Affaire Bommeleeër, paravent "Stay Behind" made in Luxembourg?

Affaire Bommeleeër,
paravent "made" in Luxembourg?


 



Note aux lecteurs:
Dossier exclusif affaire dite Bommeleeër:
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 Affaire Bommeleeër,
 paravent "Stay Behind" made in Luxembourg? 


L'affaire fait grand bruit, il faut dire que ce lundi, le Grand-Duché de Luxembourg va ouvrir sa plus belle boîte de Pandore! Un procès d'une affaire où certains risquent bien « de se faire tirer les oreilles... » Pour cause, une sombre affaire digne des meilleurs films d'espionnage qui depuis 1985, et selon certains observateurs du dossier,  impliquerait peut-être très directement le renseignement luxembourgeois avec des pratiques jugées encore « bien chaudes » pour une fin de guerre froide...
 
Une bien mystérieuse série d'attentats à l'explosif contre des pylônes (du fournisseur national d'électricité Cegedel), du cabinet d'un juge, de la maison d'un notaire, une société de presse...  entre Mai 1984 et Mars 1986.

Une affaire qui n'est toujours pas close, depuis leur inculpation en 2007, les deux principaux inculpés, Marc Scheer et Jos Wilmes nient toujours les faits...

Deux ex-membres d'un "corps d'élite" de la Gendarmerie Grand-ducale, qui devront dès ce Lundi 25 février 2013, passer en jugement devant la "9e chambre criminelle de l'arrondissement de Luxembourg". Considérés par de nombreux observateurs comme "simples" lampistes... alors que pour d'autres allant  "jusqu'au possible statut "d'agents doubles", ...un comble!


 Dans le Mille... 

C'est dire que tous les phantasmes sont déjà acquis à ce dossier qui annonce un procès fleuve de quatre semaines! Une affaire à rebondissements depuis la divulgation de l'enregistrement de la "conversation-captation" de 2008 entre un ancien agent du renseignement (chef de l'unité nommé Mille) et le premier ministre, ministre d'état, un Jean-Claude Juncker aujourd'hui fraîchement libéré de son mandat "à rallonge" de président de l'Eurogroupe... Une conversation enregistrée "à son insu" par une montre toute aussi spéciale  que l'agent secret. Document -partiel- crypté puis étrangement mis à disposition des journalistes...

Un document crucial qui pointe des révélations -donc partielles- sur une présumée implication de la Cour du Grand-Duc Henri de Luxembourg, mettant en cause directement des possibles liens avec le MI6,  services secrets Britanniques... Rebondissement de l'affaire invitant  "...la commission de contrôle parlementaire des services de renseignement de l'État luxembourgeois à réviser les précédentes conclusions de son rapport sur " l' affaire Bommeleeër."...


Finance Offshore vous propose un premier volet du dossier pour comprendre les possibles implémentassions de la logique du réseau "Stay Behind", souvent cité en marge de l'affaire en référence:" Bommeleeër..." (Bommeleeër: un poseur de bombes)

"Stay Behind", réseau parallèle aux différents services secrets des états membres de l'axe afin de servir la sécurité des territoires intégrés de l'Otan en pleine guerre froide,  et plus tard,  pour devoir en assurer une présumée "rampe de lancement au futur réseau officiel du renseignement" pour les mêmes forces de l'axe.

Mais qu'en est-il du contexte particulier de cet opus qui vient renforcer les pires spéculations sur un état plus connu pour sa place financière? Une nouvelle étape pour un pays souvent résumé à tort comme... unique "paradis fiscal!" En prenant soins de regarder le contexte particulier de ce dossier, on y perçoit un environnement qui est fortement lié au devenir du Luxembourg européen et financier, lui même, très attaché à l'axe américano-britannique de l'après guerre froide... Ce qui fait de ce dossier un ensemble  attrayant pour tous ceux qui s'intéressent à l'évolution des services secrets de l'Otan pour asseoir les nouvelles logiques comme celles du renseignement économique, seconde phase "matricielle" du réchauffement de l'après guerre froide...





 "Stay Behind..." 


Pour comprendre ce dossier, il faut d'abord se plonger dans l'histoire du « Stay Behind », le  réseau parallèle secret mis en place par l'Otan (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) durant la guerre froide pour contenir une éventuelle attaque soviétique en Europe de l'Ouest. Réseau qui s'est vite retrouvé au coeur de l'actualité d'une présumée affaire d'état qui devait mettre le Luxembourg au centre d'une incroyable série d'attentats, que bons nombres de services secrets étrangers considèrent toujours « Comme un coup des plus foireux de l'histoire de la sortie de la guerre froide... »(...) « Un exemple du ridicule que doivent encore redouter les services du renseignement d'une alliance qui s'est toujours refusée à si mauvaise publicité! »
 En fait, selon certains avis si partagés, le pays aurait utilisé « le réseau « Stay Behind » pour régler des « comptes intérieurs », seul un état comme Luxembourg pouvait "innover" en la matière, au point de créer une situation « si peu glorieuse... »   (?)


 "Made" in Luxembourg...

Dans le cas du dossier Bommeleeër, on semblerait bien plus s'orienter plus sur un différent "entre militaires"... En fait une unité pleine d'attentes "pour garantir  avec efficacité  ses missions" et qui un temps, semblait au contraire bien plus "promue à une forme de réduction d'effectifs... " 

Au terme de cette triste série d'attentats, il est à noter que les forces de sécurités du pays (Gendarmerie et Police) devaient faire l'objet d'une augmentation de leur capacité opérationnelle,  sans précèdent! Les moyens humains et matériels, longtemps espérés, furent enfin acquis aux différentes directions de la sécurité intérieure.

Pour certains observateurs de l'affaire, des questions précises devront trouver des réponses précises, ainsi devrait pouvoir "s'ouvrir la boîte de Pandorre" de "l'affaire d'état ...Bommeleeër"...


-Mais qu'en est-il des motivations réelles et objectifs sur cette présumée réduction de moyens matériels et humains, voir même menace de possible suppression d'unité?

-Des missions spéciales "intégrées" (passées*) pour le compte du "Stay Behind" sont-elles à l'origine de cette présumée volonté de dissoudre une unité pour mieux tenter brouiller des pistes?

-S'agit-il plus d'une "barbouserie" de professionnels militaires qui devaient  mettre à profit leurs connaissances pour tenter instiguer une forme  de pression sur un gouvernement peu disposé à leur accorder les augmentations d'effectifs et donc moyens en adéquation?

- S'agit t'il d'un cadre de rupture d'engagements (ou promesses), et donc pour quelles raisons objectives?

- Simples rivalités de personnes?

- La thèse d'un acte  purement isolé? Bien que difficilement acceptable en l'état...

- Quels sont les donneurs d'ordres, si avérés comme existants ("es qualités"), leurs motivations?

- Une influence d'un pays tiers est-elle envisageable?

* Un contexte démontrant une édifiante -chronologie- d'actes du "Stay behind" perpétrés au Grand-duché et dans la région frontalière de Belgique démontrant un calendrier pour le moins surprenant. Différentes missions sous formes d'opérations spéciales (déstabilisations, attentats-sabotages, exfiltrations, écoutes...) sont démontrées par un ensemble d'une stratégie globale de manoeuvres spécifiques...  Dont certains opus réalisés directement avec les militaires de la coalition, américains ou anglais.


Le plus intéressant est de voir comment les accusés vont argumenter leur défense. Pour de nombreux observateurs, il faut aller plus loin que "l'arbre qui cache la forêt..."

Remonter la genèse de cette affaire, "comprendre l'origine et les raisons objectives qui devaient aboutir à cette série d'attentats", sans précédent au Luxembourg.

La gravité des faits est en proportion de "ce besoin crucial de réponse sur l'organisation de la défense et les services intégrés de ce pays." Son appartenance et donc son rôle au sein du réseau "Stay Behind" qui devrait pouvoir éclaircir "certains chaînons manquants..."

A l'heure d'un certain bilan et possible réorganisation programmée, des possibles rapports de force semblaient-ils faire sens à une affaire "qui pour certains serait construite sur mesure" afin de répondre aux divergences croissantes sur une alliance stratégique qui devait asseoir l'axe d'une autre alliance, peut-être déjà plus économique...


 MI6 

« Le réseau Stay Behind » fut rejoint par le Luxembourg, (branche axe Belgo-Britannique) » ce qui permet aujourd'hui à certains d'établir "de nombreux raccourcis entre l'actuel souverain Grand Duc Henri et le non moins célèbre MI6", les fameux services secrets Britanniques...

Mais il est vrai que les liens entre la Cour Grand-Ducale et le MI6 sont « historiquement bons et empreints d'une très grande loyauté », ce qui en l'espèce suppose une qualité de liens pas moins « adaptés au réalisme de la situation géopolitique d'un Luxembourg, inscrit au pacte de l'Otan... » (...) « De quoi peut-être faire encore penser que Le Grand Duc serait toujours  en contradiction avec sa constitution, son parlement...» Une idée renforcée par une présumée "implication malheureuse" (?) de son frère, le Prince Jean De Luxembourg,  suffisante pour que certains y débusquent "...une parfaite machination... de bas étages! "  Là aussi "...suffisante pour contribuer à brouiller certaines pistes..." (?)

En effet, un témoin allait devoir imaginer devoir reconnaître le Prince Jean de Luxembourg aux abords de l' aéroport le jour d'un fumeux attentat... de la triste série des années 85/ 86.

Dès lors, il n'en fallait pas moins pour que si belle légende soit inscrite au panthéon de "l'histoire testamentaire" de l'affaire « Bommeleeër!»  "Un témoignage qui à l'époque, se voulait accablant pour finalement devoir s'avérer comme unique "pétard mouillé..." "

Mais s'était sans compter sur la justice luxembourgeoise, capable d'ouvrir le dossier "quelques 29 ans après les faits!" ("Il n'est jamais trop tard pour...") Une série d'attentats qui devaient créer un climat de terreur dans le pays et causer de nombreux dégâts, qui de matériels à politiques, semblent s'inviter de nouveau dans les esprits échauffés de l'état luxembourgeois...



 Le fait du Prince? 

A l'époque, en 1985, l'histoire des attentats fait désordre, au point que nombreux seront ceux « qui aiment à penser que les pressions furent insistantes pour tenter étouffer le présumé "volet Princier"de l'affaire! » .... Dieu merci, ce jour là, «  L'alibi du Prince "Jean le chasseur" fera mouche! (...) Tout comme le registre de la chasse et les témoignages appuyés de ses nombreux partenaires présents en Sologne (France), amis qui viendront tenter mettre un coup fatal à ce témoignage accusateur qui pour certains fins observateurs, serait que « pure construction... pour dévier le véritable centre de gravité de l'affaire, et seulement!... » Comme quoi, une thèse en masquera définitivement toujours une autre...*/1

Art subtile que les services du renseignement savent maîtriser avec un talent qui se voulait toujours plus "certain." Il faut dire qu'imaginer le Prince Jean De Luxembourg comme présumé "envoyé spécial de circonstance du MI6" est une idée qui pouvait contribuer à marquer certains esprits sur le fonctionnement  réel du "Stay Behind" au Luxembourg...

Les objectifs du réseau, ou plutôt ceux qui devaient préparer  l'après guerre froide,  et donc asseoir aux yeux de tous,  "les flagrantes ramifications toutes verticales du réseau "Stay Behind" avec la CIA ou plutôt la NSA",  -(?)- Opération "...de communication" désireuse d'offrir une étonnante démonstration pour mettre au jour, si belle  volonté inclusive  de l'axe Américano-Britannique. Donc pour certains observateurs, une "belle fable détonante" pour démasquer "l'objectif de l'axe pour placer encore quelques bons et si loyaux pions au Luxembourg, coeur de l'Europe..."

*/1:  Une lettre à destination de la défense des deux inculpés, vise à démontrer que le Prince Jean de Luxembourg,  frère du Grand-Duc Henri, "...ne peut pas avoir été impliqué dans l'attentat du 7 mai 1985 au Schleiwenhaff, son avocat, Me Entringer, révèle que le Prince Jean participait -à cette date- à une manœuvre militaire dans le nord du pays",  et ce pour le compte de l'Alliance (Armées Luxembourgeoise, Britannique, Américaine, Belge), Oesling 85, du cycle de manœuvres inter-armées...



CIA...

Au sortir de la guerre, le Luxembourg, de par sa position centrale,  reste logiquement enferré avec ses voisins " ...ceux qui sont dans le besoin urgent d'organiser collectivement une défense passive sur leurs territoires respectifs." Une défense passive,  en théorie seulement, puisque devant se révéler finalement "...bien plus active... dans les faits!"

 "La nouvelle guerre étant assurée de devenir très rapidement économique,  avec la montée en puissance de la Communauté européenne..."*

Un nouvel objectif du réseau trop souvent présenté à tort, comme présumé "simple dormant",  mais finalement  "s'aménageant  une vigilance adaptée aux nouvelles menaces que représentaient  le devenir de l'union économique et  "la préfiguration de la future politique monétaire  de l'Union"*,  aujourd'hui acquise comme toutes ses conséquences...  

Une posture bien éloignée de la mission matricielle "de protection d'un envahisseur  venu tout droit du bloc de l'Est!"  A cette fin "hautement stratégique", le réseau "Stay Behind" préfigurait en son temps, la rampe de lancement d'un futur arsenal technologique et humain,  qui "se devait être maintenu en place à la demande expresse de certains membres, s'assurant ainsi pour l'avenir  "une nouvelle fenêtre de tir " pour garantir des projets stratégiques en devenir comme à l'image du futur "Echelon*" ", dont les prémisses sur les écoutes des communications devaient garantir une information conséquente sur la nouvelle partition... 

L'objectif est bien de garantir à l'axe, une information conséquente et donc pérenne dans un futur "proche", et ce dès les années 80, "...un ensemble cohérent sur les enjeux que représente déjà la construction européenne, dont certains centres stratégiques sont déjà acquis au territoire Luxembourgeois, comme l'important contingent d'institutions de l'Union européenne..."*

* Echelon est un projet américain pour structurer (à l'échelle de la planète) un réseau pour les écoutes et la collecte d'informations. Émanation de la NSA et dont la CIA ne disposait aucun regard avant la nouvelle planification du renseignement américain. Aujourd'hui des porosités démontrent une présumée utilisation à des fins économiques en plus des seules fins stratégiques militaires, dont le projet trouvera son origine par le contexte de la guerre froide.

Questions budgétaires...

Alors qu'en marge de l'affaire du procès est souvent évoquée  "la question centrale des moyens utiles à une sécurité efficace du pays, son organisation", il est intéressant de voir le contexte de l'époque..
  
Une année après les attentats de l'affaire «  Bommeleeër! », en 1986, le patron du renseignement luxembourgeois fait remonter une note très intéressante sur « "" les dépenses courantes ""» du service à son ministre de tutelle, le premier ministre Jacques Santer:


 « Depuis sa création, le SRE s'occupe de la mise en place, de l'entraînement et de l'équipement de structures clandestines "Stay-Behind" (SB) dont la mission est de supporter les autorités nationales en exil ainsi que le Commandement militaire allié en cas d'occupation par l'ennemi de notre territoire national. (…) L'ACC a décidé début 1980 de faire développer à charge des membres un poste radio Harpoon façonné exclusivement à ses besoins spécifiques. Vu le nombre très restreint d'équipements à fabriquer ainsi que les conditions très sévères imposées quant à la sécurité des émissions, le CCA était conscient qu'une lourde charge financière s'en suivrait pour ses membres. (...)Tout en restructurant nos réseaux de manière à ne plus avoir que le strict minimum des postes radio à acquérir, la dépense pour l'acquisition du nouveau système s'élèverait toujours à (---) Fr. lux à échelonner sur 4 ans. » *






Harpoon, "la valise RTL de l'espion modèle des années 80..."
                           

Une bien intéressante note, qui instigue rapidement des questions économiques et donc les considérations budgétaires qui doivent porter des logiques débats au plus haut niveau de l'état qui par ailleurs, semble plus que jamais pressé vouloir réorganiser la structure « Stay Behind ». Le ministre d'Etat, Président du Gouvernement approuva le principe de la demande. Mais il enjoignit « M. le Chef du SR de se mettre en rapport avec M. le Directeur de l'inspection générale des Finances pour discuter des problèmes budgétaires ». Le « Remplacement de l'équipement radio spécial utilisé en cas d'occupation du territoire » fut inscrit à l'exercice 1987 du budget du Service de renseignement, mais également à celui des Affaires étrangères. L'inspection générale des finances fut également associée à la prise de décision, l'exécution budgétaire étant soumise au contrôle par la Chambre des comptes.*


 MI6 / \ SREL...

Ainsi, la plus importante dépense jamais réalisée par le "Stay Behind" était liée à l'acquisition de radios cryptées de type Harpoon, produites par la société allemande AEG Telefunken ; ce système permettait d'envoyer des messages cryptés à six mille kilomètres, permettant aux réseaux d'entretenir des relations entre eux, mais également de joindre les différents centres de commandement, le MI-6 et le gouvernement en exil en Grande-Bretagne comme la CIA aux Etats-Unis. Car dès 1960, on pouvait comprendre que par la loi, le gouvernement luxembourgeois transféra l'autorité sur le « Stay Behind » de l'Armée luxembourgeoise au -Service de renseignement nouvellement créé-,(aujourd'hui SREL)comme la responsabilité politique du ministre de la Force armée au ministre d'Etat, président du gouvernement. 

« Outre que le concept même du "Stay Behind" a été expliqué et développé aux autorités politiques compétentes dès sa création et sa mise en œuvre (...), chaque exercice, national ou international, au Luxembourg ou à l'étranger, avec participation luxembourgeoise a, au préalable, fait l'objet d'une demande d'autorisation sous forme de lettre, introduite par le directeur du Service de renseignement auprès de l'Autorité politique compétente. Dans ces demandes, le directeur prit soin de présenter minutieusement l'objet des exercices. »*


 Mutation 

C'est dire que nombreuses volontés furent mises à contribution pour permettre le succès de la mutation de la structure qui devait impliquer une information précise des élites gouvernementales, ce qui fût fait avec beaucoup d'attention lors d'une réunion d'information organisée en juillet 1985 au profit de Jacques Santer et de son ministre de la Force publique, Marc Fischbach, « la structure, le fonctionnement et les activités du service leur ont été exposés au moyen de transparents "Overhead". Dans ce contexte, le concept "Stay Behind" a été expliqué et l'exposé était suivi de la visite des bureaux du "Stay Behind" avec présentation de l'équipement des agents du "Stay Behind". Par la suite, avec l'accord de principe de M. le Premier ministre, un certain nombre de personnalités du gouvernement, du Conseil d'État et de la Chambre des Députés ainsi que certains hauts fonctionnaires et magistrats ont répondu à l'invitation du directeur du SRE et ils ont pu suivre le même programme de présentation. » *

"Une liste manuscrite retrouvée dans un dossier aux archives du SREL, (probablement constitué lors de l'enquête de 1990), indique qu'entre juillet 1985 et juin 1987, des politiques de tout le spectre luxembourgeois non-communiste (chrétiens-sociaux, ouvriers socialistes, démocratiques) participèrent à ces briefings." Il y avait naturellement des ministres en fonction : Jacques Santer, Marc Fischbach, Jacques F. Poos, Robert Goebbels, Jean Spautz, Emile Krieps. Il y avait des députés : Willy Bourg, Henri Grethen, François Colling, Edouard Juncker, et des hauts-fonctionnaires, comme les diplomates Jean-Jacques Kasel et Jean Dondelinger. Il sembla même qu'un certain consensus existât. Sous le mandat du socialiste Jacques Poos aux Affaires étrangères, certaines dépenses affectées directement aux besoins du réseau furent imputées sur le budget du ministère.*



 Détournements d'objectif... 


L'histoire du Stay Behind luxembourgeois permet de remettre en perspective les révélations autour de « Gladio ». Comme l'avait rappelé Claude Silberzahn, ancien directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE, services secrets français) dès 1995, le dispositif était connu « sous la dénomination "Stay Behind" » partout en Europe occidentale et n'était « qu'une structure "dormante" et non armée, destinée à maintenir en place un réseau logistique - essentiellement de communication et d'exfiltration - en cas d'occupation du territoire par des forces ennemies ». Et rien d'autre. *

 « Les détournements d'objectif en Italie, et certainement en Belgique et en Turquie, ne constituent pas une règle pour ces réseaux de la Guerre froide, mais bien autant d'exceptions. L'erreur faite par certains, renouvelée une nouvelle fois en janvier 2008 dans la presse luxembourgeoise, à propos des « Bommeléerten », a été de croire et de prétendre le contraire. »*
            

Nul ne peut prétendre ne pas savoir...




 Histoire... 
 
Pour bien comprendre la réalité des structures Stay Behind, il fallait prendre leur histoire au commencement, et non succomber aux facilités médiatiques. Il ne fallait pas omettre de prendre en compte le contexte idéologique des années 1940-1950 et ses poussées de peur. Trois chronologies de départ apparaissent ainsi. Il convient de distinguer *

- les pays « précurseurs » (1944-1949), réellement menacés par l'expansion communiste, directement comme la Grèce, l'Allemagne et l'Autriche, ou indirectement comme la France, l'Italie, la Norvège, la Belgique et les Pays-Bas ; *

- des pays qui rejoignirent le réseau entre la répression du soulèvement de Berlin-Est et celui de Budapest (1953-1956), comme la Suède, la Finlande, la Turquie, le Luxembourg, le Danemark ; *

- et celui des atypiques qu'étaient l'Espagne, le Portugal et la Suisse.*

Les raisons de rejoindre les structures Stay Behind furent imposées par la situation géographique ou le résultat du durcissement des relations internationales, notamment à partir du déclenchement de la guerre de Corée. D'autres raisons plus locales étaient également à prendre en compte. Ainsi, au Luxembourg, la recherche d'un format adéquat de force armée entamée au lendemain du conflit mondial n'aboutit finalement qu'avec le vote de la loi d'organisation militaire du 17 juin 1952. Ce n'est qu'ensuite que s'élabora la doctrine d'emploi dans le cadre de la Guerre froide, dont l'issue ne pouvait être différente, compte tenu de l'environnement opérationnel, des orientations prises par la participation du Grand-Duché au Comité clandestin de l'Union occidentale. *

Il serait tout aussi erroné d'y voir une volonté structurée de l'OTAN. Ce serait d'abord prêter beaucoup trop à cette alliance qui n'est qu'organisation politico-militaire. Ce serait ensuite méconnaître le fonctionnement des institutions intergouvermentales internationales.

Dans le premier cas, il serait illusoire que l'Alliance atlantique ait pu mettre sur pied un service intégré de renseignement et d'action, alors qu'il s'agit là d'un domaine particulièrement sensible de souveraineté nationale ; il n'est qu'à voir les difficultés qui s'opposent aujourd'hui à une « communauté européenne du renseignement », malgré des conditions favorables liées à la lutte anti-terroriste.


Dans le second cas, il ne faut pas sous-estimer la fonction de paravent qu'offrent ces organisations, permettant de traiter en toute discrétion de questions dont on ne s'attend pas à débattre dans ces lieux. N'oublions pas que l'Union de l'Europe occidentale a abrité les négociations d'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne, contribuant à lever les objections françaises...*



 Effacer... 


Le 14 novembre 1990, tirant les conséquences de la nouvelle donne géopolitique, mais également de la tempête médiatique européenne qui s'annonçait, Jacques Santer donna à Charles Hoffmann « l'instruction de ne plus faire poursuivre par le Service de Renseignements la mission dite "Stay Behind" ni aucun des aspects qui en relevaient. Vous voudrez dès lors prendre les mesures nécessaires pour dissoudre ce réseau. »

Le ministre d'Etat devançait de dix jours la décision de l'allié belge et de quatorze celle de l'italien d'en finir avec la Guerre froide.

-Le directeur du Service de renseignement informa l'ACC/CPC de la fin de la collaboration luxembourgeoise, en avisa les services étrangers. Puis il signifia aux agents nationaux que leur mission était achevée.

- Ils devaient rendre leur équipement opérationnel. Leur relation avec le service fut ensuite interrompue. Conformément aux instructions et aux règlements en vigueur, les documents relatifs au "Stay Behind" furent soit restitués à leurs autorités émettrices, soit détruits.

- La cache d'armes fut démantelée, les armes qu'elle contenait soit détruites, soit prises en charge par le Musée militaire de Diekirch.

-Les radios Harpoon ainsi que le matériel de chiffrage furent mis à la disposition d'un pays allié qui avait décidé de maintenir en place ses réseaux clandestins.*



  Remerciements personnels!  

  
Le 10 janvier 1991, Jacques Santer adressa une dernière lettre aux agents du "Stay Behind luxembourgeois", notez les termes de la missive, on y parle volontiers de  "...mission ingrate", "...maintenir la crédibilité de notre patrie", "...jamais sorti du cadre légal"...

    


« A tous les membres du réseau "Stay Behind"



Madame, Monsieur,



Au moment où, sur mes instructions, le Service de Renseignements de l'État vient de procéder à la dissolution du réseau "Stay Behind" - dont vous faisiez partie - il me tient à cœur de vous remercier de l'engagement dont vous avez fait preuve. Vos sentiments patriotiques vous ont amené à accepter, pendant des années, une mission ingrate à laquelle vous avez consacré une partie de votre temps libre sans avoir eu droit, et sans avoir prétendu, à la moindre indemnisation.

 Le service que vous avez rendu au pays est d'autant plus grand que, fermement ancré comme vous l'êtes dans le corps social, vous avez espéré au maintien de la paix, tout comme nos compatriotes, tout en préparant une éventualité cruelle que vous abhorriez tout autant que les autres Luxembourgeois. Vous avez accepté de tirer dès à présent les leçons des événements de 1940/45 que la Résistance d'alors a dû apprendre à ses dépens et pour lesquelles elle a dû payer un tribut effroyable.

Quoi qu'en disent certains, mal informés ou mal intentionnés, je vous assure que vous avez assumé une mission importante et que vous avez contribué à maintenir la crédibilité de notre patrie à l'égard de ses alliés. La dissolution du réseau "Stay Behind" intervient pour des raisons qui sont étrangères à l'organisation et au fonctionnement du réseau qui, je le constate avec satisfaction, n'est jamais sorti du cadre légal.

Ce sont, comme vous le savez, les changements importants qui se sont manifestés au niveau international, et qui sont pleinement apparus au récent sommet CSCE à Paris, qui ont amené le gouvernement à reconsidérer les missions confiées au Service de renseignement, à l'instar d'ailleurs de ce qui s'est passé parallèlement dans d'autres pays de l'Alliance.

Je m'excuse de m'adresser à vous sous cette forme anonyme mais je suis persuadé que vous comprendrez que je ne veuille pas, dans un document officiel, faire apparaître votre identité, bien que celle-ci, comme d'ailleurs celle de tous les agents du réseau, me soit connue depuis peu, ce qui m'a d'ailleurs permis, à l'égard du Parlement, de me porter fort de votre honorabilité.

Avec ce qui sera sans doute le dernier contact du gouvernement et de ses services avec vous-même en tant qu'agent du réseau "Stay Behind", et avec mes remerciements personnels, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l'assurance de ma considération distinguée.

Le Premier Ministre, Ministre d'État

Jacques Santer 













Document: *Selon une source du renseignement.








 Le Rapport 2008, de la commission de contrôle
 parlementaire SREL... 





Lien vers le gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg,
(Document officiel)  format PDF:

http://www.gouvernement.lu/salle_presse/actualite/2008/07-juillet/10-chd_commission/bomm.pdf











 Affaire Bommeleeër, l'effet domino!  






                                  Pour l'affaire Bommeleeër, pointe l'effet domino!






16 Mars 2013 -Depuis quelques jours, le procès prend une toute autre ampleur, à mesure que l'on avance dans les débats, les langues se délient, toujours avec la chance que si belle boîte de Pandore explose comme un bourgeon de printemps...



Ils sont nombreux à se dire, « A quand mon tour, faut-il balancer? » Au risque certain que l'un d'entre eux cède en offrant aux débats son lot de rebondissements et conséquences pour « qui se terre dans sa tanière. » A vrai dire, c'est bien toute la « génération Bommeleeër » qui se retrouve dans le collimateur. Qu'ils soient simples exécutants, donneurs d'ordre, politiciens enferrés dans les réseaux parallèles, services secrets croisés des puissances de l'axe, tous scrutent le risque d'un « débordement toujours plus certain ».Affirme une de nos sources.

Deux inculpés à la barre, deux avocats qui sans relâche, veulent « remettre le curseur de l'affaire à sa juste hauteur. » Des enquêtes qui sont autant de nuages pour le brouillard qui se voulait entourer telle une chape de plomb, la vérité, l'unique! « C'est incroyable, l'exercice de la justice touche un certain fond, les droits de la défense sont l'objet d'altérations sans précédent, comment peut-on construire une réflexion attentive, digne et efficace avec des éléments d'enquêtes si peu fiables, dont les auteurs en personne, ne cachent même plus la gravité des carences qui s'émaillent comme autant de boulets pour un exercice serein de la justice! Une honte, on y voit des arrangement avec l'esprit de la justice, des comités restreints, des rencontres privés très surprenantes entre certains pseudo-gardiens du temple et quelques bons diables. (…) Comment imaginer un seul instant des aveux dans un dossier si mal préparé, qui ne trouvera sa raison que dans la refonte totale de ses missions d'enquêtes. » Nous précise notre source qui va plus loin: « Toute cette tournure n'est que construction pour dévier le centre de gravité, on enferme volontairement cette affaire dans un labyrinthe. Ne soyez pas surpris, je vous prédis autant de rebondissements qu'il en faudra pour déplacer le vrai curseur de l'affaire. Plus on se rapprochera du sommet de la pyramide, plus les lampistes trouveront bonne place dans les débats! » Insiste notre source.


 Stay behind...

Dès le départ de ce marathon judiciaire, Finance Offshore informait sur le risque inhérent des différents points de rupture pour un exercice serein de la justice. On pourrait se rassurer en imaginant qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire, cependant l'affaire Bommeleeër est bien la boîte de Pandore que nous soulignons. S'attaquer à l'histoire d'un état comme peut l'être le Grand-duché de Luxembourg, s'est assurément marquer la logique d'une future affaire d'état. Le réseau « Stay Behind » fait déjà son effet dans les débats, pour cause, raillé un peu trop vite par certains, il fera son entrée en force dans les débats. Les journalistes ne s'y rompent pas, ou plus, l'édifiante chronologie des attentats et faits d'armes du réseau sont imbriqués dans un calendrier très surprenant. Chacun peut comprendre que l'affaire Bommeleeër est bien le paravent de tout l'édifice! Il peut l'être de fait, mais bien plus par extension, celle qui permet de brouiller les autres pistes... Celles qui doivent nous faire remonter dans la genèse du dossier, ...s'attaquer aux secrets d'état n'est pas un exercice facile, il faut ménager bien des susceptibilités, des personnalités de haut rang qui n'ont pas l'intérêt primaire de voir déclamer en audience... leur vérité!


  Homme d'état...  

Nous sommes toujours plus proches de la raison d'état, il ne serait pas surprenant que les acteurs de cette partition, toujours plus contraints, « Enterrent une certaine hache de guerre. Le consensus sera toujours plus évident qu'un effet domino, celui que l'exercice louable de la justice devrait, pourtant devoir garantir. » En fait, un scénario simple s'impose, « Deux inculpés, et pour l'instant, un seul objectif: Ne jamais sortir des rails! » Telle devrait se résumer l'issue de ce marathon judiciaire. « Les historiens feront le tri, plus tard, bien plus tard. » A moins que mère courage s'invite aux débats et que certains acteurs, épris de noble justesse, décident enfin se mettre à table, pour la postérité? Le respect de leur pays, ses institutions, et finalement peut-être enfin le fameux banco de l'honneur...
-« Peut-on imaginer trouver si belle posture dans notre sérail politique luxembourgeois? Qui viendra créer la surprise? Quel est cet -homme d'état-, capable d'aller faire force aux vents contraires? Qui viendra donner la vérité au bon peuple de Luxembourg? Prendra t-il vraiment le risque de reculer, voir son nom inscrit dans l'autre histoire? La petite, celle de la raison d'état! » Précise notre source qui n'imagine pas renoncer un instant. On le voit, on le sait, « Cette affaire est la démonstration cruciale que la justice sait parfois ou devoir prendre encore ses ordres. Mais qu'en est-il de son esprit? » Insiste une autre source. Certains se rassurent en expliquant que l'équilibre précaire d'une démocratie se doit reposer avec « La culture d'un certain jardin secret, celui que l'on cultive avec raison bien ordonnée. » Pourtant que restera t-il d'une friche après la tempête déjà promise par certains, si d'aventure...? « On voit bien au pays, que le public, les médias redoublent d'intérêt pour l'affaire, une attente est très palpable. On veut des noms, ...pas ceux d'uniques lampistes! On veut ouvrir si belle boîte de Pandore. On remarque le jeu perfide qui consiste à la protection d'un certain pré-carré. J'ai confiance, on avance difficilement, mais sûrement! » Pour l'heure, ceux qui ont un tour d'avance s'amusent de ce spectacle, « Ils connaissent bien la partition,  le roulement de tambour est toujours possible et donc assurément plus proche!» aime à penser notre source.


 Vérifier... 

Pour l'heure, les invités sont nombreux, depuis deux semaines, dans le procès Bommeleeër pointent des témoignages, qui de Mikey à James Bond nous plantent un décor digne d'une série B. « Il faudra faire force de patience pour que le dossier gagne en maturité, passe des seconds rôles au haut de l'affiche. Tous ces épiphénomènes laisseront bientôt place à des évènements plus importants. » (...) « Les minorer serait pour autant une grave erreur d'appréciation!  Tant ils contribuent déjà à une réflexion plus attentive sur la chronologie de l'affaire, son contexte. Ils plantent un certain décor, les vrais stars se font toujours désirer, n'est-il pas? » Nous promet une autre source. A lire les médias luxembourgeois, on note l'excellent travail de certains journalistes qui pointent toujours « plus près du mille. » Il faut préciser l'excellent travail de l'équipe RTL Luxembourg qui dispose d'un fond d'archives et contacts très pertinents et logiquement intéressants. Le traitement du  Quotidien  et du  Jeudi  est très intéressant, le  Wort  en droite ligne tout comme le Tageblatt  toujours performant, Privat, plus perforant en offrant une vision transversale qui instigue de l'introspection sur le besoin d'ouvrir certains esprits journalistiques confrères...

La difficulté est bien pour les journalistes de devoir compléter l'absence de sérieux relatif aux missions des enquêteurs de l'affaire, « ...et faire un travail de journaliste contraint dans un timing aussi court relève et suppose des moyens conséquents et un professionnalisme très vigilant. Compulser, trier, vérifier, et finalement devoir avancer dans le rythme d'un procès qui avance dans un cadre beaucoup plus précis, parfois bien différent de l'approche indépendante des journalistes qui sont pour autant par leur perspicacité, à l'origine même de cet opus! » Précisera une autre source. Bientôt, Finance Offshore fera un bilan d'étape du procès, s'intéressant à la WACL, les ramifications capitalistiques à Luxembourg, et certains réseaux conservateurs du pays... 


 Loge P2...



D'après d'autres sources du renseignement concordantes, « Il faudra s'intéresser à certains mouvements financiers entre le Luxembourg et l'Italie et la Suisse. Il serait opportun d'aller fouiller dans le détail de certains membres et connexions politiques de la loge P.2, comme Licio Gelli, expliquer la bienveillance des autorités luxembourgeoises pour accueillir un de ses plus éminents membres sur son territoire. Comprendre pour quelles raisons un certain repli s'est organisé au Grand-Duché de Luxembourg, les motivations objectives de ce choix « tant stratégique et géographique! » démontrant une opération « taillée sur mesure. »




     Licio Gelli, évadé de Suisse...

              "Il se servirait de protections d'amis et collaborateurs locaux"   

                  (Note micro-film strx: Service du renseignement italien.)


                                     



Pour notre source, il serait tout autant judicieux de s'intéresser aux agendas de certaines personnalités politiques «... très en vue au moment des faits! » Toujours mettre en perspective le«... calendrier des attentats avec celui des actions programmées du réseau « Stay behind » au Grand-Duché de Luxembourg et dans les autres états européens, comme la Belgique et l'Allemagne voisines. (…) Il serait fort regrettable de faire l'économie d'une -enquête sérieuse- «...sur la nomenclature de la WACL!» dont il est à noter « la fameuse voir fumeuse réunion à l'hôtel Sofitel de Luxembourg comme un happy-end trop... marqué! », pour son congrès annuel dans le prolongement d'un calendrier faisant force d'une chronologie « celle que nous savons comme si édifiante! »Au point d'y voir une « option faisant force d'une très grande maladresse... si d'aventure un travail d'enquête venait à démontrer... »



  L'effet Domino... 

  
Cette affaire est une boîte de Pandore, mais attention de ne jamais oublier veiller à s'intéresser à tous les tiroirs qui doivent s'ouvrir avec méthode, un effet « Poupées russes » n'est en l'état «-à ne jamais- exclure.» (...) « S'intéresser à certains réseaux qui de médias et politiques, et mêmes économiques, inscrivaient leurs missions dans un parfait sillon, très commun. » Confirme une de nos sources qui fait force de grande méfiance sur les interprétations de certains services étrangers du renseignement, qu'il juge « Parfois prompt à vouloir diluer certains faits pour s'éviter « certains débordements outre-frontières luxembourgeoises! » (...) « On peut s'attendre à des révélations qui pourraient déplacer le centre de gravité de l'affaire...», c'est le risque inhérent d'un tel procès faisant force aux problématiques de la raison d'état, il n'est pas impossible « ...que des moyens importants soient imaginés pour déplacer certains curseurs, l'imagination en la matière, étant plutôt du genre fécond. » (...)  On s'étonnera de voir des pistes abandonnées par la justice, mais qui s'en étonnera le plus? « Certainement pas ceux qui disposent des véritables clés de cette affaire, ils seront bien les derniers à entrevoir une issue capable de faire tomber les acteurs de cette partition comme des simples pions de Domino...» Devait conclure une de nos sources.


A suivre...






Affaire Bommeleeër,
Juncker sémiologue de la théorie !






Jean-Claude Juncker devant la commission d'enquête parlementaire!

"D'un revers de main?"

 






Luxembourg le 7 Mai 2013


Le premier ministre, ministre d'état du Grand-Duché de Luxembourg s'est plié à l'exercice du passage en Commission d'enquête. L'entrevue s'est déroulée dans une ambiance jugée plutôt « cordiale mais parfois rude » ...dès lors que certains points exigeaient de vraies réponses! Manifestement, Jean-Claude Juncker s'est démontré combatif durant toute la séance, il répond aux questions avec des élans de sincérité qui parfois se résument en un plaidoyer d' avocat...


La problématique qui ressort de cette audience, est bien la chronologie des faits et la démonstration que monsieur Juncker « s'est clairement soustrait à une logique d'information pleine et entière à l'endroit de la justice de son pays et aux parlementaires. » insiste une de nos sources.



  Verticalité... 

Édifiante que sa position sur le fait que toutes les pistes manquaient de preuves irréfutables, « en tous cas insuffisantes pour qu' elles puissent suggérer un besoin au premier ministre de communiquer des informations à qui de droit dès leur connaissance. » Un paravent parfait, utilisant la sémiologie du mot théorie avec abondance, le premier ministre tentera systématiquement « de réduire au simple champ d'allégations des éléments qui devaient faire cruellement défaut à l'exercice de la vérité. » commente une autre source et d'ajouter: « Une enquête se développe toujours sur des pistes à poursuivre, c'est bien la mission matricielle du rôle qui incombe aux enquêteurs, mais dans le cas de monsieur Juncker, les experts planchent à présent sur une verticalité qu'ils jugent comme en partie responsable d'un écran de fumé pour avoir freiné certains éléments et donc possibles développements.» Le cas le plus édifiant étant l'affaire Lucio Gelli et son numéro de sécurité sociale luxembourgeoise dont la présence à Luxembourg est un point essentiel des absences ou légèretés pour le moins étranges de la « défense » du premier ministre.



  Licio Gelli
                                                                   

  Licio, sacré numéro!  

« Il faudra, partant du cas Licio Gelli, remonter à la WACL, ses ramifications sur le territoire luxembourgeois, aller gratter sur les différentes connexions entre certaines personnalités politiques de l'époque et se poser les bonnes questions, comme prioritairement savoir pourquoi Gelli est venu se planquer à Luxembourg et non pas au Nicaragua, Argentine... pays d'Amérique Centrale, ou toutes autres destinations moins exposées pour qui cultivait un carnet d'adresses si étoffé! » précise notre source avec humour. Pour en revenir au réseau Stay behind dont les connexions avec la WACL et certaines élites sont d'autant plus troublantes, notre source soulignera, « Car la présence d'une réserve d'or pour les services du SREL, était une méthode connue dans l'organisation des services secrets des états qui devaient s'investir dans la stratégie globale du réseau Say behind, ce n'est pas une invention luxembourgeoise... » (…) « C'était une recommandation pour garantir l'organisation et la planification des services et réseaux connexes, la capacité de mobiliser des moyens aux recrutements, achats divers et besoins spécifiques des membres du réseau! » Ce point a été évoqué lors de cette commission d'enquête.


 Gérard et son loyer! 

Il faut comprendre la montée au créneau des parlementaires qui s'interrogent toujours sur un point crucial, de l'avis même de nos experts et sources, le fameux paiement du loyer de Gérard Reuter par l'état ou plutôt par une société montée par un ancien du SREL, dont monsieur Juncker ne semble pas avoir tenté connaître toutes les raisons objectives d'une telle décision, mais « dont il a souhaité juste que cette largesse soit arrêtée « sur le champs!», alors qu'il devait plutôt prioritairement se poser la question du fait d'une telle pratique, pour quelles raisons le SREL s'est embarqué dans une telle logique de compensation, la réponse du premier ministre est une « pirouette plutôt légère » selon certains experts du renseignement, « Elle marque une rupture entre la vérité affichée et le fond même de l'origine d'une telle pratique, il faudra éclaircir les raisons de cette mise en couveuse de monsieur Reuter! » Ce point évoqué en audience « remet à sa juste hauteur tous les commentaires qui instiguent un ensemble qui serait a enfermer au simple rang d'allégations et seulement. » (...) « La ficelle est un peu trop grosse, à vouloir enfermer le débat dans les théories, on s'évite d'autant plus devoir s'expliquer sur les points précis, ceux qui sont déjà irréfutables! » justement, ils sont nombreux et plutôt étayés.



 2 Mille 6... 

Au premier rang, comme cette rencontre de 2006 entre le premier ministre et certains membres des services secrets pour « un brief ou monitoring » sur la théorie du « Stay behind », information mise au jour par des médias luxembourgeois, cachée jusqu'à très peu, étant remisée là aussi au seul rang de la théorie ou simples spéculations! Aspect de la commission bien étayé par Claude Meisch et François Baush. Dans le genre, « les comités restreints entre le procureur de l'état et certaines personnes présumées impliquées!», des éléments irréfutables, ils nourrissent cette impression de « l'Omerta souvent évoquée par la défense des deux accusés du procès Bommeleeër! » ; sentiment très partagé par de nombreux parlementaires et qui prend ainsi tout son sens « Avec le rôle de la commission d'enquête qui va de découvertes en découvertes comme, exemple non exhaustif, la seconde réserve des archives du SREL au château de Senningen! » (...) « Dont il sera aisé de comprendre que ceux qui pouvaient y trouver un relatif intérêt, se seraient d'autant plus facilement satisfaits d'un ménage pour le moins méticuleux! »



 "Je me suis posé la question..." 

La phrase du jour, offrant l'occasion d'une hilarité générale de nos sources, revient incontestablement à monsieur Juncker: «Je me suis posé la question de ce que le Stay-Behind pouvait faire au sein du SREL. J'ai demandé à mon personnel d'effectuer des recherches à ce sujet. La seule chose qu'ils ont finalement trouvée est qu'il n'y avait -pas eu- d'actions de sabotage de la part des membres du -SREL-» Alors que pour un membre de cette commission d'enquête, «Politiquement, et pour la Commission d’enquête, il aurait été nécessaire d'obtenir plus d'informations et de remettre en question la théorie sur l'implication du réseau Stay-Behind» devait insister Serge Urbany. Et de conclure pour une de nos sources: « Un premier ministre enregistré par une montre et ce à son insu par ses propres services du renseignement, voilà une « belle » entre guillemets, preuve de sabotage!...» Fermer le ban... A suivre.






 Stay behind, l'effet d'une bombe! 

            











"J'en ai marre!"
 Le sympathique premier ministre, Jean-Claude Juncker.
(Lors de son audition en commission d'enquête parlementaire le 7 Mai 2013.)





Luxembourg le 8 Mai 2013  

Depuis le début du procès dit "Bommeleeër", le Grand-Duché de Luxembourg se découvre un passé en rien différent de ses voisins, des états contraints par les nombreux effets de la guerre froide...
A Luxembourg, les langues se délient à mesure des nombreuses audiences du procès en cours, les rebondissements sont toujours plus conséquents...


 Questions... 


Alors que le premier ministre, ministre d'état vient de donner ses vérités à la commission d'enquête parlementaire (Ndlr: Le 7 mai 2013, voir notre article en référence.), beaucoup de points restent à éclaircir. Les avis sont partagés sur les explications de Jean-Claude Juncker. Partagés entre réelle sincérité et incohérences du premier ministre luxembourgeois, les observateurs considèrent que Jean-Claude Juncker "s'est aménagé un logique couloir" jusqu'à son passage devant la Cour du procès "Bommeleeër", "Une posture logique, mais rien de nouveau sur des faits irréfutables, loyer de Gérard Reuter, Licio Gelli à Luxembourg en "couveuse", les écoutes et enregistrements clandestins du premier ministre luxembourgeois par ses propres services secrets, la découverte bien tardive d'une seconde réserve d'archives au château de Senningen..." précise notre source.

Il faut comprendre que le dossier est particulièrement complexe, ce pays qui trône au coeur de l'Europe est également un de ses éminents membres fondateurs. Comprendre le dossier "Bommeleeër" c'est à coup sûr soulever le couvercle d'une boîte de Pandore, toujours plus "explosive". A noter la récente information de RTL Luxembourg qui diffuse un document "explosif" sur la formation de certains membres luxembourgeois en "détachement" en Grande-Bretagne pour le compte des opérations spéciales, démontrant une formation comme l'utilisation et la maîtrise des explosifs, le ministère d'état a répondu que cette information serait que pure allégations.. Cependant on s'étonnera d'une telle levée de bouclier dès lors que "la maîtrise des explosifs est un fait logiquement acquis à la formation des membres du réseau, principalement pour des responsables en charge des questions de la formation opérationnelle" comme ceux des membres du réseau "Stay behind", qui visiblement reste toujours au devant de l'actualité!... "Ce qui est sûr, on n'a pas envoyé des quidams luxembourgeois pour uniquement savoir comment faire le thé!" insiste une de nos sources avec humour.

Aujourd'hui, ce sont les services secrets luxembourgeois ou SREL qui tiennent le haut de l'affiche, demain, il s'agira de démontrer la nomenclature de l'édifice "Stay behind" et les personnalités politiques qui peu ou prou, sont étroitement liées au contexte et donc à l'histoire de cette série d'attentats sur deux années, "fin1984,1985,1986, points culminants d'une édifiante décade, pour ne pas dire décadence!" Une mauvaise série enferrée dans le contexte particulier de la guerre froide, et plus particulièrement de sa sortie réglée "En pilotage automatique..." . Des méthodes jugées délicates, dont l'objectif primaire était bien d'instiguer un cadre confusionnel pour servir un objectif stratégique: "Dont nombreux aiment à penser pour l'unique stratégie d'une politique dictée par un cahier des charges longtemps réduit au simple secret, celui de la lutte ouverte entre les deux blocs de l'après-guerre, Est, et Ouest! Une guerre froide qui devait s'avérait parfois trés chaude..." Nous commente une de nos sources.

Le plus grave est bien la tournure actuelle des évènements, "...de nombreux parlementaires de la Chambre des députés du Grand-Duché de Luxembourg (Ndlr: démocratie parlementaire monocamérale.) ont à présent la ferme conviction d'avoir été balladé pendant de trés nombreuses années, "Et pas par n'importe qui!" Certainement pas moins pour n'importe quoi... "A l'évidence, plus on avance, plus la liste des pedigrees s'allonge et s'étoffe, mais avec un effort de mémoire trés collective, il y a des évènements qui par leur calendrier et leurs méthodes, s'inscrivent dans une logique toute autant édifiante!,  l'immixtion du SREL ( Service du renseignement luxembourgeois) ou certaines initiatives (?) de membres en électrons libres dans les différentes étapes de l'affaire, Ecoutes diverses, enquêteurs privés, tentative de manipulations en tout genre,  " (...) " Prendre point par point la genèse de certains de ses mêmes pedigrees va permettre de recouper des destins pour le moins trés curieux, pour le pire, trés évocateurs dans leur fulgurance!"


 Mapping... 


De nombreux experts planchent sur le "Mapping" (Ndlr:terme du renseignement ou cartographie en français.) des différents acteurs de cette partition, "Ceux dont on parle déjà, et ceux qui se terrent dans leur tanière..." insiste notre source qui nous précise que le travail de certains experts en herbe pourrait venir compléter le mapping d'une époque plus lointaine dans le passé, c'est à dire lors des faits... (NDLR: Depuis des mois, des vaillants blogueurs locaux se sont lancés dans cet exercice.). Car il est loin le temps où la piste d'un paravent Stay behind "n''était que pur fantasme!", idée raillée pendant de nombreuses années et "...même enterrée un temps avec le sceaux de l'état, appelant à la mesure et au bon sens de ses élites, les fameux aujourd'hui fumeux garants de la démocratie, et ce pour ne jamais devoir tomber dans le piège de la médiacratie!" croit savoir une de nos sources.

Il est intéressant de voir comment pendant de nombreuses années, "Certains hommes d'état, se sont lancés dans des diatribes parfois trés envolées pour porter le discrédit là où l'opinion publique semble vouloir aujourd'hui replacer certains curseurs à leur juste hauteur!" (Ndlr: Les récentes enquêtes de l'opinion politique confirment cette analyse.) D'autant plus fortement depuis que le bon peuple de Luxembourg peut mesurer la qualité de ses services secrets, "dont il nous faudra dissocier ce dossier spécifique d'autres missions plus efficaces, plus empreintes de normalité pour la mission matricielle d'une telle officine d'état, par ailleurs en pleine restructuration que d'aucun jugera, urgente et donc salutaire!"(...) "Dans le job, on travaille en réseaux, les services luxembourgeois sont plutôt préssés par d'autres grands "amis" entre guillemets, de faire un certain ménage, certains possibles débordements commencent à irriter en hauts lieux..." Comprendra qui pourra... Car dans le genre, les services secrets luxembourgeois semblent avoir des problèmes de recrutement, "un des rares services qui ne fait pas appel au concours, et pense "ramasser ses meilleurs éléments autour d'une bonne bière..." (...) "Soyons sport, cela existe, mais croyez-moi, uniquement pour des pointures!" (...) "A Luxembourg, sans mauvais jeu de mots, c'est la roulette russe, un jour on gagne, mais force est de constater avec cette affaire 'Bommeleeër", ils risquent de perdre beaucoup!" En tous cas pas des éléments secondaires "qui remerciés, veulent aussi remettre certains curseurs à leur juste hauteur!" Il faut dire qu'ils ont un intérêt à s'expliquer, "Dans le renseignement, en mode Titanic, c'est le commandant d'abord, les femmes, et les enfants plus tard..." humour cinglant pour le moins glaçant, chacun peut comprendre que le haut de l'affiche est toujours protégé, comme quoi il est possible d'expliquer les choses avec ce brin d'humanité... Car "Certains veulent toujours jouer la montre!" à Luxembourg ,le temps c'est aussi de l'argent, "Gerard Reuteur, ancien patron de la Cour des comptes du pays en charge de valider les comptes du SREL, le sait, son loyer étant payé par un ancien des services secrets qui s'est reconverti dans une boîte "Énigmatique" (Ndlr: Doux nom des espions pour les services de la sécurité informatique, référence à l'encodeuse allemande "Enigma"), là aussi, tout est normal, on parle bien d'une "mise en couveuse pour qui devait se taire", sauf que..." L'homme s'est mis à table, au menu, une présumée rencontre en 2006, véritable comité restreint entre l'actuel premier ministre, ministre d'état, un Jean-Claude Juncker accompagné de son dauphin (bon nageur en eaux troubles?) , aujourd'hui actuel ministre des finances, mais plus intéressant, ministre de la justice à l'époque, un Luc Frieden qui vient de signer la paix dans l'épineux dossier de la guerre des paradis fiscaux, comme quoi, cet état a toujours de grandes capacités d'évolution... Une rencontre ou monitoring pour le chef de l'état qui devait comprendre que la thèse du "Stay behind" faisait bien l'objet d'une théorie retenue par ses services (des mémoires (7) ou rapports commencent à circuler jusqu'au Palais de justice de Luxembourg... ), "Les mêmes services secrets qui sont inféodés à leur "chef suprême" entre guillemets, c'est à dire Son Altesse le Grand-Duc Henri de Luxembourg dont la chronique médiatique du frère Jean nous a vite éloignée, un temps seulement, de la lumière de son père éponyme, dont les faits de guerre sont plus en phase avec le respect qu'ils suggèrent à jamais..."Précisera notre source.


 Experts... 

Pour l'heure, il est vrai que les sorties de Gérard Reuter et d'André Kemmer en commission d'enquête parlementaire sur le SREL, partagent plutôt nos sources: "On sait d'où ils débarquent, quand je vais en croisière avec ma femme, c'est moi qui fait le choix de la destination, pas l'agence!" Là aussi comprendra qui pourra... Pour une autre source: "RTL est un média loyal, j'aime à le penser, les journalistes sont toujours près du Mille, sans le travail des médias luxembourgeois, le carton serait resté à la cave, ou peut-être encore dans le placard du château!" (Ndlr: Une deuxième cache des archives du SREL vient d'apparaître "par miracle" (- ?- ) au château de Senningen), "Une pochette surprise de dernière minute qui ne fait pas rire tout le monde, certainement pas les meilleurs députés de la commission d'enquête parlementaire du SREL!'', pas moins la juge du procès en cours de l'affaire "Bommeleeër" et les avocats de la défense des deux accusés, visiblement irrités à l'annonce de cette énième démonstration de la légèreté du déroulé des enquêtes. "Les avocats sont en droit de crier au scandale, les enquêtes manquent cruellement de sérieux, on devrait immédiatement transférer les primes données aux intermédiaires flottants du SREL qui s'enfonce, aux enquêteurs de la Police sous forme de primes de résultats!" Résume une de nos sources qui nous précise que "Le patrimoine de certains responsables politiques de l'époque des faits devrait être méticuleusement détricoté dans le détail, car certains connaissent depuis longtemps la logique des primes de résultats!"



 L'effet d'une bombe? 


Il est vrai que depuis le début du procès, de nombreux experts s'intéressent aussi à la sphère de la WACL, exemple non exhaustif, "Cette "filiale" de la CIA -de l'époque-, qui composée en partie d'anciens membres de la SS (?) ou de politiciens de tous bords, s'était organisée comme la vitrine politique des opérations les plus édifiantes de la logique de cette même époque!" D'ailleurs, une réunion annuelle marque les esprits pour s'être tenue dans les murs de l'hôtel Sofitel de Luxembourg en 1986, pour une de nos sources: "Une édifiante démonstration d'un happy-end un peu trop marqué, si vous faite un bref travail sur certains pedigrees présents ce jour là, vous allez donner un "Mapping" intéressant à vos lecteurs! Vous allez comprendre sans devoir imaginer vous jetter d'un pont ce qu'est le saut à l'élastique!" précise avec humour cette même source. Justement, on peut aussi s'intéresser à Licio Gelli, qui devait s'inviter dans les fins esprits de ce procès à Luxembourg pour s' être lui même réfugié au Grand-Duché, un temps, alors en fuite. "Qui sont ses braves âmes qui devaient organiser le transfert du "précieux colis" et même lui assurer un numéro de sécurité sociale (NDLR: selon certaines sources officielles, élément confirmé.), "Qui s'intéressera à la société "Chinon"? Qui nous parlera dans un autre registre, des filiales de la banque "Ambrosiano", d'un holding du Vatican présent à Luxembourg dès 1929!" nous questionne une autre source qui complétera: "La secte MOON (NdLR: En partie trés liée à la WACL, tout comme son financement, d'après certaines sources concordantes du renseignement.) "Certains observateurs s'intéressent à une de ses présumées "filiales" entre guillemets, celle d'une coïncidence jugée troublante, (...) N'est-elle pas présente à Luxembourg, depuis quand? Plus important, comment?-(?)-Qui viendra s'intéresser au détail des relations d'une personnalité dont la vente d'un bien historique et familal lié à l'histoire de ce pays devait faire l'objet d'un véritable scandale? " (...) "Il est toujours intéressant de s'intéresser à la genèse de certaines personnalités, comment des destins se retrouvent ainsi détournés -(?)- pour parfois venir se croiser avec ceux d'autres éminentes personnalités en responsabilité à une époque donnée! Qui se souvient du scandale ECHO?". (Ndlr: Selon certaines sources, détournement présumé de fonds d'aides communautaires sous commission Santer, le site "Finance Offshore" vous renseignera dans le détail trés prochainement.) - Il faut dire que depuis l'affaire Bommeleeër et donc du SREL (Ndlr:services secrets luxembourgeois.), les langues se délient au pays! A mesure des nombreux rebondissements acquis au procès, c'est le moins que nous puissions en déduire. (Ndlr:Cette piste est effectivement reprise par des observateurs locaux, mais plus intéressant, c'est l'édifiante chronologie de l'ensemble de ses évènements, elle instigue une réflexion... toujours plus ordonnée! Souhaitons-le... La vigilance doit nous permettre de différencier bonnes et mauvaises langues, cependant les rebondissements sont effectivement toujours aussi fréquents...)



Pour l'heure "Finance Offshore" s'intéresse trés sérieusement à certaines de ces informations, la raison réside dans le fait inépuisable que Luxembourg est aussi une place financière internationale dont le secret bancaire a toujours caractérisé l'intérêt pour de nombreux réseaux au même titre que la Suisse par exemple. Il vous sera bientôt possible de comprendre l'intérêt porté à cet aspect de l'affaire "Bommeleeër" et le paravent "Stay behind" dont nous souhaitons vous apporter un éclairage serein, mais au combien déterminé. Nous avons d'ailleurs bon espoir, tant les journalistes du Grand-Duché semblent garder une bonne main sur cette affaire dont il faut déjà leur reconnaître une détermination sans faille et un travail d'enquête à faire pâlir des enquêteurs de police en charge de l'affaire "Bommeleeër", ceux d'un passé si peu glorieux...




 Petite séance de rattrapage... 

Cet excellent documentaire compulse l'histoire du réseau "Stay behind", lors de sa première diffusion devant notre comité de rédaction, une impression générale s'est dégagée. En ordre, les similitudes entre les évènements, la méthodologie, et finalement les conséquences se sont avérées trés troublantes, on y parle de l'historique, la genèse, les ramifications du "Stay behind", les évènements italiens et notamment de Licio Gelli, -un temps en couveuse à Luxembourg-, les attentats belges...





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 Bien comprendre la logique "Stay behind"... 



Notez bien, chers lecteurs: Le Titre présenté dans cet excellent mémoire cible une époque de ce réseau, cependant à la lecture de celui-ci, il s'avère beaucoup plus exhaustif sur la genèse du "Stay behind" et donc jusqu'aux "derniers faits d'armes", comme ceux qui nous intéressent au -plus haut point- dans le cadre précis du procès "Bommeleeër" en cours à Luxembourg... Ce travail permet de faire le mapping du réseau, ses actions, et finalement tente à renforcer la théorie que Luxembourg était clairement membre actif du dispositif, de fait global... (cf: ACC/ STB...)




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"La racine de l'arbre qui cache la forêt"...




 ''Stay behind", le précèdent Belge...


Nos amis belges se lancèrent aussi dans l'épineux dossier "Stay behind" suite à d'odieux attentats dont les "Tueries du Brabant"..., ces articles vous démontrent l'édifiante chronologie, et des évènements qui nous renvoient au dossier de l'affaire "Bommeleeër" (Commission parlementaire, contexte historique, méthodologie, conséquences...). Ces articles sont issus des archives du grand quotidien belge "Le Soir". (NB: Sauf les illustrations.)





 Le rapport du Sénat Belge "Stay behind"... 




© Copyright (NB: Tous droits réservés pour tous pays.)


Melchior Wathelet revient à la Cour européenne de Justice (arch. GDS)
Avrill 2012: Melchior Wathelet père vient d’être nommé avocat général à la Cour européenne de justice.
“ Cela va me changer du quotidien. Je viens d’envoyer toutes les lettres de démission qui s’imposaient ”,
explique l’ex-vice Premier ministre.




MELCHIOR WATHELET: «JE CONNAISSAIS L'EXISTENCE DE GLADIO!»

( Lu dans "Le Soir" grand quotidien belge.)

Samedi 9 février 1991
Le ministre de la Justice témoigne devant la commission sénatoriale
Melchior Wathelet: «Je connaissais
l'existence du réseau Gladio»
Les services secrets? «Un équilibre entre la confiance et le contrôle»

C'est le ministre de la Justice, Melchior Wathelet, qui était l'invité, hier, de la Commission d'enquête sénatoriale sur le réseau Stay behind, également appelé «réseau Gladio». Un témoignage lucide, courageux, et à mille lieues des discours démagogiques si souvent entendus. Un témoignage, de surcroît, en contradiction avec ceux de MM. Coëme et Tobback.
Les questions fusent sur les bancs des sénateurs. D'abord du président de la Commission, Roger Lallemand, puis de MM. Erd-man, Hasquin, Arts, De Beul et Diegenant. Qui connaît les noms des membres de Gladio? Quels liens le Stay behind belge avait-il avec l'Otan? N'y a-t-il jamais eu de liens entre ces réseaux «officiels» et d'autres (la Ligue mondiale anticommuniste - WACL, Paix et liberté, Milipol)? Quand le ministre a-t-il été prévenu?


«MOI, JE SAVAIS»

Une première réponse tonne comme l'orage dans la salle du Sénat où sont réunis les commissaires: J'ai été prévenu, dit Wathelet, dès le tout début, dès mon entrée en fonction. Par l'Administrateur général alors en fonction, M. Raes. La mode est aux scandales, aux cris de vierges politiques outragées, mais Melchior Wathelet n'en a apparemment cure: courageusement, il laisse entendre que lui, il savait tout ou presque, contrairement à ce qu'affirment certains de ses collègues. J'ai su depuis le début qu'il y avait ce réseau qu'on appelait «Harpoon» (ndlr: du nom des nouveaux postes de radio qui devaient lui être remis). Qu'il y avait l'opération Stay behind. Que la démarche la plus importante de la Sûreté à cette époque était de mettre en place ce réseau Harpoon. J'ai été mis au courant de la procédure engagée en 1984 pour l'achat de ces radios. J'ai été informé des exercices (particulièrement pour ceux qui avaient un caractère international). J'ai même envoyé l'un de mes collaborateurs à l'un de ces exercices, en Allemagne. Voilà donc, enfin, un ministre qui a exercé les contrôles qui convenaient, et posé à temps les bonnes questions!
Mais Melchior Wathelet va plus loin. Vous mêmes, dit-il aux parlementaires, aviez de fins limiers parmi vous. Le 16 juin 1984, M. Burgeon (député PS), demandait au ministre de la Justice pour quelle raisons le Conseil des ministres avait accordé un crédit de 10 millions à la Sûreté. M. Gol lui avait répondu de façon sublime: «La décision a été motivée par les nécessités de la Sûreté extérieure de l'Etat.»

UNE PROMESSE À RESPECTER

Mais le ministre de la Justice va bien plus loin. À propos de l'identité des agents au service de la «Section spéciale», il remarque que promesse a été faite à ces personnes, avec l'autorisation du gouvernement, de protéger totalement leur identité. Une promesse, souligne-t-il, qui était d'ailleurs une condition de leur engagement. J'estime que je dois respecter cet engagement pris au nom de la Belgique. C'est un problème d'efficacité, de confiance, de contrôle. La difficulté, c'est de trouver un équilibre entre la confiance et le contrôle. Si le secret nécessaire au fonctionnement de ces services est bien protégé, alors l'inefficacité du contrôle augmente. Si par contre l'efficacité des contrôles est accrue, c'est aussi l'efficacité de ces services qui risque d'être atteinte. Nous devons chercher des méthodes adultes pour atteindre un niveau satisfaisant de transparence et de contrôle démocratique sans entraver l'efficacité de ce type de services.

Mais aujourd'hui, j'ai les plus grandes inquiétudes sur nos capacités à maintenir un secret. Je fais le pronostic qu'à l'issue de vos travaux vous aurez encore et toujours des doutes, des sentiments mélangés. Vous aura-t-on tout dit? Vous aura-t-on livré toutes les listes? Complètes. Je crois qu'il faut respecter a priori le travail de ces gens. Si nous ne pouvons nous défaire de soupçons à leur égard, si nous ne sommes pas capables de leur accorder un minimum de confiance, de prendre un minimum de risques, il reste à notre démocratie un autre choix : celui de ne pas utiliser de tels services. Dans l'emballement de la découverte de ces réseaux, plusieurs pays en ont décidé la dissolution. Peut-être sans bien faire le calcul du capital ou du savoir-faire qui y avait été accumulé.

Sur les questions concrètes, Melchior Wathelet est tout aussi clair que dans son exposé «théorique» : Légalement, Stay behind n'avait aucun rapport avec l'Otan. Mais j'ai le sentiment que, concrètement, les liens étaient étroits... Je n'ai pas connaissance d'agents ayant appartenu parallèlement à des réseaux privés. Si ce devait être le cas, ce serait une trahison... Je ne sais si des gendarmes faisaient partie de Stay Behind. Cela ne m'étonnerait pas. Cela aurait été une bonne mesure compte tenu des missions confiées à ces agents dans un contexte de confiance. Cela ne me paraît pas anormal si c'était dans un but patriotique. Même si le mot patriotisme est ambigu et bien moins clair aujourd'hui qu'au lendemain de la guerre.

Au-delà du témoignage de Melchior Wathelet, hier au Sénat, plusieurs informations concernant l'enquête nous sont encore parvenues. Hier matin, Guy Coëme a remis en mains propres aux magistrats émérites Trousse et Dubois la liste des militaires qui faisaient et avaient fait fonctionner Stay behind au service général de renseignement de l'armée. Le ministre de la Défense a encore reçu, hier, une série de documents belges qui étaient «en dépôt» dans les services secrets britanniques, mais ils n'ont pas encore été livrés à la Commission au travers des «gardiens du secret» que seront ces deux (voire trois?) magistrats. D'autre part, on nous a laissé entendre récemment, dans des milieux proches du service de renseignement militaire, que tous les documents encore à Washington pourraient ne pas être remis aux autorités belges et que, même si les listes d'agents civils de Stay Behind sont rapatriées... ceux qui en détiennent les clés de décodage auraient fait le choix de ne pas les livrer à la Commission d'enquête ni même aux «sages» choisis par elle.

ALAIN GUILLAUME





Siège du gouvernement Belge, rue de la Loi à Bruxelles...

GLADIO:LE GOUVERNEMENT DISSOUT ET PASSE LA MAIN AU PARLEMENT

Samedi 24 novembre 1990
Gladio: le gouvernement dissout
et passe la main au Parlement
Jeudi: débat-déballage au Parlement avant une discrète Commission d'enquête?

Quinze jours après le déclenchement de «l'affaire Gladio», le discours gouvernemental sur les réseaux de résistance clandestins «Stay Behind» reste à ce point «nuancé» qu'il en paraît hésitant, confus, voire ambigu. Hier au Conseil des ministres, le ministre de la Justice, Melchior Wathelet, et son collègue de la Défense, Guy Coëme, ont rapporté les résultats des enquêtes administratives menées dans leurs services de renseignement: la Sûreté de l'Etat et le Service général de renseignement (SGR). Après trois heures de débat, comme on s'y attendait, les ministres décidaient de supprimer «Stay Behind» en Belgique.

A l'issue du Conseil, Wilfried Martens a fait une brève communication à la presse: Le Conseil des ministres a décidé de supprimer le service SDRA-8 et le Service spécial existant respectivement au sein du SGR et au sein de la Sûreté de l'Etat. Les ministres de la Justice et de la Défense ont été chargés de l'exécution de cette décision. Le gouvernement a en outre décidé d'apporter sa pleine collaboration à d'éventuelles commissions d'enquête parlementaires sur ce dossier, si celles-ci étaient constituées.

Pressé de questions, le Premier ministre a expliqué que les enquêtes administratives lancées à la Justice et à la Défense étaient bien terminées, et que le Conseil des ministres en avait obtenu les résultat. La conclusion évidente en était que ces réseaux sont devenus totalement anachroniques. Wilfried Martens a ajouté: Nous n'avons pas d'indications permettant de penser qu'il y a des liens entre ces réseaux et les grandes affaires criminelles des dernières années.

Mais le gouvernement ne dispose pas des moyens d'enquête que par contre une Commission d'enquête parlementaire pourrait obtenir. Une commission d'enquête parlementaire pourrait examiner tout ce dossier d'une manière judiciaire.

A chaque question précise ou «pointue» qui lui était adressée, le Premier ministre a refusé de donner une réponse, assurant que les deux ministres concernés s'expliqueront sur tout cela la semaine prochaine (jeudi), au Parlement.

Par contre, à la question de savoir si lui-même était informé, Wilfried Martens a sèchement répondu: Non. Et je trouve que c'est anormal. Nous aurons l'occasion, après les réponses apportées au Parlement, d'en tirer les conclusions politiques. Wilfried Martens ajoute cependant: J'étais au courant de l'existence d'une Section spéciale à la Sûreté de l'Etat, chargée d'assurer, en cas d'occupation du pays, les communications entre des réseaux de résistants et un gouvernement en exil.

Jusqu'ici, on n'a pas entendu dans le cadre de cette affaire le ministre de la Justice Melchior Wathelet, responsable de la Sûreté de l'Etat, elle aussi active dans «Stay Behind» (uniquement, semble-t-il, pour la gestion du système de communications). Interrogé hier par nos soins, le ministre a fait savoir que si une commission parlementaire devait voir le jour, il y apporterait tout son concours. Il estime qu'une telle commission devrait oeuvrer dans une grande discrétion et décider elle-même de ce qui peut être rendu public. Melchior Wathelet ajoute qu'il était bien au courant des activités internes de la Sûreté dans le contexte de «Stay Behind»... et à la question de savoir s'il se sent «floué» par ses services depuis les dernières révélations faites à propos de ce réseau, il ne répond que par un sourire.

ALAIN GUILLAUME






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Guy COEME, ministre qui plus tard devait démissionner...

GLADIO : GUY COEME DEVAIT SAVOIR...

Vendredi 10 mai 1991

Dès mai 1990, un courrier adressé au ministre de la Défense pointe le doigt sur le «Gladio» belge.

C'est en fait à la mi-mars 1990 que le général Charlier, chef d'état-major général des forces armées belges, allume la mèche de ce qui va devenir l'«affaire Gladio» belge. Dans le cadre de son plan de restructuration, le général - «couvert» par le ministre de la Défense - décide en effet à ce moment de restructurer le Service général de renseignement (le SGR, notre service secret militaire).

Effet immédiat de cette restructuration: les effectifs de la section SDRA-8, celle qui gère, on le sait maintenant, le «Stay Behind belge», doivent être réduits de 50 pour cent. C'est, indirectement, l'arrêt de mort du réseau de résistance clandestin créé à l'aube des années 50 par le gouvernement belge.

Une sage décision? Peut-être. Même les «gladiateurs», les membres occidentaux de la structure Stay Behind, débattaient entre eux de l'utilité moderne de leur organisation et des transformations qu'ils pourraient suggérer à leurs gouvernements et à l'Otan.

Mais cette question précise n'est pas encore d'actualité, à la mi-mars 1990, pour le colonel Bernard Legrand, patron du SDRA-8. L'officier qui dirige depuis sept ans le réseau clandestin militaire se soucie de deux choses: le sort qui sera réservé à ses hommes, promis à mutation, et les formes observées par ses chefs de corps pour défaire ce qu'un gouvernement avait fait.
Par sa voie hiérarchique, le colonel demande donc à ses supérieurs de revoir leur décision. Il demande à «passer au rapport» et s'explique par écrit. Des appels sans suite qui le poussent finalement à demander à être admis au cadre de réserve... et à contacter un parlementaire, l'ancien ministre (PRL) de la Défense nationale, Charles Poswick, également président de la commission de la Défense à la Chambre.

Dans une lettre du 17 septembre adressée au général Van Calster (patron du SGR), le colonel Legrand écrit: (...) Je me permets de vous rappeler qu'en tant qu'officier je place le pouvoir législatif de mon pays au-dessus de tout autre pour ce qui concerne ma mission particulière. Dès lors, si l'état-major général semble vouloir ignorer les décisions d'un comité ministériel de défense (qui a créé le réseau Stay Behind belge) et dès lors confondre discipline intellectuelle et discipline du «garde-à-vous», il ne reste d'autre choix, pour un officier conscient de ses devoirs, que d'en avertir l'autorité législative compétente, dans le respect des règles de sécurité et de discrétion. Puisque monsieur le ministre de la Défense nationale a répondu positivement sur le principe de la continuité de ma mission, il me semble que seul l'intérêt du pays compte et que la seule chose vraiment importante est de donner à mon service les moyens suffisants pour remplir sa mission. Voilà qui donnera une idée de l'état d'esprit dans lequel se trouvaient les militaires du SRDA-8 de mars à septembre 1990; mais il y a plus grave. Guy Coëme a affirmé, en effet , qu'il avait découvert «son» Gladio en novembre 1990. Mais en avril déjà, ou en mai, il devait savoir: c'est en effet le 26 avril 1990 (près de sept mois avant la déclaration télévisée du ministre) que Charles Poswick interroge, à la Chambre, le colonel Bastien - chef de cabinet de Guy Coëme - sur la restructuration du SGR. Le 27 avril, le colonel confirme par écrit au député que le SGR est en cours de restructuration... et ajoute: Si vous estimez que cela pourrait être utile, monsieur le Ministre est tout disposé à faire à la commission une communication verbale.

Si l'on peut encore douter de l'état d'information du ministre à cette date, un tel doute n'est plus possible à celle du 22 mai 1990. Ce mardi-là, Charles Poswick écrit au ministre: J'aimerais [vous] poser les deux questions suivantes:

1. Certaines des missions confiées au SGR dès 1950 ont été décidées par le comité ministériel de Défense. Ce comité a-t-il été consulté en ce qui concerne la restructuration envisagée qui prévoit, notamment, des réductions drastiques en personnel pour certaines des sections du SDRA?

2. Depuis trente ans, la Belgique a participé très activement à l'organisation de la guerre clandestine européenne, avec l'appui des États-Unis. Il existe à cet égard une organisation dont nous assumons actuellement la présidence. Il semble que par une non-participation aux exercices planifiés, la Belgique se prépare à un retrait radical de l'organisation. Le ministre peut-il me donner un mot confidentiel d'explication à ce sujet?

Le 7 juillet, Guy Coëme répond par écrit à ces questions. Dans sa lettre à Charles Poswick, il fait même spontanément référence aux accords internationaux de 1952 fondant le Stay Behind (accords que le député n'avait pas mentionnés dans son courrier). Alors, à quoi rime la réaction ministérielle de novembre dernier? Puisque Guy Coëme n'a pas «découvert» le Stay Behind, en avril ou en mai, pourquoi a-t-il fait mine de tout apprendre le 7 novembre 1990? Et s'il y avait lieu de «réagir» (comme il l'a fait spectaculairement à la fin de l'année dernière), pourquoi ne le fit-il pas sept mois plus tôt? En s'épargnant peut-être quelques apparentes «inquiétudes». En évitant de jeter le soupçon sur ceux qu'il qualifie avec ambiguïté de «patriotes tant que le contraire n'est pas démontré». Et en évitant aux parlementaires de se lancer dans une commission d'enquête qui n'a toujours rien pu découvrir?

Dans un communiqué diffusé ce matin, Guy Coëme affirme que c'est à «une restructuration générale du SGR» que faisait allusion «la correspondance échangée avec M. Poswick». Il est exact, poursuit le ministre, que, lorsque les autorités italiennes m'ont informé de (...) l'affaire Gladio, je n'ai pas fait directement le lien entre l'existence d'un (...) réseau clandestin s'étendant sur l'ensemble des pays de l'Europe occidentale et les activités d'une section régulière de notre service de renseignements.

ALAIN GUILLAUME




Visite au «QG» dans la forêt de Meerdael...

C'est une grosse bâtisse sombre au coeur de la forêt de Meerdael, près de Louvain, à l'entrée du camp militaire. Une «villa» d'un étage, sans charme, aux fenêtres étroites et au confort rudimentaire. Les bricoleurs du SDRA-8 ont aménagé les lieux au fil des ans. Ils ont construit un grand barbecue en pierre, retapé les chambres et le salon, et amené quelques meubles.
Les agents civils venaient ici pour deux ou trois jours, toujours seuls. Ils n'avaient pour compagnie que deux ou trois instructeurs avec lesquels ils se lançaient dans des journées de travail dépassant souvent les douze heures. Pour seule détente: les cross en forêt ou les séances de tir - au «P.38» ou au «GP», dans un stand de tir couvert de la base militaire. Le soir, on discutait au coin du feu ou devant la télé, de tout, comme on fait au bistrot ou entre copains, sans tabous, explique «Spartacus», qui se souvient du gros carnet où les instructeurs notaient l'agenda des «stages à Meerdael».

D'une fenêtre du rez-de-chaussée et d'une autre au premier, pendent encore de longs fils d'acier: les antennes que les «gladiateurs» essayaient au cours d'interminables séances d'exercice et d'expériences. Sans «vraie» antenne, ils pouvaient aussi émettre et recevoir des messages. Un bout de métal suffisait: une clôture, un fil de fer barbelé, la gouttière d'une maison, ou même une ligne à haute tension tendue entre deux poteaux de la compagnie d'électricité.

De cette «villa» du bois de Meerdael, les «gladiateurs» tentaient d'atteindre une de leurs «bases» par radio. Celle de Washington, qu'ils joignaient péniblement - c'est loin l'Amérique -, ou celle de Chypre qui était parfois disponible. Et surtout celle de Londres où des Britanniques répondaient le plus souvent. Mais aussi des Américains que les «radio-amateurs-clandestins» belges reconnaissaient à leur frappe en morse impitoyablement rapide.




Harpoon made in Germany...



Les émetteurs-récepteurs, les «Harpoon», étaient de vraies merveilles, assure «Spartacus». Ce qu'il ne savait pas, c'est que la firme allemande AEG-Telefunken les avait construits en petite série, en sous-traitance, et exclusivement pour les membres de l'ACC (le groupe qui «rassemblait» tous les réseaux clandestins occidentaux) dont les experts en radiocommunication avaient rédigé le cahier des charges et ébauché les premiers plans.

Ces radios tenaient dans un «attaché-case». Autonomes, elles se composaient d'un bloc émetteur et d'un bloc récepteur séparés, mais aussi d'un micro-ordinateur avec son écran de quelques lignes et son clavier. Plus besoin de connaître le Morse: on frappait le texte en clair, l'ordinateur «traduisait» et émettait ses messages par blocs, en une fraction de seconde, sur quasiment n'importe quelle fréquence. Impossible à repérer avec les moyens connus de radio-goniométrie. Et pour plus de sécurité, les clandestins du «Gladio» pouvaient même «abandonner» leur poste quelque part en le programmant pour qu'il émette à une heure précise. Ou mieux: pour que «la base» puisse l'«activer» à distance, lui faire émettre son message et lui en faire recevoir un autre.
Al. G.

À suivre






Le prix d'un service secret...

En novembre 1990, quand Guy Coëme lance l'«affaire Gladio», trois questions essentielles se posent:

Cette structure clandestine, confiée au SGR et à la Sûreté, a-t-elle quelque chose à voir dans les «années noires» que la Belgique vient de traverser ?

Est-il normal que de tels groupes aient une existence délibérément dissimulée au pouvoir politique ?

Est-il raisonnable de maintenir de faire survivre à la guerre froide un tel réseau, alors que le mur de Berlin tombe en poussière ?
Greffées sur ces trois thèmes de réflexion, d'autres interrogations sont bien entendu en suspens. Est-il acceptable que des fonctionnaires et des militaires s'opposent au contrôle démocratique en refusant de livrer les noms de leurs agents ?

Comment l'Etat a-t-il, ou n'a-t-il pas, organisé jusqu'ici le contrôle de ces outils du pouvoir que sont les services secrets ?

Quel rôle ces services, leurs membres, leurs ancêtres ont-ils joué dans l'histoire du pays, au cours de l'après-guerre par exemple ?

Toutes ces interrogations sont au coeur des travaux de la Commission d'enquête sénatoriale sur le Gladio, créée le 20 décembre 90, et qui doit remettre ses conclusions le mois prochain. Elles ont déjà quelques réponses.

Il est vrai que l'histoire moderne - mais pas contemporaine - de ces services est trouble. Il est vrai que le contrôle de l'Etat sur eux s'est révélé insuffisant. Il est vrai qu'on ne peut accepter de se trouver face à des «espions» qui sont légitimement en situation de garder leurs secrets pour eux.

Mais il est vrai aussi qu'on n'a rien trouvé, jusqu'à présent, qui permette d'associer ces «espions» aux drames de nos «années noires». Vrai aussi que des voix s'élèvent - jusqu'au sein du gouvernement - pour dire qu'on n'avait sans doute pas choisi la bonne manière de «liquider» le Gladio belge, qu'on était peut-être allé vite en besogne en décidant comme on l'a fait d'y renoncer tout à fait. Vrai enfin que le ministre de la Défense a joué avec les vérités, et son armée, en novembre de l'année dernière.

Empêtrée dans ces «constatations» qu'on pouvait prévoir il y a six mois, et confrontée au péril de sombrer dans les querelles politiciennes, la Commission d'enquête sénatoriale aura bien du mal à produire des constatations neuves, originales et complètes sur cette question. Elle a cependant un défi capital à relever : celui de dire enfin quel prix notre démocratie est prête, ou non, à payer pour disposer de services secrets.

Des services qu'on ne saurait utiliser sans contrôle et sans confiance... Deux attitudes que le pouvoir politique n'a jusqu'ici, et cruellement, jamais pu ou jamais voulu adopter à l'égard de nos espions.
Al. G.

GLADIO:DEBAT-DEBALLAGE EN COMMISSION DE LA CHAMBRE STAY BEHIND: DE LA GUERRE FROIDE A LA STRATEGIE, COEME RECUPERE FICHIER AGENTS...

Vendredi 30 novembre 1990
Wathelet et Coëme face aux députés: toujours autant de questions
Le Parlement est prêt à enquêter sur Gladio

C'est la «salle européenne» qui a ouvert ses portes, hier, aux députés membres de la commission de la Défense, où Melchior Wathelet et Guy Coëme étaient venus raconter le «Gladio belge». Même décor que pour la commission d'enquête parlementaire sur le terrorisme et le grand banditisme. Un indice de quoi demain sera fait? Sans doute, car, hier, personne ne s'est opposé à la constitution d'une semblable commission sur le réseau «Stay behind», même si l'arc-en-ciel politique a montré des nuances.

La surprise ne vint pas des libéraux qui ont violemment dénoncé la «démagogie» du ministre Coëme. Ni des socialistes qui ont plaidé pour la transparence. Ni des «Verts» qui réclament le contrôle démocratique. Ni d'Hugo Coveliers (VU) qui a cherché le scandale. Non, la surprise - la première - est venue de Melchior Wathelet, qui a révélé que la Sûreté de l'État avait bien installé des caches d'armes dans le pays, dans les années 50, que par accident deux d'entre elles avaient été découvertes et que, bien vite, on avait démantelé les autres. Melchior Wathelet a encore révélé qu'à la même époque Anglais et Américains ont mis à la disposition du patron de la Sûreté de l'État et de ses agents... un véritable trésor en pièces d'or. Il devait servir à monnayer l'évasion de personnalités belges en cas d'invasion de la Belgique. Actuellement, explique le ministre de la Justice, il y a à la Sûreté une réserve d'environ 2,5 ou 3 millions de francs, sans que l'origine exacte de ces pièces d'or puisse être déterminée.

L'autre surprise est venue de Guy Coëme, qui a révélé avoir donné tout récemment les ordres nécessaires pour qu'on parte à Londres et à Washington récupérer... quelques dossiers. C'est en effet dans ces deux capitales que se trouvent, «depuis toujours», dans des coffres, les noms des agents belges du réseau «Stay behind», les compétences qui leur sont attribuées, les moyens qu'il faut employer pour les contacter ou les «mobiliser». Logique de guerre: la Grande-Bretagne et les États-Unis seraient toujours libres, pensait-on, le jour où les «Rouges» auraient envahi la Belgique. Deux pays qui furent les tout premiers, avec la Belgique, à fonder des réseaux clandestins qui allaient essaimer plus tard dans de nombreuses autres nations.

Depuis hier, le voile est donc largement levé sur l'organisation de ce réseau en Belgique. Il reste que des doutes subsistent et qu'on ne s'en défera sans doute qu'au prix d'une commission d'enquête parlementaire. Il reste que la notion de «secrets» et les problèmes liés à leur gestion doivent être redéfinis. Il reste enfin que les ministres viennent eux-mêmes de démontrer leur incapacité à contrôler des services dont ils ont la responsabilité. Le gouvernement et le Parlement devront régler ces problèmes sans tarder.

ALAIN GUILLAUME




CIA, mode d'emploi pour Stay behind...

                                             


Gladio: débat-déballage en commission de la Chambre
Les députés tous d'accord pour une commission d'enquête sur Gladio. Avec des «nuances».

Débat politicien, comme on s'y attendait, hier, en commission de la Défense de la Chambre, où les ministres Wathelet et Coëme sont venus expliquer Gladio aux députés.

Xavier Winkel (Écolo) «ouvre le feu»: Le Premier ministre et le ministre de la Défense ne savaient pas. C'est tellement incroyable, ahurissant, que je crois qu'il n'y a que deux solutions: ou ils ne disent pas la vérité, ou ils sont incompétents. Et si l'État-major vous a menti, par omission, on attend des sanctions. Les agents civils de SDRA-8? Il faudra prendre connaissance de leurs noms. C'est le moyen d'évacuer les doutes. Je comprends qu'on se refuse à mettre leurs noms sur la place publique. Il faudra une solution de compromis.

Armand De Decker (PRL) «tire à boulets bleus»: Cette histoire, c'est une crèpe norvégienne, gonflée, avec, par-dessus, une meringue qui s'effondre quand on y touche. Quelle différence entre l'exposé modéré du ministre Wathelet et le comportement du ministre Coëme, qui, pour quelques minutes de télé, a cherché le sensationnalisme et jeté la suspicion sur un service dont il a la responsabilité! Vous étiez au courant de l'existence de SDRA-8, mais étiez-vous intéressé?

Jean Gol (PRL) lâche des missiles: Personne, ici, n'apporte le quart de la moitié d'un début d'indice établissant un lien entre Stay Behind et des faits criminels. Que faites-vous de la présomption d'innocence? On fabrique un système incroyable où il suffit de «se poser des questions» sur n'importe quel citoyen ou parlementaire pour ouvrir une enquête, semer la méfiance. On va inverser la charge de la preuve, exiger de ces gens qu'ils démontrent leur innocence! Pourquoi des magistrats pensionnés pour enquêter? Faut-il maintenant que les magistrats soient pensionnés pour être au-dessus des soupçons?

Dirk Van Der Maelen (SP) cherche le cessez-le-feu: Quoi qu'on y fasse, il y a maintenant des doutes, des questions. Il faut y répondre, il faut la clarté. Il faut une enquête et sa conclusion, qui sera, je l'espère, qu'il n'y a pas eu d'erreur dans les services secrets. Nous devons exercer notre responsabilité de représentants de la nation, responsables du contrôle et de la défense des institutions.
Claude Eerdekens (PS) se prépare à signer l'armistice: Ce qui est désolant, c'est que l'on ne sait plus si l'on peut avoir confiance dans certains corps, certains services. La suspicion, c'est malsain. Mais comment savoir sans vérifier?

Hugo Coveliers (VU), comme d'habitude, rallume les hostilités: Entre 1970 et 1989, certains délits n'ont pas été élucidés, car il semble qu'il existait des pouvoirs capables d'empêcher que certaines enquêtes se déroulent.

Invectives, quolibets, sous-entendus politiques: c'était hier, en attendant que, lundi très probablement, la Chambre, ou plutôt le Sénat, décide de créer une commission d'enquête parlementaire sur Stay Behind en Belgique...

Al. G.


«Stay behind»: de la guerre froide à "la stratégie de la pension"

C'est le 9 novembre que le ministre de la Justice a eu connaissance de «l'affaire» et a immédiatement demandé au responsable de la SE (Sûreté de l'État), M. Schewebach, une enquête administrative complète. M. Wathelet a aussi fait interroger les deux anciens administrateurs généraux de la SE, MM. Caeymax et Raes, l'actuel administrateur général adjoint, M. Schewebach, et le commissaire en chef Delvoye.

C'est en Belgique, semble-t-il, que l'idée des réseaux «Stay behind» est née. Des responsables de la SE ont estimé, à la fin de la dernière guerre, qu'il serait bon de se préparer à un nouveau conflit, d'organiser déjà des réseaux de résistance et une coopération alliée.





DES TAUPES RECRUTÉES
POUR LA «BONNE CAUSE» ...

Dans cet article, on pensera à l'affaire des fameuses primes du SREL, sur ce point il y a l'officiel, et le "off", cependant des uestions légitimes des parlementaires luxembourgeois devront trouver des réponses...

La Sûreté belge prit des contacts avec les services de sécurité anglais et américain pour organiser une collaboration entre services secrets alliés, de manière à permettre au gouvernement belge, en cas d'occupation du territoire, d'émigrer vers un endroit sûr, puis d'y bénéficier des informations et actions d'une résistance organisée, restée au pays. Cela s'appelait «TMB, Tripartite Meeting Belgium/Brussels».

Il apparut de plus en plus évident aux membres de TMB qu'une politique européenne commune en cas d'agression s'imposait. D'autres pays s'associèrent en quelque sorte au projet et un Comité clandestin de l'union occidentale (CCUO) vit ainsi le jour, rassemblant la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la France et la Grande-Bretagne. Les États-Unis ne s'y ajoutèrent qu'en 1958. Divers documents démontrent que le gouvernement belge de l'époque donna des directives (en vue de préparatifs pour des «opérations action», par exemple) aux responsables de nos services secrets.

Par «opérations action», explique M. Wathelet, il faut comprendre les sabotages économiques et militaires qui furent attribués, par décision ministérielle, au ministère de la Défense nationale.

En 1951, les activités du CCUO furent reprises par le Coordination and Plannig Committee (CPC), établi à Paris et lié, lui, à l'Otan. Ce CPC établit deux groupes de travail chargés des problèmes de communication et des réseaux clandestins. Ils sont toujours d'actualité.-

En 1958 cependant, le CPC céda la place à l'Allied Cooperation Committee (ACC), initialement composé de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis, auxquels se joignirent, dans les années suivantes, l'Allemagne, l'Italie, le Danemark et la Norvège.

«Bible» de cet ACC, un texte déclarant : L'ACC est un comité régional rassemblant six puissances fournissant une consultation mutuelle et développant des lignes de conduite sur des questions d'intérêt commun à propos des matières «stay behind». Bien qu'agissant en consultant leurs partenaires, les six membres ne réduisent pas leur autonomie et leur contrôle sur leurs ressources nationales.

La SE fut plus particulièrement chargée du renseignement, de l'évacuation des personnalités vers un lieu sûr et de la tactique de guerre psychologique.

Dans les années 50 à 68 - une première période dite «Organisation 1» -, des personnes étrangères à la Sûreté furent recrutées. Leur mission : rechercher, recruter et former de futurs «agents d'information», spécialistes des radiocommunications ou responsables d'évacuation.
Dès le 2 octobre 1968, la SE, estimant que ses propres agents étaient capables d'accomplir ces tâches, constitua en son sein une «Section spéciale» placée sous l'autorité directe de l'administrateur-directeur général.
Dès cette période, les recruteurs-instructeurs furent des membres de la Sûreté. Les «recrutés» extérieurs étaient bénévoles, seuls leurs frais (de déplacement ou de fonctionnement) étant remboursés.

DES PIÈCES D'OR
POUR MONNAYER LES ÉVASIONS...

Notez bien...
Tout comme Luxembourg qui découvre de l'or mis à disposition des services secrets, nos amis belges se sont déjà intéressés à cette question, édifiant!

Cette «section spéciale» - également dénommée STC/Mob, pour Section Training et Communication/Mobilisation - a compté jusqu'à huit membres. Chacun «gérant» une cellule de maximum dix civils. Le huitième membre de STC/Mob venant de partir à la pension, ses «adjoints civils» ont été «démobilisés», «pensionnés» avec lui, et la section ne compte plus que 42 agents.

Le profil de ces agents - qui ne devaient devenir opérationnels qu'après l'invasion du territoire - devait être: casier judiciaire vierge, discrétion, vie stable et sociale, accès à l'information dans son milieu naturel, patriotisme, absence d'engagement politique. On leur garantissait l'anonymat, pour leur sécurité et celle de leurs proches, la discrétion lors de l'engagement et de l'instruction... dont ils pouvaient se défaire à tout moment. La formation? Principes généraux de sécurité, liaisons clandestines, codage, manipulations radio. Depuis 1968, aucun agent n'a reçu de formation en matière d'armes ou de principes militaires ou de toute autre technique ne relevant pas du renseignement.

L'identité de ces agents se trouve dans des caisses scellées, à Londres et à Washington. La moitié d'entre eux sont des cadres moyens du secteur privé (ports, énergie, finance,... ), 10 % travaillent dans des parastataux, 10 % sont indépendants, 10 % appartiennent au secteur judiciaire ou médical, 20 % sont fonctionnaires. Ils ne sont jamais intégrés, précise le ministre, aux autres activités de la SE; ils sont totalement étrangers au fonctionnement de la Sûreté en temps de paix.

Jusqu'au début des années 80, les communications du réseau «Stay behind» étaient prévues, organisées, à l'aide d'un système en morse (haute vitesse) devenu carrément ringard. Il fut décidé de développer un nouveau standard, le projet «Haproon», réalisé par la firme allemande AEG-Telefunken. Pour acheter ce système, la Sûreté disposa en 1984, sur décision du Premier ministre Martens et du ministre de la Justice Gol, d'un budget d'environ 50 millions (en cinq tranches annuelles de 10 millions). Il s'agissait d'acheter une vingtaine de postes de radio dont les derniers furent livrés l'année dernière (et se trouvent à la «Section spéciale»).
Des «moyens spéciaux» furent encore accordés à la «Section spéciale». Au début des années 50, plusieurs agents de la Sûreté reçurent ainsi des autorités anglaises ou américaines une «dotation en or» (des pièces d'or!) qui devaient servir à monnayer l'évasion de personnalités. La Sûreté elle-même dispose encore d'une réserve de pièces d'or pour 2,5 ou 3 millions de francs dont l'origine exacte ne peut être déterminée!

À la demande de Jean Gol, un inventaire de ces pièces a été établi par un magistrat et une analyse a été réalisée par l'Administration de la trésorerie. Toutes ces pièces sont dans le coffre-fort de l'administrateur-directeur général ff de la Sûreté... car la Banque nationale n'a pas été en mesure d'assurer que la Sûreté pourrait en reprendre possession simplement et rapidement «en cas de nécessité».

Un dépôt de carburant clandestin a été installé pour permettre à des personnalités fugitives de faire le plein pendant leur fuite en automobile vers un pays allié non-occupé. Le dépôt a été démantelé il y a plusieurs années et ses réserves transférées au garage de la SE.

Des caches d'armes furent bien constituées en Belgique, par la Sûreté, dans les années cinquante. En 1957 et 1959, deux caches furent découvertes, l'une à cause d'un glissement de terrain, l'autre par des enfants. Les autres furent prestement liquidées, les armes étant placées par la Sûreté dans un dépôt militaire, puis détruites à la fin des années soixante.-

Jusqu'au 30 septembre 1990, la Section spéciale disposa (pour les cours aux agents, pour loger des correspondants et pour des tests radio) d'un studio, à Bruxelles, loué à un membre de cette section. Entre 1980 et 1990, à trois reprises, un appartement a été loué pour une durée d'un mois maximum, à Duinbergen, à Westende et au Coq.

Enfin, des exercices multinationaux ou nationaux furent organisés à plusieurs reprises. De 1980 à 1990, pour la Sûreté, dix exercices internationaux se sont dé-roulés..

Al. G.


Coëme récupère le fichier des «agents»...

Il y a déjà une semaine, le ministre de la Défense nationale, Guy Coëme, a largement rendu public le résultat de l'enquête administrative qu'il avait demandée sur le «Gladio belge». Peu d'informations neuves sont donc sorties des réponses qu'il a fournies hier aux députés de la commission de la Défense qui l'interrogeaient. Guy Coëme réaffirme qu'il ne savait rien de tout cela. Qu'il faudra revoir la conception et la gestion des secrets. Que l'enquête administrative faite, il reste des interrogations qu'une commission d'enquête parlementaire pourra lever, dans l'intérêt de tous.

Cependant, Guy Coëme a révélé qu'il avait donné instruction pour que l'on récupère, à Londres et à Washington, les dossiers constitués sur les agents civils de Stay Behind, «traités» par le Service général de renseignement (SGR) ou par la Sûreté de l'État (SE). Dans la foulée, des instructions ont également été données par le ministre pour que rien ne soit détruit, de manière à ce qu'une éventuelle commission d'enquête parlementaire puisse disposer de tous les éléments nécessaires à l'accomplissement de son travail. Prendra-t-on connaissance de la liste des agents? Qui le fera? Les noms des militaires et ex-militaires sont déjà «disponibles» (sous enveloppe scellée); pour eux et pour les «civils», on verra plus tard.

Qui composait le SDRA-8? Avant sa dissolution, explique Guy Coëme, on y trouvait des militaires d'active et à la retraite (dits «officiers traitants»), et une quarantaine d'agents clandestins qui devaient être des citoyens irréprochables, indépendants de toute organisation, âgés de la quarantaine, discrets et sûrs d'eux.

Quels étaient les moyens de SDRA-8? Jamais ils ne sont venus de l'étranger, assure-t-on au ministre. C'étaient ceux du budget du service, à l'exception des radios Harpoon (59 postes pour le SDRA-8, un budget de 105 millions de 1987 à 1990).

Des cours aux «agents» sur quoi? Rien d'inattendu: la sécurité des opérations clandestines, les méthodes de contact, la récolte de renseignements.

Des caches d'armes? On y a pensé dans les années 50, mais les hommes du SGR ne les ont, disent-ils, jamais constituées.

Des entraînements au sabotage? Depuis 1954, c'était de la compétence des militaires qui s'y étaient entraînés jusqu'en 1960, avant d'abandonner totalement cette activité, en 1972.

Al. G.



Pour mémoire...

En 1986, la WACL tenait vaillant meeting à... Luxembourg!




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Le SREL ou l'art du pilotage automatique?




Procès en pilotage automatique?

                                         

Luxembourg 16 Mai 2013

Les dernières déclarations des avocats de la défense des accusés du procès de la chambre criminelle sont sans ambages, avec la mise en avant d'une question procédurale sur la légitimité de la protection des sources prévue par la Loi de 2004 relative au Service de renseignement d'état SREL, loi qui instigue le risque « de voir des témoins anciens membres ou actuels membres du service de renseignement luxembourgeois avoir la capacité juridique de s'abriter derrière cette même loi. » Une problématique qui conforte l'idée d'un risque de graves altérations pour les droits de la défense, enfermés de fait dans une partition moins équitable qu'elle ne devrait pourtant l'être « du fait des nombreux éléments qui confortent le besoin inhérent de garantir la qualité des futurs débats , c'est à dire sans paravent. »



Equitable...


Maître Vogel et maître Lorang sont donc logiquement montés au créneau afin de garantir la poursuite d'un procès que nous aimons toujours à penser comme clairement équitable.
Les récents documents sur le réseau « Stay behind », 7 classeurs transmis par le directeur du renseignement luxembourgeois n'étant pas fondamentalement de nature à rassurer ceux qui s'interrogent sur la posture de ce même service de renseignement lors de ces récents évènements liés au procès, comme avec certains rebondissements. Pour une de nos sources, " et bien plus encore, au vue des graves disfonctionnements de certains éléments en responsabilité lors des années qui devaient suivre cette série d'attentats de triste mémoire." Il ne serait donc pas surprenant de voir ces classeurs de compulsions théoriques du SREL réapparaître ainsi, notamment sur le rôle réel du « Stay behind » au Grand-Duché de Luxembourg, travaux particulièrement orientés « vers les uniques... théories officielles», comprendre plutôt, contre la théorie d'une implication effective du réseau « Stay behind » dans cette série d'attentats dit de « Bommeleeër » et par ailleurs confortant la thèse « d'une non implication de certains éléments du réseau « Stay behind » luxembourgeois de fait, ...liés à l'état », comme des membres des services secrets luxembourgeois SREL. La présence de Licio Gelli (Ndlr:Loge P2, affaire du Gladio) dans ce même pays y tiendrait une part. « On peut y imaginer un ensemble de données qui compulse la prise de position officielle de l'état Luxembourgeois, celle remarquée depuis le début de l'affaire et faisant ainsi force à une logique... continuité. » Commente une de nos sources.

Château de Senningen, "deuxième" centre d'archivage du SREL..
     Centre de transmission au profit de l'administration gouvernementale.
                                    

La découverte «en plein procès d'un deuxième centre d'archivage du SREL » au château de Senningen « ne pouvant qu'augmenter le degrès de légitime prudence sur les méthodes et l'organisation interne des services du renseignement luxembourgeois, ses dépositaires. » Faut-il préciser ici que la Commission d'enquête parlementaire de 2008 de la chambre des députés luxembourgeois s'était logiquement fondée sur un travail d'enquête « sur les seuls documents en sa possession, c'est à dire ceux transmis par les autorités militaires et le service de renseignement de l'état, devant aller jusqu'à chercher certaines autres "informations complémentaires" auprès d'autres sources comme les autorités du Sénat Belge, exemple non exhaustif », lui même disposant d'informations précises sur la création et le rôle matriciel du réseau « Stay behind » dans le royaume et d'une façon générale en Europe.



Bonnes lectures...

Les avocats et la Cour souhaitent pouvoir continuer leur travail dans une ambiance préservée, « c'est à dire s'éviter que les futurs « invités » ne se réfugient systématiquement derrière la loi de 2004 sur les services secrets dès lors qu'augmentera un certaine pression dans le futur! » Une posture d'autant plus compréhensible que « ces derniers temps, le SREL semble s'intéresser plutôt tardivement « aux bonnes lectures de la Cour » plutôt lasse des approximatifs « panflets de certains enquêteurs! » dans cet esprit une de nos sources précisera, « Ne faut-il pas mieux préférer un bon ouvrage historique bien romancé à une mauvaise suite de fables dignes d'une série B? » la question se posera dans les jours à venir...



Retour en "Oesling 84"...




                      "Oesling 84: Matériel américain pour exercice transfrontalier..."




Pour en revenir au « Stay behind », cette commission belge d'enquête parlementaire (chambre haute, Sénat) étant justement la résultante de l'affaire des « attentats du Brabant Wallon », dont un point d'interrogation subsiste avec une autre affaire, celle de la caserne « Ratz » de Vielsalm ou un militaire était la victime « d'une opération spéciale » dont il semble toujours acquis que deux voir trois thèses s'opposent toujours eu-égard au contexte de l'époque et « du calendrier surprenant qui correspond à l'exercice Flintlock 84 », dont le nom de code Luxembourgeois de l'époque n'était autre que « Oesling 84 » faisant référence aux abords de la « Sûre » région Nord du Grand-Duché et frontière avec la Belgique.  nv A/1


Flintlock...
 
Un exercice inter-alliés et donc à vocation transfrontalière, « puisque logiquement dans le cadre retenu par les membres de l'alliance » qui se devait toujours « coordonner les forces en présence face à l'éventualité d'une invasion du bloc de l'Est » (Cf: contexte de la guerre froide). Cette opération spéciale « Flintlock 84 » était une opération de manoeuvres « habituelles » pour permettre aux forces conjointes des armées d'établir des stratégies telles que devait l'imposer la situation géostratégique du réseau.

Il fut créé en 1952, c'est à dire à l'époque de la guerre de Corée et « activé en 1956, à l'époque de l'invasion de la Hongrie par l'Armée Rouge », et donc avant la chutte du Mur de Berlin. « Une coordination de l'ensemble des forces de l'alliance face « à la potentielle invasion du bloc de l'Est, ou pacte de Varsovie. » A noter que deux théories d' invasions étaient retenues officiellement, la première d'ordre purement militaire « par la guerre », la seconde, idéologique et donc de « l'intérieur », expliquant la crainte de voir des « crypto-communistes ou gauchistes européens de l'Ouest destabiliser l'ordre politique de nombreux états atlantistes, mais pas seulement. »


Stay behind bis?
 
Dans le concept de l'OTAN, la mission intégrée des réseaux "Stay behind" était classée volontairement comme « secrète » et comportait effectivement en principe trois volets ou axes primaires: Renseignement, infiltration et exfiltration, dont un volet actions. (Ndlr: Comme l'évoquait -à juste titre- le rapport de la Commission d'enquête parlementaire Luxembourgeoise de 2008.) Cependant il paraît opportun de s'intéresser aux objectifs que sous tend une telle stratégie ainsi clairement affichée.

On peut résumer la stratégie opérationnelle du « Stay behind » comme un supra-réseau volontairement transversal qui devait garantir des objectifs prédéfinis, le plus souvent clairement, et ce en liaison officielle avec les militaires et services de renseignement et donc autorités de tutelles comme celles des états membres. La notion de « supra-réseau » s'explique également par le besoin de garantir « une capacité opérationnelle en dehors de ces mêmes passerelles habituelles ». En fait de nombreux états acceptaient une telle structure sur leur territoire avec plus ou moins la condition « d'un cadre restrictif purement local », d'où l'intérêt « de dissocier la mise en oeuvre d'un autre cadre, secondaire et donc opérationnel pouvant s'écarter des logiques vetos de certains gouvernements affiliés » (?) pour s'assurer « un ensemble efficace », celui d'une stratégie globale « pouvant être activée rapidement au delà des seules postures officielles; il est d'ailleurs courant de suggérer des réseaux primaires (officiels donc avec accords des états comme le STB Luxembourgeois pouvait certainement l'être) et des « réseaux bis » (c'est à dire en dehors des conventions et de fait « en pilotage direct ou vertical » par la tête du réseau... global!).


  La théorie du "Stay behind Bis"...





Par définition, le présumé réseau bis de l'avis de nos sources, serait pour de nombreux experts et observateurs du renseignement comme à l'origine « d'un cadre souvent confusionnel » (?) qui s'explique par le décalage profond entre l'opérationnel primaire du « Stay behind », lui l'officiel qui « se doit rendre certains comptes aux autorités de tutelle du territoire accueillant », et par opposition, le « réseau bis » qui peut agir « en dehors du cadre officiel et activer des contres-actions pour asseoir une réactivité d'autant plus efficiente... dans l'urgence! » Cet équilibre s'explique par le besoin inhérent de disposer d'une « totale -capacité opérationnelle ainsi toujours préservée- » (?), y compris en cas « de mutations d'ordre politique, sociétales et donc possiblement considérées comme tributaires de ces mêmes aléas », par définition, un « réseau bis STB » protégé de tels possibles aléas.


Pour reprendre les trois vecteurs opérationnels des missions habituelles du « Stay behind » primaire, on peut les résumer comme présentés lors de la commission de 2008, la partie actions étant plutôt réservée en général au réseau « bis » dans la phase concrète d'un ordre de « mission hautement stratégique » comme retenu dans un cadre d'urgence ou « High priority », c'est à dire pouvant relever « de seuls professionnels opérationnels et donc adaptés aux situations », cette approche pouvant expliquer le qualificatif parfois utilisé de « Paravent Stay behind » pour certaines opérations, qui peut se résumer par l'effet d'un réseau officiel, masque du fameux « réseau bis STB » qui serait en fait à considérer comme « l'unique et véritable réseau des opérations spéciales. » Ce qui fait dire à de nombreux experts que le réseau bis ne serait en fait qu'un concentré d'équipes de forces spéciales « du haut de la pyramide », dont il est par définition peu probable de trouver traces ou archives dans les seuls services du renseignement des états inféodés au « Stay behind »pour le coup... primaire. Cependant il n'est pas impossible que le réseau de chaque état puisse avoir été activé avec certaines passerelles d'un service de renseignement de ce même état « à d'autres fins » dès lors que la notion « d'agents doubles » est un fait acquis à cette même stratégie globale, « Il n'est pas surprenant de voir la genese de certains agents des services du renseignement de ces mêmes états qui pour de trés nombreux, devaient travailler par avant au sein de l'Otan ou organismes affiliés, c'est pour certains états « logique et très répandu. » Le réseau « Stay behind » étant une émanation de la stratégie globale de l'Otan ou alliance. « Imaginer que certains agents secrets gardent des liens « privilégiés » avec cette institution est normal, par contre, devoir comprendre qu'ils lui accordent plus d'importance que l'état qui les engage est moins évident! Surtout si des déstabilisations notoires s'invitent dans la partition, au point de remettre en cause la loyauté qui devrait logiquement faire force... » Mais « attention de telles pratiques peuvent inter-agir du mode légitime de protection comme peut l'être la raison d'état, ou moins glorieux pour protéger certaines personnalités et donc intérêts plus transversaux comme peuvent l'être certains actes liés au passé. » résume une autre source. Il en ressort que les trois piliers peuvent se résumer ainsi (Ndlr: D'après nos sources et donc sous leur unique interprétation.):



      1) Renseignements; (Spy)



      Selon les normes de l'alliance: Mise en place du réseau de communication Collectes des informations auprès des populations, autorités, agents en charge de la sécurité publique, agents économiques, agents présumés subversifs de l'autorité étatique amie (ou selon, ennemie.) nv: a/1


      2) Infiltration et exfiltration (ou In/Out);



      Passages clandestins de frontières, de zones sensibles et secteurs protégés (sous mandat de protection publique ou privé) (Ndlr: évasions), et terrain militaire. Evacuation de tiers à des fins de mise en sécurité ou de renseignement, enlévement d'agents subversifs, comme ceux relevant d'un réseau parallèle (Ndlr: identifié comme ennemi dans le cadre précis de la mission...) nv: a/1


      3) Actions. (Op. et HLOp. High Level OP)



      Mise en place ou rétablissement* du réseau de communication, caches d'armes*, manipulation des armes, apprentissage et maîtrise des explosifs pour utilisation afin d'opérations spéciales*. Sabotages divers, techniques, mais également psychologiques, actes de résistances, actes de manipulations diverses, actions militaires ou para-militaires, mise à mal de centres stratégiques: énergies, transports, communications, sécurité, (*logiquement en temps de guerre), la notion d'actes d'attentats ou terrorisme à des fins stratégiques ou pouvant s'assimiler comme tels est fort répandue, d'où la création d'un service parallèle secret aux autres services intégrés officiels, entremise politique et manipulation en tous genres, on parle d'opérations spéciales et d'actes de commandos en missions spéciales, certains de ses actes étant simulés pour vérifier « la qualité de la veille opérationnelle stratégique et donc défensive du pays », ami ou allié de circonstances, afin de garantir -la stratégie globale du réseau- dont l'état est de fait membre. Pour le « Stay behind », l'origine officielle du réseau trouve son origine dans celui de la résistance de la deuxième guerre mondiale, fondamentalement celui-ci a « glissé » avec son temps pour s'être avéré comme un réseau d'influence inclusive avec par exemple « la stratégie de la tension » pour orienter « les opinions publiques et donc pouvoirs politiques. »)   nv: a/1




Devant la commission de 2008, l'honorable Monsieur Santer, ancien premier ministre, ministre d'état a clairement fait savoir que la mission du réseau "Stay behind" luxembourgeois se limitait aux deux premiers volets; c'est à dire pour le « Stay behind » luxembourgeois: « Renseignement, et Infiltrations et exfiltrations » qu'il s'agissait en l'occurrence d'un réseau de filiéristes, passiéristes et passeurs. Il soulignait qu'il s'agissait de cellules dormantes, destinées à devenir actives seulement en -temps de guerre- et en cas d'invasion du pays par les armées du Pacte de Varsovie. Les agents, qui selon le Premier Ministre ne dépassaient jamais le nombre de douze, ne se connaissaient pas entre eux, ce qui fait qu'on ne pouvait donc en aucun cas parler d'une troupe. Selon ses dires, les agents du réseau affilié luxembourgeois au « Stay behind » avaient pour seul équipement des émetteurs radioélectriques.Sans exception des personnes honorables ces agents n'ont reçu aucune rémunération et ont travaillé sur une base bénévole. (Ndlr: Un résumé en phase et tout à fait conforme avec l'esprit du réseau géré directement par l'autorité du premier ministre, ministre d'état du Luxembourg, ce que nos sources considèrent comme « le réseau primaire » ou donc officiel « Stay behind » par opposition à la théorie du présumé réseau « Bis » expliqué plus en avant.)   nv A/1  ter nv G:7



Et de poursuivre...


En 1973 une cache d'armes a été aménagée. Cette cache n'était pas accessible aux agents, mais seulement au chef du service de renseignements. La cache n'a jamais été renouvelée, étant destinée uniquement à servir en cas de guerre. (Ndlr: Conforme à l'esprit du réseau primaire) Monsieur le Premier Ministre faisait savoir que cette cache était composée de trois caisses en zinc. (Ndlr: Ce format est conforme aux habituels caches du STB, parfois des Caisses-Tubes dans d'autres états comme la Suisse ou certains états d'Europe du Nord.) Dans chaque caisse il y avait 2 pistolets mitrailleurs, 4 pistolets, 4 grenades et 600 cartouches de 9 mm. Les caisses ne contenaient pas d'explosifs. A la dissolution les agents ont restitué leur équipement radio. Les cartouches et les grenades ont été déposées contre récépissé au dépôt militaire du Waldhof. Pour les pistolets et pistolets-mitrailleurs des pourparlers étaient à cette époque en cours pour les mettre à disposition du Musée historique de Diekirch (ceci s'est fait par la suite). nv: a/1


Quant aux exercices, Monsieur Jacques Santer déclare que le réseau luxembourgeois "Stay behind" n'a jamais participé à des exercices de sabotage. Par contre il y a eu de façon régulière des exercices pour contrôler le bon fonctionnement de l'émetteur radio. (Ndlr: Même si le premier ministre disposait d'une telle information sur de possibles sabotages, il serait fort surprenant qu'il puisse en faire mention. Il faut dissocier « exercices et missions effectives », par logique, et si d'aventure, couvertes par le secret et dont il sera aisé de comprendre quelle autorité de tutelle serait à l'origine d'une telle mission opérationnelle, cf supra-nationale)


Dans le rapport de 2008, on pouvait lire « les réponses » du premier ministre, ministre d'état de l'époque, monsieur Jacques Santer:

En vue de pouvoir fournir les explications nécessaires à la commission parlementaire précitée Monsieur Santer ne s'est pas seulement entretenu avec le chef du service de renseignements, le Premier Ministre avait également contacté d'antan ses prédécesseurs pour s'enquérir du réseau en question.


Il résulte du procès-verbal de la réunion du 17 décembre 1990 qu'en conclusion l'orateur avait retenu ce qui suit:


1) Le réseau "Stay behind", malgré la coordination avec les pays alliés, était une structure
luxembourgeoise dirigée par notre service de renseignements et qui, même en cas de guerre, aurait fonctionné sous les ordres des autorités luxembourgeoises. nv: f:/7




2) Les agents de ce réseau étaient des personnes isolées qui n'étaient pas organisées comme groupe ni comme troupe. nv: A/1


3) Il n'existe aucun indice permettant de formuler un quelconque reproche aux agents. nv: H/9



4) Il n'existe aucun indice permettant d'affirmer que ces agents auraient été impliqués dans des activités de sabotage. nv: G/8


5) Le service de renseignements n'a jamais outre-passé sa mission. Par conséquent les affirmations faites dans la motion du 15 novembre 1990 sur l'affaire improprement appelée "Gladio" ne correspondent pas à la réalité alors surtout que le réseau "Gladio" - structure purement italienne, organisée comme troupe, dont la mission comportait également le sabotage, contrairement au réseau "Stay behind" luxembourgeois – n'a jamais eu aucun rapport avec notre réseau "Stay behind". Notre réseau "Stay behind" n'est pas un réseau paramilitaire, contrairement au réseau "Gladio" italien. Il est donc faux de prétendre (cf. motion) que le réseau "Gladio", donc italien uniquement, aurait aussi été actif au Luxembourg. nv: G/8


6) Il n'y a jamais eu de listes de personnes à exécuter. nv A/1


7) Le réseau "Stay behind" n'a jamais agi au détriment de tierces personnes. Il résulte de tout ceci qu'on ne saurait prétendre en aucun cas que les activités de notre réseau "Stay behind" auraient été en contradiction flagrante avec les règles élémentaires du droit (dont une motion allant en ce sens.)


Finalement le Premier Ministre précise que toute cette opération est à placer dans le contexte historique de la guerre froide caractérisant les années 50. Le contexte international ayant considérablement changé depuis, il conclut par ailleurs que le réseau "Stay behind" ne répond plus au contexte actuel et informe la Commission qu'il a ordonné la dissolution du réseau en date du 14 novembre 2008.


Lors de la discussion qui s'en suivait Monsieur le Premier Ministre soulignait encore une fois que le réseau "Stay behind" luxembourgeois n'a pas été organisé comme troupe et n'a jamais été entraîné dans un camp militaire. Et l'orateur de poursuivre qu'il ne s'agissait pas d'un réseau paramilitaire. nv: h/9



L'avis de Finance Offshore...


Cette thèse d'un réseau bis trouve un intérêt à nos yeux, cependant elle manque d'une réelle concordance d'informations, vous en faire part, est avant-tout dans l'esprit d'une totale transparence à l'endroit de nos nombreux lecteurs, visiblement très intéressés par ce dossier et donc procès en cours. On pourra juste concevoir que cette piste peut en partie, expliquer "certains rebondissements" sur cette affaire...

Le plus important, pour l'heure, nous semble être dans le fait que les droits -fondamentaux- de la défense soient intégralement préservés et que la Cour puisse montrer son indépendance par rapport aux théories que le SREL ou l'état insistent

L'équité de la justice n'étant pas moins secondaire que les efforts soudains d'un état, enclin à nous ressortir des archives, si longtemps cachées... Il nous faudra des réponses sur la présence de Licio Gelli, certaines ramifications de la WACL, les pratiques du SREL, dont un premier ministre écouté à son insu, et ce fameux loyer pris en charge par une société d'un ancien membre de ces mêmes services secrets. Imaginer que ces nombreux points chargent si mauvaise barque est en rien usurpé. Nous avons bon espoir, la détermination des députés de la commission d'enquête parlementaire est un encouragement inépuisable au même titre que les vaillants journalistes luxembourgeois qui se reconnaîtront sans peine... Eux, c'est indéniable, de l'avis de nos nombreux amis luxembourgeois, "méritent un transfert en règle des primes -plutôt douteuses- des agents "flottants" du service de renseignement luxembourgeois qui... plonge!".

A suivre...




Licio Gelli, pourquoi Luxembourg?



Licio Gelli,  « l'honorable » maître de la Loge P2.



                                               
L'énigmatique Licio Gelli, suscite toujours de logiques interrogations depuis que son nom est cité en marge du procès dit du "Bommeleeër", les audiences se tiennent  à la Cour criminel du tribunal de  Luxembourg depuis le mois de février.  Entretenant  un climat de spéculations, qui de légitimes à fantasmagoriques, ne parvient pas encore  expliquer les raisons objectives d'une telle présence au Grand-Duché lors des années 80... Une apparition « plus ou moins discrète  dans cette capitale du pays, et pendant l'époque tourmentée des fameux attentats du "Bommeleeër".»



Planque...

L'évocation même de cette information, par ailleurs confirmée -en partie- par -un numéro d'inscription- de la sécurité sociale du Grand-Duché, "qualité es affilié", (d'après les services du renseignement), matricule ne résumant pas à lui seul une justification sur les  mobiles de la présence du personnage dans le pays. « Il nous faudra plutôt s'intéresser -dans le détail- aux réseaux qui dans ce pays  d'accueil devaient arranger cette « présumée planque !» et voir pour quelles raisons une telle destination pour un personnage au carnet d'adresses très évocateur. A l'image du service du renseignement, il faut analyser certaines de ses pistes qui nous ramènent à « l'honorable » Licio Gelli, «...elles sont nombreuses, mais il n'est pas impossible de trouver «qui sont ces quidams qui devaient faciliter la présence de Licio Gelli sur le territoire luxembourgeois et organiser une telle planque.» insiste une de nos sources à Luxembourg.


Questions...

Immanquablement, «On se retrouve toujours dans une veine du réseau de la P2, «la loge instiguée de toutes pièces par Gelli et consorts! » dont il n'est pas impossible de voir remonter à la surface du dossier « certains ponts » avec d'autres affaires "made in Luxembourg": Comme la banque du Vatican?,  et par extension la déconfiture de la banque Ambrosiano?, ou encore une autre source d'insister sur Cleastream ou plutôt l'ex-Cedel « ...en charge des opérations  au titre de chambre de compensation mais à l'époque comme intermédiaire privilégié  de l'IOR...» En fait certaines de nos sources à Luxembourg n'ignorent pas que c'est bien l'IOR qui représentait déjà les intérêts financiers du Saint-Siège. Pour d'autres sources, point de doute, il faut aller fouiller dans  « ...les cercles de la WACL, la Ligue mondiale anti-communiste en congrès à l'hôtel Sofitel en 1986!» , et même pour une autre source: « Fininvest et Berlusconi, par ailleurs membre de la loge P2»  Mais finalement de devrait-on pas s'intéresser tout simplement  au "Holding Chinon" dont un versement de Suisse vers Luxembourg, par Gelli en personne, et ce via l'UBS?"

Que de questions posées à Luxembourg, nos sources s'enflamment à l'idée de voir toute la procédure « ...à présent tomber dans le piège "'d'une Cour militaire! Comme semble devoir se poser la question!»  Il est vrai que depuis quelques jours, le bien fondé  de l'actuel procès est clairement posé... Semblent s'interroger nos différentes sources à Luxembourg. « Vous savez, ici à Luxembourg, c'est assez vrai, chacun y va de sa petite histoire pour ce cher monsieur Gelli! Pourtant, il serait imprudent de conclure à de simples allégations, on commence à voir certaines langues se délier, sans compter des documents apparaître sous le coude..." précise une source qui croit savoir que ce procès ira bien jusqu'au bout. Pour l'heure, certains documents livrent déjà leur vérité...



Réponses...


   " Chinon Holding SA Luxembourg, CTE 52-169994-96... "
     (Certains documents circulent sur cette société...)


                    





"Chinon Holding SA, RC Luxembourg  B 12.626"



Terreau...


Des faits troublants comme ces présumées sociétés de Gelli ou consorts, un numéro de sécurité sociale, une adresse, et à présent "...des langues (bonnes ou mauvaises?) dans la communauté italienne du pays, serait-elle enfin prête à briser l'Omerta?" précise une autre source. Un comble, rien que ça... Mais pour l'instant un ensemble d'interrogations qui ne trouvent toujours pas de réponses... objectives!  D'abord « iI faut expliquer qui est ce brave Gelli, aller creuser ce "terreau idéologique" pour découvrir les racines de cette arbre qui cache si belle forêt! » Le pedigree de Gelli est à lui seul un résumé de l'histoire de l'Europe, son imbrication dans la rivalité des deux grands blocs, Est, Ouest, dont une suite d'évènements qui de la dernière guerre mondiale à nos jours, nous trace le parfait sillon des faits d'armes de ce brave  monsieur Gelli. Aujourd'hui, l'homme en résidence surveillée en Toscane, « fait force d'un talent de poète... certes sur le tard , mais ces écrits en attestent!», et semble t'il « ...tout à fait intéressants pour les connaisseurs du genre! Gelli est un poète attendrissant, limite dans l'exercice d'une certaine repentance...» commente une de nos sources qui considère ce personnage comme un élément des plus prolifiques de l'histoire contemporaine, bien que dans un genre très particulier. « Cet homme ne peut se voir résumer comme l'unique bandit de grands chemins opportuniste! Il a été une cheville ouvrière de la guerre froide,  avec parfois un certain lot d'errements, comme ceux qui font le destin, mais il y à aussi des actes (...) ceux qui en leur temps, devaient servir des causes stratégiques d'une haute importance, l'homme est peut-être un véritable « dernier croisé » entre guillemets des temps modernes. Il peut se vanter d'avoir utilisé tous ceux qui pensaient le mettre à leur unique et pleine entière merci! » confirme une de nos sources aux Etats-Unis.



Licio, le volontaire...


D'après nos sources,  (en Suisse et bien sûr Italie et Etats-Unis), le personnage de Licio Gelli est dès le départ de sa genèse, « ... l'histoire d'un jeune homme né un 21 Avril 1919 en Toscane, à Pistoia, d'un tempérament plutôt affirmé qui s'est baigné dans le doux rêve de l'idéologie dominante, celle qui devait susciter espoirs et finalement salut pour toute une génération enferrée dans une relative misère ambiante. (...) Avec le besoin de se trouver les ressorts de l'existence, le profil n'est finalement pas très original, mais pour s'être confronté à l'adversité, celle qui pose les jalons d'une existence d'un futur combattant. Sur ce point, le jeune Licio Gelli s'est révélé très engagé, des les premières heures, il intègre les rangs des combattants volontaires de Mussolini, et ce  dès le début des années 1930, pour participer à la guerre civile d'Espagne en appui des troupes nationalistes et donc fascistes  du non moins célèbre général Francisco Franco (34), les tristement célèbres chemises noires.» Après, il retourna dès 1939 en Italie pour intégrer la "Fédération fasciste de Pistoia", écrivant ses faits d'armes dans le journal hebdomadaire local « Ferruccio » de cette même fédération jugée comme une des plus active de l'époque troublée, Greffier un temps du FSI, et n'ayant pas persévéré au niveau universitaire, on lui reconnaîtra néanmoins déjà « une implication jugée brillante et très méticuleuse dans les tâches confiées pour ce qui devait rapidement s'avérer comme un "planificateur dans l'âme! » En 1940, il publie son premier livre « Au feu! » véritable compulsion des chroniques de l'insurrection anti-bolchévique en Espagne.




...1941, L'inspecteur GELLI !

                                                       


Licio, l'inspecteur...


 En 1941, il « monte en grade » et se serait vu confier la mission « d'inspecteur du Parti National Fasciste », chargé d'une de ses premières « grosses opérations» pour devoir en 1942 « assurer le transport, et donc exfiltration ou planque en Italie du trésor du Roi Pierre II de Yougoslavie», contraint par les évènements, à savoir « 60 tonnes de lingots d'or. Un buttin réquisitionné par le service de renseignement militaire italien de cette époque (SIM), sauf qu'en 1947, 20 tonnes devaient manquer à l'appel, certains y voient un possible transfert de ces fonds par Gelli et quelques consorts « en Amérique latine ou dans des banques européennes présentes en terrain... neutre! Suisse, Autriche, et même Luxembourg qui comptait déjà une filiale très active de la banque du Vatican.»   Il aurait été accusé de cette éventualité quand on devait retrouver planqués, dans sa fameuse villa « Wanda » de Toscane certains « restes précieux » dans des contre-allées du jardin.(?) Ce dernier a toujours nié cette accusation « ...a posteriori! La jugeant comme un pur fantasme journalistique...». Pour d'autres c'est bien le genre de légendes qui entourent le personnage, et traversent les époques!

En 1943, il rejoint la république de Salo et devient rapidement « un officier de liaison entre le gouvernement fasciste et le troisième Reich. (Selon certaines sources du renseignement, on lui prête d'avantage cette fonction car ""il aurait lui même négocié avec les autorités allemandes pour rendre "certains services..."") Finalement, prenant la mesure d'une guerre perdue d'avance», bien informé, il aurait retourné « sa veste » se faisant pour le moins opportuniste pour s'inscrire dans les pas du mouvement partisan. Il jouera ainsi le chaud et le froid, profitant de ses connexions avec le IIIem Reich et ce « pour subtiliser des informations et même des papiers dont des indispensables laissez-passer pour faciliter certaines opérations à destination de partisans en... difficultés.» Avec un camarade de la Pistoia, Silvano Fedi, (tué dans des circonstances à jamais obscures), il contribua cependant à la libération très remarquée des prisonniers politiques de la prison de Sbertoli. En 1944, il épousera Wanda Vannaci dont il eu quatre enfants.« Incontestablement, l'amour de sa vie et donc sa plus belle histoire...»

                                   Gelli, ou l'art de la communication par l'image... 



 
L'essor de maître Gelli...
 
 Dès la fin de la seconde guerre mondiale, le profil de Gelli ne laissa pas indifférent certains services du renseignement dans plusieurs camps, dont celui des américains avec la CIA, service ayant remarqué « les talents et faits d'armes » de Gelli grâce à une présumée « note très motivée des services secrets italiens. » Visiblement suffisante pour au moins devoir « y démontrer de réelles capacités d'adaptation pour infiltration de Licio...»  Restait à vérifier ces aptitudes et certainement que la CIA s'est vite intéressée à savoir comment utiliser de telles qualités dans le contexte de la guerre froide, Licio Gelli disposant d'un bon "scoring" sur la lutte anti-bolchévique et de nombreux liens avec la vieille garde néo-fasciste ou même néo-nazi...

                                Permaflex, une marque de qualité toujours existante...


Dés 1956, Gelli intègre la société « Permaflex » (« Le fameux matelas »), et dispose d'un carnet d'adresses, là aussi,  très intéressant, puisque la société «livrera plus tard dans son histoire les armées de nombreux états, étrangement plus prolifiquement ceux de l'Otan, et d'autres administrations connexes...» Une fulgurante progression de cette société qui devait aussi permettre à Licio Gelli l'homme d'affaires et s'étant adossé une industrie textile, de pouvoir faire son entrée dans la démocratie chrétienne, « puisque très proche de Romolo Diecidue, élu de sa circonscription de Florence-Pistoia, s'offrant ainsi une rampe de lancement dans la politique et ne manquant pas de s'atteler tout autant à la... franc-maçonnerie!» A noter, selon une de nos sources à Luxembourg,  que la société "Permaflex" a été plusieurs fois liée adans son histoire au Grand-Duché de Luxembourg , comme avec cette dernière entité « ...société y détenant ses droits (ou portage des marques) du groupe  Permaflex n'était autre que  "Europartimmo SA" », inscrite au registre de Luxembourg (Pour certaines sources (?), présumée proche du Fininvest réseau et donc Berlusconi et consorts)... « Il serait peut être intéressant que les autorités luxembourgeoises s'intéressent aux détails de certains présumés transferts de cette entité aujourd'hui effacée, (notamment via d'autres sociétés aux Îles Vierges et voir les présumées garanties portées par certains établissements bancaires de la place de Luxembourg pour une opération dont le montage est pour le moins épique, mais relevant d'une opération logique pour qui vient créer une telle opération dans une place de l'optimisation fiscale... » Suggère et croit savoir une de nos sources à Luxembourg.


Gelli et Andreotti.

Par ailleurs, pour ce qui est de la société Permaflex (ndlr: -!- ancienne entité.), en 1983, une commission d'enquête italienne, devait déjà plancher pour savoir si Andreotti pouvait avoir « favorisé ou laissé favoriser la société Permaflex dans un appel d'offres pour la fourniture de 40.000 matelas à destination de... l'OTAN! ». C'est d'ailleurs un des nombreux présumés dossiers liés au financement "occulte" de la démocratie chrétienne Italienne, « ...et bien sûr européenne! On sait par exemple que cette société s'était vue allouer des sommes importantes par des gouvernements successifs de l'époque, (Gate du Midi) et inversement , elle était donc bien fondée à renvoyer la balle à certaines élites si bienveillantes... », aime à penser une de nos sources... (Ndlr: L'entité Permaflex actuelle n'a rien à voir avec l'ancienne société de l'époque de ces présumés faits ainsi relatés par nos différentes sources, seul est à considérer comme lien possible: ...la qualité préservée de ces produits!)


Démocratie...

                                     "Champ-Dollon, juste avant Luxembourg?"


L'homme, un temps,  spécialiste des matelas, «...avait tous les ressorts pour avancer dans la vie, simplement, ceux qui devaient le croiser, savaient bien que la souplesse n'était pas son fort!» (Ndlr: Visiblement une source pleine d'humour!) (...) « Il était sous des aspects forts sympathiques, un redoutable négociateur et maître-chanteur, en Italie, il s'était lui même baptisé comme "le marionnettiste" du fait de cette redoutable capacité d'immixtion et donc entremise dans les milieux politiques pour en tenir certaines ficelles!». Dès la fin des années 60, Licio Gelli tisse sa toile, doux mélange de "vieux frères d'armes", milieux d'affaires, et donc politiques, on lui prête des travaux d'écriture pour certains hommes politiques, d'une certaine façon un "Spin doctor" avant l'heure. C'est très certainement ce qui expliquera ses nombreuses collusions avec des réseaux mafieux, économiques et financiers et donc politiques avec pour point culminant son officine Loge P2, tentaculaire opération de déstabilisation des hautes autorités de l'état italien. (Comme devait conclure les juges lors du procès de cette loge). Sa force était dans l'organisation d'un "marchandage perpétuel" avec ses interlocuteurs, il «..savait bien profiter des situations et disposait par sa loge Propaganda Due  (la bien nommée), d'un nombre imposant de relais et donc utiles moyens de pression.»  La commission d'enquête qui devait mettre à mal tout le système dont Andreotti, (alors pour la dernière fois, président du Conseil), devait faire la révélation du siècle en balançant de l'existence du fameux réseau secret Gladio devant son parlement, (suite aux suites de l'affaire des attentats de Bologne.) révélations de ces graves atteintes portées à la démocratie italienne et même européenne ou la loge P2 de Gelli, tenait un rôle important dans les fondements et actions du Gladio. (Le glaive.) La découverte du public de l'existence de "Gladio", le nom local du réseau "Stay behind' en Italie allait devoir signer la fin de l'ensemble des  réseaux Stay behind européens après cette annonce publique du 24 octobre 1990 du premier ministre italien Guillio Andreotti dont l'ensemble des pièces qui "devaient démontrer l'implication de la CIA désireuse de garantir une efficacité des armées secrètes européennes pour parer à une invasion soviétique." Cependant Licio Gelli tout au long de sa vie, se retrouvera dans des dossiers liés aux enjeux de cette guerre froide, de l' l'Argentine dont il obtiendra un passeport diplomatique avec fausse identité, pour avoir hérité d'un poste de conseiller économique à l'ambassade de Rome, finalement bon client et conseil  de nombreuses dictatures qui d' Amérique centrale et bien-sûr, Sud américaines, étofferont à jamais le carnet d'adresses de l'honorable Gelli. Comme peut être  le soir de son évasion de la prison Suisse de Champ-Dollon, "un comble pour cette prison présentée comme un modèle sécuritaire à l'époque des faits. mais s'était sans faire force à l'idée de possibles retours d'ascenseur acquis à ce brave Gelli! " 

  


Dès les années 60,  Gelli  étoffera son précieux carnet d'adresses...
                                                       


On le voit, pendant la Seconde Guerre mondiale, il est officier de liaison entre l'Italie fasciste et les nazis. A la fin de la guerre, il se lie à la CIA et même aux Services secrets britanniques  selon certaines sources américaines, ceux qui retourneront aussitôt les agents italiens et allemands en perspective d'une guerre contre le communisme. Licio Gelli est donc suspecté d'être un des personnages clés de l'organisation du réseau Gladio, le réseau de résistance secrète «Stay-Behind» en Italie, chapeauté par l'OTAN comme pour le "Stay behind" au Luxembourg. Il était bien ce Grand Maître maçonnique de la puissante loge P2 depuis les années 1970, elle même impliquée dans la «stratégie de la tension» organisée par l'OTAN entre autres opérations illégales comme le trafic d'armes et la corruption. Il a été impliqué dans presque tous les scandales italiens des années 1970, 1980 et 1990 de Tangentopoli, qui a menées à l'opération d'anti-corruption de Mani pulite; de Gladio, les réseaux anticommunistes «Stay-behind» de l'Otan; le scandale de Banco Ambrosiano, dont la Banque du Vatican était le principal actionnaire de l'entité  en partie liquidée à Luxembourg, et qui mena à l'assassinat du «banquier de Dieu» Roberto Calvi; le meurtre du président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro en 1978...





Licio, le fugitif...



Licio Gelli, le fugitif...
   (Document STRX du service de renseignement italien.)

                                                   




"Le même pourrait se trouver réfugié aussi au Luxembourg où il aurait de consistants dépôts de banque et il se servirait de la protection d'amis et collaborateurs locaux..."



                      


Pourquoi Luxembourg?


Et tout cela pour devoir finir dans la presse luxembourgeoise dans une affaire qui entoure un procès Bommeleeër, celui qui ne serait que le procès «..de simples gendarmes, épris d'un possible esprit de revanche au point de basculer? Ou s'agit-il bien plus d'une histoire d'hommes qui en savaient trop, vraiment trop, au point de refuser voir leur honneur militaire bafoué à jamais?" Aime à penser une de nos sources devant l'ampleur d'un tel point de non retour. Une chose est certaine, ils n'ont pas de réponse à notre question, pourquoi ce brave M.Gelli à Luxembourg?   Alors "Forward"...







                                                    ...Forward?






Licio Gelli, le poète...


L'auteur Licio Gelli est très intéressant, on perçoit une nostalgie, celle si propice aux vieilles âmes devenues enfin sages. Commente une de nos sources. Il écrit de nombreux éditos très remarqués, Sony pictures international  s'intéresse au personnage au point d'en faire un film dont Dahan serait à la réalisation, un nom qui circulait au moment de la signature du pré-contrat, il faut dire que l'histoire de monsieur Gelli intéresse toujours et encore.




 
Soltanto illusioni


Mi lascio dietro una traccia di ricordi nostalgici
ed una vita equivoca e disseminata di trappole,
e così che mi perdo nel tramonto appena nato
e nei sogni mi si schiude l'incertezza del futuro.
La sera si avviluppa dentro le fessure del cuore
mentre la fede si rifugia entro silenzi caliginosi,
una frescura accarezza i miei sogni ancestrali
e le lacrime mi brillano sotto la luce delle stelle.
Precipita la notte sulle ore mediocri del giorno
e mi appresto a vuotare il calice della nostalgia,
dei miei sogni giovanili resta solo un barlume
a testimoniare approdi perduti su isole lontane.
Molte volte ho scelto un nome da dare al dolore
e come tanti ho sofferto l'ingiustizia del mondo,
più volte ho stretto nel pugno le spine delle rose
ed è stato gradevole cantare al cielo la mia pena.
Signore, spesso vedo il tuo volto, il tuo perdono
riflesso dentro una luce di verità che non ha fine,
ma raramente mi allontano dalla mia solitudine
come il cielo in lontananza si impasta col mare.
La vita in queste ore mi regale soltanto illusioni
come la rondine che al ritorno non trova il nido,
la sera mi dona un brulichio di luci e penombre
ma all'alba i miei pensieri si riempiranno di luce.
Cerco le pietre nascoste negli anfratti del dolore,
cerco echi d'amore appesi ai grani di un rosario
prima che il sole ferisca i vetri della mia finestra
e che io canti la mia pena con la musica nel cuore.

*Outil de traduction disponible sur le site.






Auteur: Monsieur Licio Gelli, Tous droits réservés pour tous pays.
Photographies: Tous droits réservés pour tous pays.






Note aux lecteurs:


La mention: " * " : Selon une source du renseignement)
                        
Toutes les personnes citées dans le cadre d'un procès en cours ou à venir, sont présumées innocentes  et ce jusqu'à l'établissement d'une décision de justice définitive.
La rédaction.










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Rendez-vous avec X...



Finance Offshore vous recommande l'émission spéciale "Scandale au Luxembourg" dans le cadre de l'excellente émission "Rendez-Vous avec X" de la Radio française "France Inter" (Groupe  Radios France.) Félicitations à nos amis de France Inter pour ce travail de synthèse!



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Samedi 15 Juin 2013

 
Luxembourg: Le SREL et Sandstone déjà à la manœuvre pour le LIGFI en 2009!

Note aux lecteurs: Cet article vient en complément d'information sur les imbrications relatives au service du renseignement luxembourgeois ou SREL, par ailleurs très contraint par les derniers rebondissements dans le cadre de l'affaire du "Bommeleeër". 




Jean-Claude Juncker,  chef d'un état... de droit!



En 2009, la pression des États-Unis et de la France s'est accrue lors du G20. «Il faut dès à présent s'intéresser aux places financières qui font de l'évasion fiscale leur sport national, elles nous portent un préjudice important, le secret bancaire ne doit plus être la règle, en tous cas pas celle qui permet une évasion fiscale à grande échelle, si préjudiciable aux peuples, leur avenir! » Cette phrase est bien celle d'un chef d'état qui considérait que l'établissement d'une liste comme celle de l'OCDE, ne serait que le premier pas d'une indispensable guerre contre ces états qui devaient résister tant bien que mal, « Ce temps trouvera sa limite, on ne peut plus accepter de telles pratiques, de façon collective, nous devrons également faire sens à l'autocritique et préparer ce changement de paradigme! »
 A Luxembourg, la menace est prise très au sérieux, Jean-Claude Juncker assure les ministres concernés "pouvoir faire encore le poids", dès lors que la tête de l'Eurogroupe lui est acquise pour encore de longs mois!  « Ils ne trouveront personne d'autres pour faire le poids... » aurait-il dit à un de ses ministres inquiet suite aux effets d'annonces du G20 de cette même année. L'anecdote n'est à présent qu'un secret de Polichinelle, cependant à l'époque, des informations croisées de différents services du renseignement, démontraient déjà que monsieur Juncker « ...avait de fortes prétentions pour défendre sa place financière!», au point de faire un grand écart permanent entre ses fonctions de chef de l'Eurogroupe et premier ministre du Grand-Duché de Luxembourg...

LIGFI...

Chef de file de la défense du secret bancaire, il aura été l'architecte de la fronde des trois états au secret bancaire, avec la Suisse, l'Autriche en organisant un contre sommet jugé comme particulièrement « ...irritant pour les Etats-Unis qui disposaient d'informations précises sur le ministre d'état luxembourgeois...»  (...) « Une posture normale, mais il est vrai que l'homme jouait sur plusieurs tableaux, au niveau de son pays, il a mis en place tout un système parallèle avec ses services du renseignement dont il prétend découvrir la relative puissance d'immixtion depuis l'affaire Bommeleeër, un comble! » (...) « C'est vraiment prendre les parlementaires de sa chambre pour des bleus! » fermer le ban... En fait notre source se fonde sur la création du LIGFI, (l' Institut luxembourgeois de "Global Financial Integrityou fameux devenu très rapidement fumeux organisme « à vocation mondiale  en charge des questions éthiques financières planétaires.», dont le siège est au Grand-Duché de Luxembourg, dont nos sources croient savoir que l'opération  n'était qu'« Un pseudo forum mondial pour faire « la nique » à l'OCDE, pas moins, et surtout tacler au possible le très déterminé président français Sarkozy, toujours prompt à faire des leçons sur l'opacité luxembourgeoise et le secret bancaire! » (…) « Les services secrets étrangers connaissaient avant même l'inauguration du LIGFI toute sa nomenclature! (...), et plus important qui était à la manœuvre, en fait rien d'autre que le SREL! (NDLR: Service du renseignement luxembourgeois) dont la prétention devait à l'époque créer l'hilarité générale de nombreux services secrets étrangers, et pas des moindres, Sandstone n'étant qu'une passoire (...) organisme coûteux pour afficher de telles prétentions dont chacun peut à présent mesurer les effets! » (…) « On s'amuse d'autant plus de voir ce même SREL enferré dans l'affaire du Bommeleeër, et dont on remarque toutes les initiatives les plus scabreuses qui soient (…) celles qui portent préjudice à l'intégrité même de ce pays, au demeurant état de droit en démonstration, et donc son chef de gouvernement, (...) mais qu'il cesse de prendre ses parlementaires pour des idiots, ceux qui visiblement, depuis l'affaire du Livangegate (Affaire du futur stade national, conflits d'intérêts en cascade.), comprennent, avec retard, à quel point, ils sont instrumentalisés depuis des années! » L'avis peut paraître sévère, mais notre source nous promet encore quelques rebondissements sur le SREL, « Il y a tellement de casseroles dans ce service, que le Luxembourg devrait dès à présent sous-traiter la totalité de ses opérations le temps que toute la lumière soit faite sur l'intégralité de son service de renseignement et ses multiples branches, ils seraient bien fondés (Ndlr: Les parlementaires) de proposer une refonte totale du service (Ndlr: Une commission parlementaire y travaille actuellement.) et surtout devrait se méfier de certains de ses actuels membres, plus ils avanceront, plus ils vont en découvrir! » Fermer le ban...


Multi-cartes...

Il est vrai que depuis l'affaire dit du « Bommeleeër » on découvre dans ce pays que les services du renseignement sont "multi-cartes", intermédiaires en ventes de véhicules de luxe, capables de pratiquer de logiques écoutes  mais y compris sur leur propre chef! A savoir monsieur Junker en personne, organisant des enquêtes de personnalité douteuses sur de hauts magistrats de l'état, démontrant des imbrications douteuses lors d'opérations économiques à l'étranger, et à présent, on le constate avec cette information, déjà capable à l'époque de monter un organisme vertueux comme le LIGFI « ...nous sommes heureux que l'Institut a été constitué avec succès par un groupe prestigieux et capable de professionnels avec un commun intérêt dans l'amélioration de l'intégrité financière mondiale. » Sur ce point, nous ne doutons plus que la vocation de cet organisme a effectivement atteint son but.... Visiblement nos sources sont consternées par la tournure des évènements, il faut dire que le gouvernement luxembourgeois, (coalition démocrate chrétienne de droite (CSV) avec socialistes, LSAP)  vient de subir -une motion de défiance- des parlementaires de l'opposition qui reprochaient une attitude pour le moins paradoxale de l'ancien ministre de la justice Luc Frieden (aujourd'hui, ministre des finances), ...celui qui se posait certaines questions sur l'opportunité de poursuivre le travail d'enquête relatif à l'affaire dit du "Bommeleeër" après que le procureur se soit retrouvé dans un piège ayant pour objectif de le décrédibiliser en lui "taillant sur mesure une réputation... de pédophile!", rien que cela!  Inutile de préciser qui était à la manœuvre de si basses œuvres, le procureur d'état Biever s'en est expliqué dans une conférence de presse ces derniers jours, visiblement un état qui a le sens de la reconnaissance pour... ses meilleurs serviteurs!


L'Avis de Finance Offshore...

Nos sources qui vivent l'actualité du procès "Bommeleeër" et des nombreuses affaires connexes du SREL sont logiquement imprégnées par l'ambiance actuelle qui prévaut au Grand-Duché. On retiendra les initiatives plus ou moins douteuses des services du renseignement luxembourgeois -et- (ou) consorts, qui entre légèretés et parfois prétentions démesurées, s'est clairement perdu dans les méandres de pratiques très éloignées d'un état de droit. A titre d'exemple, Finance Offshore s'était intéressé au LIGFI et comme d'autres, trouvait l'initiative intéressante, pour ne pas dire audacieuse. Il est vrai que cet organisme s'est avéré sur la scène internationale comme une coquille vide, aujourd'hui, nous avons peut être un début de réponse... Sur l'implication de monsieur Juncker et sa possible dualité nous laissons cette interprétation à nos sources, cependant nous considérons effectivement étrange que cette société Sandstone soit présente dans de nombreuses opérations et ce, toujours à propos avec des pratiques qui font force d'immixtions que nous ne pouvons plus considérer comme simplement hasardeuses... Notre principale interrogation porte sur le manque flagrant d'efficience d'un service du renseignement luxembourgeois, en profond décalage avec l'image que nous avons de ce pays, ses nombreux potentiels.




Pour mémoire, voilà comment en 2009, se présentait Sandstone en fier sponsor du LIGFI...

Jeudi 14 mai 2009


SANDSTONE Sponsor du LIGFI*



Sandstone SA  est fière d'être à l' initiative et  membre fondateur de l' Institut luxembourgeois de Global Financial Integrity .  Suite de l'initiative  Sandstone avec le Président le Professeur Gilbert McNeill, nous sommes heureux que l'Institut a été constitué avec succès par un groupe prestigieux et capable de professionnels avec un intérêt commun dans l'amélioration de l'intégrité financière mondiale.  Les membres fondateurs sont: - Jacques Santer, ministre d'État honoraire et ancien Premier ministre du Luxembourg, ancien président de la Commission européenne; - Michel Maquil, président de la Bourse de Luxembourg; - Lucien Thiel, membre du Parlement du Luxembourg et directeur honoraire de l'ABBL; - Patrick Zurstrassen, Président de l'Institut Luxembourgeois des Administrateurs; - Yves Wagner, président de l'Association des Analystes Financiers et Gestionnaires de Portefeuilles; - François Schanen, directeur de la BCEE; - Gilbert McNeill, professeur et conseiller; - Luc Henzig, Senior Partner de PricewaterhouseCoopers; - Guy Harles, associé principal de Arendt & Medenach; - Jed Grant, associé principal de grès SA; - René Brülhart, Directeur de la Cellule de renseignement financier de la Principauté de Liechtenstein. Le premier nommé président honoraire du conseil des gouverneurs est Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg. L'Institut va maintenant commencer la tâche difficile d'enrôlement et de motiver un groupe mondial des acteurs financiers pour aider et permettre à l'Institut d'atteindre sa mission. Nous sommes impatients de voir les résultats! 

*Version originale en langue anglaise.




Mercredi 19 juin 2013:


 

Affaire Bommeleeër: Menaces de mort et scandale d'état à Luxembourg!

Luc Frieden, dauphin qui nage en eaux troubles?
                          
                                


Luxembourg le 19/06/3013


Le climat est pesant à Luxembourg, les langues se délient et les premiers effets de l'affaire Bommeleeër se font remarquer sur l'état de droit. « Jamais dans l'histoire de notre pays, le pouvoir s'est retrouvé ciblé par une affaire d'état qui semble redéfinir plus que jamais les véritables contours de notre démocratie, ses élites, plus grave, leurs pratiques! » Finance Offshore s'intéresse à ce dossier depuis février, et nous ne cachons plus à nos lecteurs de l'espace francophone international, que cette affaire risque de voir le Grand-duché de Luxembourg faire son entrée dans l'histoire de ces états corrompus « par des pratiques dignes d'une république bananière », pour paraphraser un des avocats de la défense, maître Vogel. Justement, cet avocat émérite, connu pour avoir souligné tout au long de sa carrière, les errements de la justice de son pays, et certains faits graves de l'appareil d'état. « La sidération est devenue le triste lot de cette affaire, tel le pain quotidien, plus on avance dans l'affaire, plus les rebondissements instiguent des altérations gravissimes à l'état de droit. » précise une source à Luxembourg. On s'étonnera, au même titre que certaines représentations diplomatiques présentes à Luxembourg, de « Devoir constater une Omerta dans les rangs de ceux qui tentent, tant bien que mal fuir leur responsabilité. Finalement qui sont ces personnages que toute l'entreprise de justice souhaite préserver, doit-on conclure à une levée de boucliers pour protéger la monarchie, certaines de ses relations et peut-être, pratiques? » insiste une de nos sources à Luxembourg, visiblement bon client du climat si propice aux allégations qui font l'actualité. Plus simplement, est-il concevable de voir une coalition politique s'enliser dans un tel exercice « Qui n'aura que pour conséquence le renforcement d'une défiance généralisée dès lors que la lumière s'imposera! », (...) « N'en doutez pas, la boîte de Pandore voit ses derniers verrous sauter les uns après les autres, (…) nous avons une relative avance sur les futurs évènements, ils sont en capacité de faire la part belle à un effet domino sans précèdent dans l'histoire de notre pays. Tout ce qui viendra s'ajouter à l'affaire, va donner l'impression d'un point de non retour, toutes démarches pour s'en soustraire ne serait qu'un chapelet d'une mauvaise prière! » Croit savoir une de nos sources à Luxembourg. Fermer le ban.



Labyrinthe...

L'affaire qui d'un paravent « Stay behind » devrait selon certaines sources aboutir sur la mise au jour de dossiers très graves sur les agissements de certaines élites d'un état supposé de droit. « On le sait, il y a une ambiance détestable, ça balance, les protections s'affaiblissent, les langues se délient, et finalement, l'intérêt de voir toute la vérité gagne en ampleur. » Ceux qui voulaient s'aménager une sortie par le haut, se rendent bien compte que des éléments risquent de mettre à mal leur stratégie, des points fondamentaux s'invitent dans la partition. « Ils sont directement liés aux réseaux qui craignent de voir fragiliser leurs acquis, plus personne ne peut se sentir en sécurité sur des agissements passés, il y a une fronde sans précèdent, elle dispose d'un accueil bienveillant des milieux populaires, la meilleure chance de voir la fin d'un cycle qui se partage entre le refus d'une transparence totale et la tentation d'une continuité toute organisée... » insiste notre source. A l'évidence, la mission de la justice luxembourgeoise est très délicate, il y aurait pour d'autres sources,  une "immixtion flagrante" de l'appareil d'état qui «Tente par tous les moyens de décrédibiliser les démonstrations de ses flagrantes responsabilités, avec cette ferme intention de systématiser tous les évènements comme des opérations qui ne seraient que le fruit d'électrons libres, un comble! » Il est vrai que tous les éléments qui contribuent à définir un cadre de responsabilité se retrouvent étrangement flanqués dans une commission d'enquête parlementaire pour le mieux, voir boutés vers un labyrinthe dont seul les initiés semblent conserver les clefs, pour le pire. « C'est indéniable, la dualité de certaines postures de ce gouvernement n'est pas de nature à rassurer, on prétend jouer carte sur table, et en coulisses, on organise tout un système de défense parallèle, entre Spin doctors, conseillers juridiques, officines diverses. » (...)« Ce n'est pas condamnable en soit, il faut faire un certain tri, des échéances électorales sont proches, il faut organiser un calendrier « sur mesure » pour s'éviter une cuisante bascule, celle qui permettrait d'ouvrir un champ pour l'opposition. » (...) « Pour me faire comprendre, aller au bout d'un processus d'une justice exemplaire, et là, pointeraient de gros problèmes, ceux qui sont logiquement liés à l'idée d'une justice efficace, que chacun peut espérer avec un état de droit, c'est à dire une démonstration pleine et entière de l'indépendance de la justice de notre pays. Imaginez que la seule avancée proposée par le Csv n'est autre que cette altération sans précèdent dans l'histoire du pays, celle de la presse dont la protection de ses sources, sous couvert d'une rivalité toute politicienne. C'est un scandale, les médias de notre pays sont exemplaires, ils doivent refuser toutes altérations de leurs acquis, il y va de notre démocratie! » insiste et croit savoir notre source à Luxembourg.

Sciences politiques...

Il est vrai que suite au débat de défiance du gouvernement, le chef de la fraction démocrate chrétienne n'a pas convaincu sur une de ses sorties relatives à l'information explosive d'une radio publique « 100,7 Radio. », cette même information qui démontrait que le procureur d'état avait fait l'objet d'une rumeur tendant à le définir comme homosexuel, mais bien plus grave encore, comme pédophile patenté, au point de devoir concevoir pour certains, envoyer un détective privé en mission en Thaillande pour suivre ce même procureur et faire un « publi-reportage à l'envers » pour le moins à charge... En fait peut être une présumée manoeuvre d'un agent des services du renseignement luxembourgeois, étrangement affublé d'être toujours et encore un électron libre... Alors que nombreux sont à penser qu'il serait bien plus un fusible. Procureur Biever qui quelques années plus tôt, devait constater qu'une loi portée par l'ancien ministre de la justice s'était vue remaniée « pour esquiver certaines de ces recommandations », comme celles liées à l'aboutissement du processus de l'affaire du « Bommeleeër » qui remonte aux années 80. (Ndlr: Poseur de bombes en luxembourgeois.) En fait un bruit persistant semblerait instiguer certaines manoeuvres pour enterrer l'affaire, « Purement et simplement... » pour ce qui est « du simplement » le procureur Biever semble avoir démontré un déterminisme efficace. Ce même procureur qui était à l'origine la semaine passée de la fronde des motions de défiances de l'opposition du parlement luxembourgeois, (système mono caméral, 600 000 habitants.) du gouvernement et actuelle coalition CSV (Démocrates chrétiens) et LSAP (Socialistes). Justement, nos sources trouvent que la position des socialistes est incompréhensible, au point de créer des situations pour le moins confusionnelles au sein du parlement, des députés ne cachent pas que cette ligne de défense est un calcul risqué dès lors que le CSV pourrait être amené à devoir constater que la justice se rappelle au bon souvenir de ses élites et... certains de leurs choix. « La solidarité est de mise pour celui qui dispose d'éléments suffisants pour accorder telle aubaine, mais dans le cas contraire, le risque est démesuré, voir aveuglant! » (..) « Que restera t-il d'une telle posture qui se veut si solidaire, le serait-elle dans le temps si d'aventure des membres Csv de l'actuelle coalition s'avéraient contraints par les effets logiques d'une justice en démonstration? » S'interroge notre source spécialiste émérite en Sciences politiques; visiblement choqué par la légèreté de l'état major socialiste luxembourgeois qui semble pécher « par optimisme démesuré! » (...) « C'est quand même faire peu de cas des élus socialistes du parlement qui sont à des années lumières des casseroles du pouvoir démocrate chrétien CSV! » souligne notre expert. Une interprétation bien logique des actuels débats au sein du LSAP, en privé , il n'est pas rare d'entendre des critiques très acerbes sur les orientations de la stratégie actuelle « Je connais déjà le sujet de conversation lors de la fête nationale, je vais être bombardé! C'est casse-gueule, on va tous y passer, mes électeurs sont furieux et crient au scandale, ils se sentent trahis. Tous suivent les derniers effets de l'affaire Bommeleeër, plus graves les révélations explosives sur le service de renseignement de notre état! (Ndlr:SREL). » Souligne à une de nos sources un député de la fraction, sous couvert de l'anonymat. Le LSAP devra communiquer une liste d'éléments de langage pour aider les députés qui risquent de ramer dans les mois à venir. A vrai dire, si ces allégations restent "lettre morte", la coalition aura de bonnes chances d'en tirer un relatif profit.

Une poupée et une balle...

Il faut dire que le détective privé chargé d'enquêter sur la supposée pédophilie du procureur d'état s'est mis à table lors de son passage devant la Cour du procès « Bommeleeër », annonçant tout de go faire l'objet d'une menace de mort, ayant reçu une poupée et une balle, (Ndlr: Tradition dans les services secrets pour annoncer que vos jours sont comptés...) Mettant en avant le présumé commanditaire de cette opération de déstabilisation tendant à décridibiliser le procureur Biever qui n'a pas manqué de faire une leçon de choses, c'est à dire à expliquer dans le détail comment l'ancien ministre de la justice Frieden avait tenté gommer un paragraphe d'un projet de loi, « afin de ne jamais permettre à la justice luxembourgeoise de poursuivre des enquêteurs qui avaient volontairement retenus des sources. » excusez du peu! Une tentative suite à l'entremise présumée de l'ex directeur de la police Pierre Reuland, de quoi faire bondir toutes les âmes éprises du respect de l'état de droit. Le procureur Biever, grand serviteur de l'état devait (selon ses dires) découvrir cette manipulation avortée après avoir rouvert l'affaire du « Bommeleeër » et découvert que ce même ex-directeur « avait été irrité que le texte de loi ne correspondait finalement pas à ce qui avait-été convenu avec le ministre de la justice de l'époque! » Autant dire que cela commence à faire beaucoup d'allégations ou  suspicions sur le compte de l'actuel ministre des finances, Luc Frieden. Selon le procureur d'état Biever, Pierre Reuland et Patrice Solagna, chef de la police judiciaire, auraient également évoqué au moment de la réouverture du dossier qu'il « était évident que les vrais coupables allaient en sortir indemnes » et que la série d'attentats n'était qu'un jeu. Le procureur ne s'est pas privé de rappeler que le ministre de la justice de l'époque Luc Frieden aurait « trois à quatre fois par an » demandé s'il était vraiment censé de poursuivre les investigations pour l'affaire du « Bommeleeër ». Arguant que les enquêteurs avaient « peut être mieux à faire... », procureur visiblement dans son élément lors de l'audience et ne faisant pas l'économie d'une précision comme celle qui instigue que lors du transfert de Pierre Reuland et de Guy Stebens, ce même Frieden aurait évoqué « une guerre entre la police et la justice, et que la justice perdrait! » En fait, ces présumés dires ou allégations ne peuvent que confirmer l'ambiance actuelle qui prévaut au sein du palais de justice de Luxembourg, et pour être complet, dans les travées du parlement luxembourgeois. Le détective Durand à quand à lui précisé qu'André Kemmer aurait fait savoir à un intermédiaire commun de lui recommander de « fermer sa bouche... » Il ne croyait pas si bien dire, puisque c'est ce détective qui aurait fait état de l'opération pour habiller le procureur Biever d'une réputation de pédophile patenté à la radio publique que le Csv (Parti démocrate chrétien au pouvoir.) semble avoir tenté à son tour, cibler la sacro-sainte protection des sources! Comme quoi...

André KEMMER...

Il en ressort que suites à ces allégations, le SREL (Ndlr: service du renseignement de l'état luxembourgeois.) serait présumé commanditaire de cette mission par le biais de ce fameux "électron libre", utilisé et donc toujours corvéable à merci, nous ne doutons pas qu'il puisse faire encore l'actualité dans les jours à venir. « Il faudrait qu'André Kemmer se libère totalement et joue carte sur table, personne ne peut imaginer qu'il soit à l'origine de tout cela, il ne doit pas imaginer que tout le monde lui tient rigueur d'avoir été finalement qu'un maillon. Il était exécutant, chacun peut le comprendre, son courage devrait lui assurer une autre issue. Ce n'est pas évident pour lui, il doit impérativement demander la protection de la justice. Ses possibles errements trouveront des explications, d'autant plus de compréhension si ses explications s'avèrent en capacité de faire toute la lumière. Il se sent peut être protéger par certaines promesses, voir plus grave, contraint par certaines menaces. Il ne doit pas se sentir seul, il l'est beaucoup moins que les éléments semblent le démontrer. Son courage devrait lui offrir la meilleure clef! » Aime à penser une de nos sources. D'ailleurs, nous ne pouvons que nous ranger derrière cette analyse, il y a certes des opérations qui manquent de hauteur de vue, mais qui pourrait se placer en lieu et place d'un agent que d'aucun imaginera instrumentalisé. Qui se satisferait d'une condamnation pure et simple d'initiatives certes douteuses, mais dont le contexte ne doit pas manquer objectivement à une grille de lecture complète, intégrale. Pour l'heure, l'affaire « Bommeleeër » suscite un intérêt de la part de nos nombreux lecteurs de la sphère francophone internationale, visiblement intéressés par les problématiques d'un état de droit comme Luxembourg, qui se doit préserver un espace serein à sa justice, un avenir plus constructif pour ses services du renseignement et offrir la garantie à ses parlementaires de mettre le curseur de l'état de droit à sa juste hauteur. A Suivre...





















Note aux lecteurs:


La mention: " * " : Selon une source du renseignement.
                        
Toutes les personnes citées dans le cadre d'un procès en cours ou à venir, sont présumées innocentes  et ce jusqu'à l'établissement d'une décision de justice définitive.
La rédaction.










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