Zone euro/Grèce: Hollande,Merkel pour la bonne pression...

  Angela Merkel et François Hollande pour la bonne pression...


                        


La semaine était rude pour le nouveau président français, un calendrier chargé pour débattre du sort de la Grèce... Depuis quelques semaines la Grèce clame -à juste titre- qu'un certain bol d'air serait le bienvenu.
 
Selon certaines données  mises à disposition de Finance Offshore, le premier ministre grec n'a pas à rougir des efforts acquis au calendrier fixé par la troïka (Union européenne, FMI, BCE) pour sortir son pays de la crise de la dette. En effet, le Premier ministre grec entendait obtenir un délai supplémentaire de deux ans, (jusqu'en 2016, pour redresser les comptes de son pays: ndlr). "Nous ne demandons pas plus d'argent mais du temps pour respirer", a-t-il plaidé à plusieurs reprises ces derniers jours alors que son pays est entré "dans sa cinquième année consécutive de récession." Depuis quatre semaines, les réseaux de la première puissance économique en Zone euro étaient claiement activés pour s'assurer d'un respect -sans faille- de la feuille de route que décidèrent les principaux acteurs du plan d'aide à la Grèce, Allemagne bille en tête. 


Le Paris de la médiation a fonctionné...
 
Dans la presse allemande, le plan de communication de la chancelière allemande s'est avéré payant, l'opinion publique allemande étant toujours moins disposée à faire "des cadeaux supplémentaires" à l'état grec...   De Wachington à Paris la contre-offensive amicale s'est clairement organisée. Notre source est formelle:  "Il ne fallait pas s'enferré dans une unique fin de non recevoir, les grecs se sont lancés dans un changement radical de leur économie, pour l'heure sont identifiés des retards "techniques" sur le plan de privatisation salutaire et la refonte indispensable du système fiscal ou l'épineux problème de l'évasion fiscale massive..." Le pays doit continuer ses nombreux efforts en la matière, le nouveau ministre est - un homme de parole-, conscient du devoir qui lui incombe. "Il n'y a plus de temps à perdre et le plus tôt sera le mieux pour prendre des décisions, c'est-à-dire après le rapport de la troïka au Conseil européen des 18 et 19 octobre", a cependant insisté le président français. Une tâche en rien facile, (la situation politique intérieure étant extrêmement tendue: ndlr) cependant les premiers retours sur les acquis démontrent une implication sans faille du gouvernement qui pourra d'autant mieux communiquer à mesure que les premiers effets bénéfiques se feront sentir sur les données macro-économiques du pays.  "Après la cure d'austérité viendra le temps logique des premiers effets d'une capacité de rebond qui commence à pointer dans certains secteurs. La problématique est bien celle du retour à la confiance, il y a des efforts qui ne trompent pas. Les dirigeants du pays commencent à se retrouver sur l'essentiel, celui d'une solidarité qui faisait cruellement défaut." (...)" On remarque sur le terrain, que nombreux des dirigeants se battent à présent pour activer tous les leviers disponibles, une cohésion dans l'effort gagne en ampleur!" (...) "Ce pays dispose de nombreuses capacités sous exploitées, par exemple, il y a une jeunesse qui dispose des qualifications les plus efficientes en relation avec les standards de l'Union européenne, une véritable soif de revanche est palpable! De nombreux jeunes souhaitent s'investir dans l'avenir de leur pays, il faut les encourager vers ce dessein. Le pays semble découvrir que sa jeunesse bien que parfois très égrise, est aussi en capacité de démontrer une réelle capacité d'implication, c'est dire que l'espoir n'est pas vain..." (...) Notre source souligne le formidable travail du président français qui sans relâche, tempère certaines ardeurs toutes germaniques. "Il s'est fait fort de mettre au centre des débats le devoir d'intégration européenne, celui des pères fondateurs de l'Union européenne!" En effet le président français a clairement activé tous les réseaux capables de suggérer une juste mesure dans les rapports que doivent entretenir l'ensemble des pays de la Zone euro du plan d'aide avec la Grèce. Le maître mot est bien celui d'une solidarité constructive dans l'effort, potée par l'équité: "Celle qui doit instiguer la logique du retour à la croissance!"


Bonne pression...
 
Alors que le premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker évoquait à juste titre qu'aucune prise de position sérieuse sur un éventuellement rallongement du plan d'aide "serait irréaliste avant le bilan d'étape de la troïka..." (en septembre), prise de position alors que le ministre des finances allemand, Wolfgang Shäuble et futur successeur, affirmait qu'un "rallongement n'était pas franchement la bonne solution!". La position allemande se fonde sur les efforts acquis et le risque que peut constituer une énième remise en cause du calendrier acté en Juin.  "Position légitime, il faut maintenir ""la bonne pression""  ". Côté français on se veut plus prudent, conscient de la situation politique intérieure qui en l'état doit faire l'objet d'une attention "particulière et bienveillante..." (...) "En substance, le président François Hollande est conforme à l'esprit des allemands qui veulent une rigueur sans faille, mais il faut aussi donner des gages à toute une population sans qui le pays ne pourra rien! Encourager les initiatives, s'inscrire dans une logique positive du retour à la croissance, la situation de l'emploi impose une vision dépassionnée sur les uniques questions de calendrier, s'éviter le double discours qui tente à faire croire que la sortie du pays de la Zone euro serait une bonne solution!" Pour ce qui est de ce dernier point, la chancelière allemande à recadrer ses troupes, "point de sortie de la Zone euro, mais une continuité dans l'effort... pour y rester!" En substance, la chancelière allemande est en accord sur ce point avec la France, dès lors que tous ceux qui souhaitent cette option soient conformes "à leurs engagements et...  donc parole!" 

 
Cohésion sociale
 
François Hollande a donc clairement maintenu samedi la pression sur la Grèce refusant de s'engager immédiatement sur le sursis réclamé par Athènes pour assainir ses finances publiques, tout en se voulant attentif aux souffrances du peuple grec. A l'issue d'une première rencontre d'une heure avec le nouveau Premier ministre grec Antonis Samaras il a précisé sa position: "Pour moi la question ne se pose pas, la Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro" considérant que  la Grèce "doit faire la démonstration, encore, de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants d'aller jusqu'au bout". Reconnaissant que " l'opinion publique grecque a déjà consenti des efforts douloureux" que  si des efforts financiers et des "réformes structurelles" sont encore nécessaires de la part d'Athènes, il faut faire "en sorte que ce soit supportable pour la population". Donnant du beaume au coeur du nouveau premier ministre grecque Antonis Samaras, élu en juin dans une situation politique intérieure trés tendue. Samedi il a souhaité donner de sérieux gages à sa population "dans l'effort" insistant sur "l'indispensable besoin de la préservation de la cohésion sociale",  "objectif tout aussi prioritaire que le retour à la croissance pour mon pays".
 
Le premier ministre Antonis Samaras souhaite ainsi donner des gages à la chancelière allemande en insistant par ailleurs sur la volonté de son pays a multiplié les assurances: " Oui, la Grèce y arrivera, oui, elle restera dans la zone euro" et jouera même "un rôle important dans l'Union européenne"... A suivre.


 

Pour compléter votre information:
 
 
 
 




Déclaration du Président de la République à l'issue de l'entretien avec Monsieur Antonis Samaras, Premier Ministre de la République Hellenique.
 



 
Mesdames, Messieurs,
C'était la première fois que le Premier ministre grec et le Président français se retrouvaient, après les élections qui avaient eu lieu en France et en Grèce.
J'ai salué la profondeur de l'amitié entre nos deux pays. Dans les épreuves, nous devons marquer encore davantage de solidarité.
J'ai salué les efforts que le peuple grec avait engagés douloureusement depuis deux ans et demi. J'ai fait valoir que, dans un moment où il faut encore prendre des engagements, nous devons aussi être conscients de tout ce qui a déjà été fait.
En même temps, nous devons faire en sorte que la question de la Grèce dans la zone euro ne se pose plus. Parce que pour moi, cette question ne se pose pas. La Grèce est dans la zone euro et la Grèce doit rester dans la zone euro. Ensuite, elle doit encore faire la démonstration de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants d'aller jusqu'au bout, tout en faisant en sorte que cela soit supportable pour la population.
Du côté européen, nous attendrons ce que l'on appelle le rapport de la « Troïka » (Banque centrale, Commission européenne, FMI). Mais une fois ce rapport connu, une fois les engagements - qui ne sont pas d'ailleurs que des engagements financiers, mais aussi des réformes structurelles voulues par les grecs, ratifiées par le Parlement - seront confirmées, alors l'Europe devra faire ce qu'elle a doit.
Cela fait maintenant deux ans et demi que la question est posée. Il n'y a plus de temps à perdre. Il y a des engagements à réaffirmer, de part et d'autre, des décisions à prendre, et le plus tôt sera le mieux, c'est-à-dire après le rapport de la « Troïka » au Conseil européen du mois d'octobre.
Merci encore à Monsieur SAMARAS d'avoir fait le déplacement. Il a eu des mots fort aimables pour la France -- il va les répéter ici -- et j'y ai été très sensible. Car au-delà des circonstances, il y a l'histoire, il y a l'avenir. Nous devons, forts de notre histoire, porter les uns et les autres les valeurs de démocratie et surtout un espoir pour nos peuples

 
 
 
 
 
 
 




Communiqué: Présidence de la République. France. Tous droits réservés.
 
Photographie: Tous droits réservés

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