Zone Euro: France, la cacophonie politique met en péril le triple A !

 Le triple A, prochaine victime de la cacophonie ?




Nombreux observateurs le soulignent, la France risque de payer très cher le débat actuel qui entoure les futures échéances électorales...  Une tendance s'affirme, "celle d'une cacophonie" sur les thèses programmatiques qui se croisent dans un climat politique toujours plus tendu: "Les déclarations des différents et principaux candidats participent d'un ensemble incohérent que les observateurs perçoivent comme un manque de hauteur de vue par des politiques français qui sont " toujours plus loin de l'esprit de concorde que suggère la gravité de la crise de la dette", "les annonces qui s'empilent sont autant de signaux considérés comme alarmants". (...)  La seule inspiration positive perçue est bien "celle d'une logique qui tend vers le modèle allemand", mais il n'est pas "le modèle par excellence", transposer est utile, mais il faut une refonte des fondamentaux de l'économie française enferrée dans ses principales carences, il faut des réformes radicales qui seraient salutaires, mais "avec le revers possible de l'impopularité". Nicolas Sarkozy tient un avantage certain sur les propositions de François Hollande (candidat du parti socialiste français, principale force d'opposition), jugées "irréalistes pour ne pas dire fantaisistes" sur "leur aspect comptable",(...) le candidat socialiste français serait "à des années lumières des enjeux actuels de la situation européenne et plus grave encore,  ...française!" mais l'actuel président français "est encore à la peine sur la question de la relance", (...)" le tissu industriel français est catastrophique", "une réduction en forme de peau de chagrin!", (...) incapable de relancer la "maison France", le président français "a bien remisé son costume du bling bling" pour endosser celui "du bon père de famille, ...celui qui gère (enfin) le quotidien!" Une bonne volonté "bien tardive" alors que la "Commission de Bruxelles ne s'y trompe pas en  soulignant un avis largement partagé par les marchés...    Autant dire que le triple A de la France est bien dans le viseur des agences de notation, mais il ne faut pas s'y tromper, les commentaires diffus et parfois contradictoires démontrent bien plus une cacophonie ambiante qui perturbe l'édifice France. La dégradation de la situation économique est bien réelle tout en étant porteuse de nouvelles inquiétudes. Le plan de rigueur acté par le gouvernement français est jugé comme "bien trop intermédiaire", alors que la situation suggère une efficacité plus déterminée,  le taux des emprunts d'état à 10 ans de la France, 3,4%, est de près de deux fois supérieur à celui accordé à l'Allemagne, bien qu'il soit encore deux fois inférieur à celui de Rome... Pour les marchés, on est plus proche d'un triple A qui s'étiole, "en l'absence d'un plan d'envergure pour la relance et une capacité réelle pour inverser la tendance" (c'est à dire le retour -programmé- à la croissance). L'annonce "par erreur" de Standard and Poor's viendra mettre le coup le plus rude aux perspectives du plan français, pour certains observateurs avisés, une annonce qui suggère une réelle incompréhension sur le décalage entre bonnes volontés et efficience ...attendue par la communauté financière! "Une immixtion imprudente des agences de notation dans le débat politique français, initiateur de nouvelles inquiétudes en Zone Euro!" 

Conscience

Une situation qui plombe les efforts du président français qui peut se prévaloir d'avoir déplacé les digues sur les questions de la problématique Grecque et plus encore Italienne, les agences financières sont partagées sur les capacités de la France pour tenir "un calendrier au dessus des seuls impératifs des échéances électorales en devenir". Moody's met en observation la maison France  pour justifier la perspective stable de la note française alors que les autres agences étudient  les chances de succès du plan français, "même si celui-ci a judicieusement mis en réserve 6 milliards d'euros", "un luxe que trop peu de pays peuvent se permettre en ces temps de disette!". Le message est clair, c'est une invitation au consensus pour "l'intérêt supérieur national" qui doit faire force au débat actuel, si la France se divise sur les orientations et se perd dans une absence de ligne stratégique forte et donc déterminée, la France ne devrait pas conserver son triple A, victime de son incapacité à surmonter ses divisions: "Arrêter le nucléaire de façon unilatérale, programmer des emplois dans le public en masse, attaquer le peu de leviers disponibles pour la relance des principaux acteurs économiques, un ensemble de mesures qui ne peuvent qu'inquiéter les marchés!" (...) "Le travail d'une synergie avec l'Allemagne est une piste louable, mais elle devra impérativement s'accommoder d'une prise de conscience collective des élites politiques françaises, elles étaient bien plus en phase pour exiger cohérence et hauteur de vue aux élites grecques ou portugaises comme italiennes ces dernières semaines..."

Valeur d'exemple

 Un climat très particulier pour la France qui voit son actuel président amorcer une remonté dans l'opinion bien qu'accusé sur le bilan de ses dispendieuses largesses "aux plus fortunés" alors que son principal opposant, un François Hollande qui se perd dans des incohérences jugées comme toutes autant possiblement ruineuses pour le pays... Certains élus soulignent déjà "au delà des clivages" le risque inhérent d'une surenchère entre les deux principaux candidats, un point d'accord subsiste néanmoins entre les deux camps "point de réduction sur les indemnités des parlementaires ou élus des différentes assemblées!" (la France cumule le triste désavantage d'assemblées territoriales qui de départementales à régionales et inter-communales,  sont sources  de dépenses jugées pharaoniques et uniques en Europe!) les agences de notation y seraient particulièrement sensibles de la part d'un état qui se veut le promoteur de la taxation des transactions financières et s'attaquant tout aussi  officiellement dans le cadre du G20 aux bonus des professionnels de la finances... "On parle bien plus d'une valeur d'exemple, mais elle ne fait pas recette dans l'esprit des parlementaires français, cherchez l'erreur..."

Bilan

 Pour l'heure la France dispose bien d'une feuille de route qui table sur un retour à l'équilibre en 2016, même si l'opposition au président français ne manque pas de souligner que Nicolas Sarkozy est à l'origine d'une augmentation du déficit structurel de quelques 500 milliards d'Euros lors de son quinquennat (dont le bilan est à 1700 milliards d'Euros pour 86% du P.I.B), mais une opposition que ne donne toujours pas le change sur son projet et ses capacités réelles à lever les financements utiles à son projet "comme le recrutement de quelques 60000 nouveaux fonctionnaires dans l'éducation nationale" une posture jugée comme clairement suicidaire dans un état qui ne sera jamais à 1% de croissance en 2012, (comme escompté lors du vote du budget)  mais bien plus près des 0,6%, c'est dire le fossé qui se creuse entre politiques et économistes français qui tablent plus sur 1,4% en 2013, rejoints dans leurs analyses par la Commission de Bruxelles...  Le triple A de la France est bien suspendu aux efforts de cohésion et donc consensus de la classe politique, toute entière...  A suivre.                             


Photographie: Tous droits réservés.

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