Zone euro: La France se cherche une nouvelle compétitivité!

 
François Hollande toujours plus compétitif...
 
                                       
 
 
En France, l'actualité se focalise sur l'épineuse question de la compétitivité, c'est à dire le choc salutaire des réformes qui porteront la politique économique du président Hollande.
 
 
Rapport Gallois
 
Un rapport est dans les cartons, Louis Gallois s'y est collé, dans les grandes lignes, il se veut lucide pour offrir le bon chemin à cette volonté de définir « un pacte de compétitivité adapté aux enjeux de la maison France ». Depuis que ce rapport s'annonce comme une feuille de route pour la réflexion du gouvernement, de nombreuses pistes de réformes sont attendues pour y parvenir. C'est le travail de monsieur Gallois qui va donner le nouveau périmètre des futures interventions, il en ressort une volonté accrue de permettre aux entreprises de consolider leurs acquis en leur offrant une plus grande flex-sécurité, sociale, financière. Dans les grandes lignes se sont une baisse des charges et une meilleure politique de tous les champs de l'innovation qui devraient gagner en ampleur.
 
 
Innover
 
L'idée maîtresse est bien de garantir un champ renforcé pour les investissements des entreprises toujours plus contraintes par le jeu de la mondialisation. "La balance du commerce extérieur est dans le viseur du rapport, agir sur tous les leviers qui permettront à la maison France de gagner des parts de marché, comme celles perdues depuis Vingt années. La baisse des charges semble acquise, la réforme de l'IS (Impôt sur les sociétés), l'innovation avec la RD (recherche et développement) et point très important, la sécurisation des parcours professionnels avec un effort notable sur la formation, sans compter les mesures qui vont permettre de trancher la question sur la pertinence d'augmenter la CSG (contribution sociale généralisée) ou la T.V.A pour pouvoir financer la baisse des charges des entreprises." Sur ce point deux écoles s'opposent au plus haut niveau de l'état, les impératifs du « Paquet croissance européen» sont toujours dans les esprits. C'est en substance le message du président Hollande, qui veut obtenir un rapport sur ce qui fait aussi les forces de notre économie tout en soulignant les carences que son gouvernement devra intégrer dans ses missions. Elles sont nombreuses, mais selon certains observateurs, elles méritent une attention toute particulière pour définir un cadre précis d'interventions. Selon l'Elysée, "dés le 5 novembre, (date de remise du rapport au chef de l'état), le gouvernement devra proposer un arsenal de mesures qui devront garantir le calendrier que souhaitera annoncer François Hollande."
 
Le chef de l'État se veut clair et déterminé: «Il n'y a pas de formule magique, de mesure miracle, de réponse unique.» Améliorer la compétitivité «passera par un ensemble de moyens, de dispositifs et de poli­tiques». «Ce sera un cocktail étalé dans la durée», insiste l'Élysée où l'on parle désormais de «pacte de compétitivité» qui s'inscrira en droite ligne avec le « paquet croissance européen ».
 
 
Industrie, Moyennes-entreprises
 
Puis, le chef de l'État compte sur un accord prochain entre les partenaires sociaux (d'ici à la fin de l'année) sur la «sécurisation de l'emploi» qui selon lui, devra «permettre d'amortir les chocs conjoncturels, en offrant plus de souplesse mais aussi plus de sécurité pour les employeurs comme pour les salariés». L'inquiétude est grande car les parts de marché de la France dans le monde sont passées de 5,1% à 3,3%. Et la part de l'industrie dans la valeur ajoutée n'est plus que de 13% - contre 28% en Allemagne. «C'est un constat lucide et sévère… et pas une partie de plaisir», insiste l'état major du chef de l'État. Un constat tout aussi amère semble acquis au rapport sur la situation actuelle qui se partage « entre la crise économique et l'héritage du précèdent gouvernement. » Pour certains, « il y a un corpus de vérités du précèdent exécutif, dont le cap ne s'est pas toujours avéré comme finalement dès plus efficients. »Il en ressort par exemple des carences notables à l'international, sur des efforts jugés insuffisants pour l'innovation, « elle est à la peine par rapport au voisin Allemand, du fait d'une spécialisation loin des nouveaux impératifs que porte la mondialisation. L'exemple de l'automobile est le plus flagrant, les allemands vendent toujours plus de véhicules, y compris en période de crise... »
 
 
La marge!
 
Le delta de la politique de la fiscalité associé « aux éternelles complications administratives, comme l'absence de référent unique comme en Allemagne pour les investisseurs et le rôle des banques qui ne remplissent pas leur mission bien qu'ayant disposé de l'aide accrue de l'état en période de difficultés inhérentes à la crise de la dette. » Sans compter « la grande difficulté pour les moyennes entreprises pour un accès équitable aux capitaux. » Ces entreprises contribuant pour une plus grande part aux impôts sur les sociétés « que les grands groupes du CAC40, marquant un axe de réorientation de la fiscalité des entreprises et du rôle de l'état dans celui-ci. » Au lendemain de la remise du rapport Gallois, dès le 6 novembre , le gouvernement, se réunira en séminaire, « présentera des mesures en «hors coût» avec un train de mesures jugé efficient comme la mise en place de garanties à l'export, les orientations de la nouvelle politique industrielle qui sera impulsée par la Banque publique d'investissement, comme de préfinancer le CIR pour faciliter la trésorerie des entreprises qui innovent », et « la possibilité d'intervenir sur l'énergie par exemple »,mais un volet important « sur le coût du travail et la volonté de s'attaquer au besoin de flex-sécurité qui serait épaulée par un train de mesures nouvelles pour repositionner l'imposition des sociétés au profit des plus moyennes entités », l'impôt des sociétés avantagerait toujours les grandes entreprises plutôt que les moyennes. Il en ressort que « le problème des entreprises françaises est celui de la marge !» En janvier, le gouvernement proposera « le transfert des charges portant sur le travail vers d'autres impôts », pour financer la protection sociale. «Ce ne sera pas 30 milliards! Si nous faisions ça, nous risquerions une sortie de route», en « attaquant le pouvoir d'achat des Français.


L'Élysée veut un transfert dans le temps qui «devra prendre en compte, autant qu'il sera possible, la situation des entreprises ­exposées à la concurrence internationale». L'équilibre est complexe, car il faut permettre de « maintenir la consommation et ne pas envoyer un signal négatif sur les capacités propres de l'économie française à l'international, son industrie... »
 
Tout un programme, à suivre...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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