Zone euro: La sortie de crise plombée par manque de croissance!





                               
                                    Zone euro: La sortie de crise déjà plombée...

 
 
L'année 2013 risque de donner encore quelques occasions de doutes et remises en questions diverses sur les fondamentaux de la macro économie de la zone euro. Nous avons donc compilé les avis de nos principales sources, histoire de prendre la température en ce début d'année. Alors que certains analystes sonnent l'alarme sur le besoin urgent d'une logique globale de croissance efficiente, il semble que les dirigeants des états peinent à se mettre en accord sur les modalités d'interventions. Il ne faut pas se mentir, « plus on perd du temps à s'accorder sur la méthode, plus on fragilise le peu de bénéfice des premiers effets des mesures mises en place lors du dernier conseil européen. » Il est acquis que nous pouvons parler d'une prise de conscience sur l'organisation du secteur bancaire, cependant les premiers effets escomptés du nouveau cadre réglementaire risquent de butter « face au mur de l'absence de logique pour un nouveau modèle de croissance globalisé en zone euro. » Les raisons sont multiples, mais « des vents contraires pointent dans une mécanique qui est loin d'être parfaite. » Chacun défend son près carré, « spéculant bien plus sur ses efforts en cours »que la définition d'un pacte de croissance capable d'intégrer les différents qui de fait, plombent les meilleurs espoirs d'une sortie de crise qui se doit d'autant plus pérenne. « La supervision bancaire et le rôle déterminant de la BCE seront très certainement les deux atouts de cette partition », mais des atouts fragilisés « sans une volonté efficace d'agir sur la croissance, comme avec un plan massif d'investissements pour le retour d'un équilibre », à savoir sur les capacités du maintien d'une certaine attractivité et « donc compétitivité de l'économie de toute la zone. »



 
 
 
Chômage...

Le chômage et « l'absence de flex-sécurité dans de nombreux états annoncent de sérieux revers » avec l'explosion des budgets des états qui se doivent accompagner les victimes des différents plans sociaux. « Le delta entre retour à une compétitivité par des incitations gouvernementales »,c'est à dire pour l'heure, l'absence notable « de plans d'accompagnements structurés d'état face à la montée de la paupérisation qui subit une accélération sans précèdent, démontrant l'écart qui se creuse. » Il sera donc urgent « ...de mobiliser des moyens conséquents pour agir avec des logiques programmatiques adaptées. » Des investissements massifs devront relancer toute l'économie de la zone euro, sans quoi son attractivité risque de s'amenuiser. Il y a un ensemble de mesures à mettre en place, « on ne sort jamais d'une crise sans un accompagnement efficace »,il faut préparer « le retour à une normalisation des fondamentaux de l'économie. » L'OCDE tout comme le FMI notent ce besoin urgent, l'Union européenne esquisse des pistes de réflexions sur les réformes que devront entreprendre les états confrontés à la maîtrise des dépenses publiques tout en devant agir ensemble sur l'économie. « La plus grande difficulté des états est bien la maîtrise de leur budget, l'éventail des mesures confirme qu'on gère l'urgence et seulement, on ne s'accorde que trop peu de visibilité sur la compétitivité et les mesures inhérentes qu'elle devrait pouvoir contribuer à suggérer dans chaque état de la zone euro. »


Croissance...

  Christine Lagarde, directrice générale du F.M.I
                           
                                          
Mme Lagarde : "la priorité absolue est de surmonter la crise actuelle et de rétablir une croissance suffisante pour créer des emplois", telle est la vision éclairée de la directrice générale du FMI dans sa feuille de route "d'après crise". A lire madame Lagarde, on perçoit bien les défis que devront relever les dirigeants comme ceux de la zone euro, et il n'est pas surprenant que le défi de la croissance tient bonne place dans son propos. Elle précise qu'il faut réformer le secteur financier et "favoriser une croissance solidaire; renforcer la coopération internationale pour placer fermement l’économie mondiale sur la voie de la de reprise" et à s'appuyer sur les mutations démographiques et technologiques d’envergure qui entraînent un déplacement du pouvoir économique dans le monde... Dans un discours qu'elle a prononcé lors de la séance plénière de l’Assemblée annuelle 2012 du FMI et de la Banque mondiale à Tokyo, Mme Lagarde déclarait que "la priorité absolue était de surmonter la crise actuelle et de rétablir une croissance suffisante pour créer des emplois pour les millions de chômeurs.(...) L'accélération de la croissance contribuerait aussi à réduire le surendettement considérable dans les pays avancés, où la dette atteint son niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale."

 

Avant l'Assemblée annuelle, qui rassemblait plus de 10 000 participants, y compris des membres de la société civile et du secteur privé, le FMI a publié un tableau plus pessimiste de l'économie mondiale, notant "qu'il avait révisé à la baisse la croissance mondiale à 3,3 % cette année et que cette dernière resterait anémique en 2013, à 3,6 %."
 
Mme Lagarde recommandait trois axes stratégiques:

-Surmonter la crise et rétablir la croissance
-Achever la réforme du secteur financier
-S'attaquer aux inégalités et réaliser une croissance solidaire
 
Pour elle, point de doute, la priorité absolue est de rétablir la croissance. « Sans croissance, l'avenir de l'économie mondiale est en danger », a déclaré Mme Lagarde. "Le rétablissement de la croissance sera essentiel pour s'attaquer au lourd héritage des dettes publiques", qui atteignent maintenant en moyenne près de 110 % du PIB dans les pays avancés. Mme Lagarde a noté qu'il est urgent d'achever le programme de réforme du secteur financier pour s'écarter du système qui a conduit à la crise. Par ailleurs, Mme Lagarde s'est montrée préoccupée "par l'essoufflement des réformes", et a préconisé d'améliorer la réglementation, le contrôle, le traitement des entités transfrontières et les incitations internes dans les établissements financiers. Mais, rejetant la « mondialisation débridée », elle a déclaré que la croissance doit être solidaire et profiter à tous, en évoquant une étude du FMI qui montre qu'une diminution des inégalités va de pair avec une stabilité macroéconomique renforcée et une croissance plus durable. "Cette conclusion a de profondes implications sur les politiques à suivre." (...)

Dans son blog, à l'image de sa directrice générale, avec une vision logiquement plus globale, David Lipton, First Deputy Managing Director du FMI fait un intéressant résumé des défis que devront relever nos dirigeants tout comme son organisation supra nationale de tutelle pour cette nouvelle année...
 
""Les décideurs du monde entier s'évertuent à réparer leurs économies. Au cours de l'année à venir, ils devront continuer à soutenir la croissance tout en corrigeant les déséquilibres :
• en menant une politique monétaire accommodante;
• en procédant à un ajustement budgétaire équilibré — avec des restrictions là où cela est possible, mais en veillant à soutenir la croissance à court terme;
• en menant à bien l'assainissement du secteur bancaire et en rendant plus sûrs les systèmes financiers;
• en engageant des réformes pour rehausser la productivité et le potentiel de croissance.
Un rééquilibrage de la demande mondiale avec un rôle plus actif des marchés dynamiques, en particulier des économies émergentes, devrait aussi accompagner tous ces efforts.
Telles sont les questions cruciales du moment auxquelles nous allons tous nous consacrer, mais nous devons aussi nous préparer à agir sur les questions de long terme.""
 
Souhaitons que la Zone euro puisse se donner les chances d'un retour à la croissance durable, il serait regrettable qu'après les récentes évolutions sur la supervision financière, que l'Union bancaire soit une future victime de l'absence de croissance... A suivre.
 
 
 
 
 
 
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