste notre source. (La rédaction du site Finance Offshore vous recommande le musée viticole de la localité et ses bonnes tables!) Comme quoi tout rentre dans l'ordre, le prince Albert de Monaco a congédié son usurpateur de service, et le Luxembourg va probablement pouvoir se doter d'un service de renseignement efficient. De quoi rassurer tout le monde du renseignement, «On sait qu'à Luxembourg les potentiels de qualité sont nombreux, cette triste affaire aura au moins un mérite, le pays va pouvoir se doter d'une structure exemplaire, au service d'un état de droit en démonstration. Une nouvelle logique en totale rupture avec le passé, il fallait quand même être gonflé pour aller dire au Prince Albert de Monaco de conserver un service de renseignement porté par l'initiative d'un homme actuellement en procès aux Etats-Unis, et qui relatait ces faits sur son blog, comme quoi... » précise notre source.  Car l'équipée luxembourgeoise s'était effectivement rendue en Principauté pour assurer la promotion de cette coalition du renseignement, soyons sport, l'idée ne manquait pas de panache, juste des éléments capables de porter une telle initiative,« Avec sérieux et l'opération Colombus (nom de l'opération.) pourrait revenir en force dès lors qu'un certain ménage sera acquis au service de renseignement luxembourgeois. »(...) « Vous savez dans le renseignement, on peut fédérer les bonnes volontés, mais il faut agir en concertation avec des éléments capables, intègres et loyaux envers leurs états de tutelle. L'amateurisme atteint généralement très vite son plafond de verre. Il y a aussi le regard bienveillant des états amis, généralement l'immixtion n'est pas la règle, on repose nos relations sur des échanges d'informations volontaires. L'esbroufe et le border line, c'est pas notre genre. L'initiative luxembourgeoise partait d'un bon sentiment, le problème était bien celui qui la portait! » Insiste notre source.
 
 
 
Contre-sommet...
 
 
Pour comprendre, selon nos sources à Luxembourg, en 2006/7, le prince Albert s'était vu proposer l'idée de la création d'un service de renseignement pour le rocher. Elle émanait d'un ancien journaliste américain en cheville avec d'autres « membres flottants » de services étrangers, le service luxembourgeois ayant appris que le Prince Albert s'était lancé dans la création d'un tel service, il n'a pas manqué de s'inviter dans la partition pour tenter tirer son épingle du jeu. Fondamentalement ce n'était pas une mauvaise idée. Pensez-donc, se voir inviter à Monaco par l'initiateur du projet (l'ancien journaliste américain), rencontrer son Altesse et tenter édifier une structure pour « fédérer les services de renseignement des petits états », souvent les mêmes qui furent contraints par la nouvelle réglementation internationale pour les centres financiers, s'était s'aménager les fondements « d'une contre-offensive des plus efficientes. » Il n'en sera rien, « ...ou si peu! », le Srel reviendra à la charge avec l'édification du LIGFI via la fameuse société Sandstone, un peu plus tard, dans l'histoire. Mais finalement, chacun se souviendra des prises de position du premier ministre luxembourgeois qui devait créer un contre-sommet au G20 en fédérant les trois états du secret bancaire, initiant une réunion à Senningen, Luxembourg avec l'Autriche, la Suisse. (Les fameuses listes grises de l'OCDE.) Aujourd'hui, pour de nombreux observateurs, le premier ministre luxembourgeois et son service de renseignement seraient aussi les victimes de services étrangers, qui informés, devaient certainement trouver un brin audacieuse voir arrogante cette initiative venant tout droit de Luxembourg, clairement visé par la communauté internationale lors du G20. En somme, « Avec la possible démission du gouvernement Juncker suite au rapport de la commission parlementaire, la boucle est bouclée! (...) mais il y a un autre volet, celui de l'affaire Bommeleeër, il devrait démontrer au bon peuple de Luxembourg, que dans le passé, certaines initiatives étaient pas moins glorieuses! »Insiste une autre source à Luxembourg.
 

 
 
L'avis de Finance Offshore...
 
 
Réduire l'action et la vie politique de monsieur Jean-Claude Juncker aux seules conséquences des errements de son service de renseignement, serait fondamentalement injuste. Depuis 18 années, cet homme est très certainement un des plus grands serviteurs de l'Union européenne. Doté d'un franc parler, il s'est démontré comme un véritable négociateur jugé hors pair, toujours  fin diplomate. Souvent présenté comme la cheville ouvrière des relations franco allemandes, monsieur Juncker s'est battu sans relâche pour assurer un avenir serein à son état tout comme au devenir de l'Union européenne. Il est aussi cet ardent défenseur de l'intégration européenne, garante de la paix continentale. Ceux qui le pratiquent parlent d'un homme épris de simplicité et d'une loyauté sans faille. On aime à penser que le premier ministre du Luxembourg sera bien en capacité de démontrer à ses parlementaires que son action pour l'état n'était guidée que par la raison du cœur, l'esprit pouvant toujours faillir, dès lors que certains profitent allègrement d'un homme digne... de confiance! A l'image de ce qui se passe ailleurs en Europe et dans le monde, on remarquera aussi l'importance de doter une démocratie avec un appareil d'état laissant toujours sa place au contrôle parlementaire. Peut-être la démonstration la plus efficiente d'un état de droit... 
 
 

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