Zone euro/Eurogroupe: Le départ de Jean-Claude Juncker aiguise les appétits!

Jean-Claude Juncker, annonce son prochain départ...




Depuis que le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker annonce son possible départ (en janvier 2012), nombreux sont les noms des potentiels successeurs qui se font jour.

Ce fidèle serviteur de la cause européenne (l'homme fait force de la plus longue mission en continu dans les affaires au sein de l'Union Européenne, tant comme chef d'état que dirigeant d'une institution). Jean-Claude Juncker  s'est résolu à laisser sa place "pour un temps plein", une fonction qui requière une personnalité dédiée à 100% pour assurer "un nouvel organe économique européen qui vise les nouveaux objectifs de la nomenclature d'un Eurogroupe renforcé et plus proche d'un gouvernement économique européen" tel que souhaité par le couple franco-allemand.  "Il est important de faire sens à l'idée d'une technostructure toujours plus efficiente qui soit en phase avec les chefs d'états, le Conseil Européen.  Gagner du temps dans le rôle décisionnaire qui prévaut aux impératifs de l'Eurogroupe. Un premier ministre qui doit faire un grand écart permanent entre la gestion de son gouvernement et donc son état en plus de ses responsabilités européennes et donc internationales devenait un exercice toujours plus complexe." Nous précise un haut diplomate européen. 

A bout de souffle

Jean-Claude Juncker se faisait fort de concilier les deux missions avec de relatifs succès, "mais il faut bien reconnaître que l'accélération des évènements en Zone euro sonnent la fin d'une certaine partie, celui  d'un modèle clairement à bout de souffle." Un sérieux problème subsistait sur le nom de Jean-Claude Juncker, "loin de remettre en cause ses sérieuses qualités personnelles, mais bien plus celles d'un homme  qui ne cachait pas ses réserves sur des sujets aussi sensibles que le secret bancaire et l'évasion fiscale ou la mise en place d'une taxe sur les transactions financières". Jean-Claude Juncker dirige un état qui par sa position stratégique en matière de fonds spéculatifs et gestion de fortune apportait l'occasion de sérieux différents. Luxembourg qui s'était vu listé en gris par l'OCDE  devait admettre un certain nombre de concessions qui ne pouvaient qu'affaiblir une des plus importantes places financières de l'Union européenne.

Appétits

Ce qu'a fait Jean-Claude Juncker n'est pas donné à tout le monde, il n'est pas certain qu'un successeur qui cumulerait de telles fonctions puissent en faire autant. Cependant, "L'Eurogroupe doit devenir un élément moteur de ce futur gouvernement économique européen, il n'est pas rare de voir cette nomenclature actuelle jugée comme contre-productive sur la scène internationale, d'autant plus relayée par un manque de pragmatisme maintes fois souligné par l'actuel président de l'Eurogroupe lui-même." Afin de permettre la mise en place d'un organe économique européen plus performant, avec un président dédié à 100% à cette fonction, Jean-Claude Juncker, à la tête de l'Eurogroupe depuis 2005, serait bien prêt à quitter cette éminente fonction. L'annonce de ce possible retrait courant janvier 2012 aiguise les appétits , des noms circulent comme autant d'éventualités.

Profil

"Il faudra une personne qui soit plus en retrait sur les questions de la défense du secret bancaire ou de l'optimisation fiscale version offshore, il faut une personnalité au dessus de la mêlée et qui puisse garder pour objectif l'intérêt collectif sur les intérêts particuliers comme ceux défendus bec et ongle par des états qui ne sont pas la référence des possibles en Zone euro.(...) Le modèle luxembourgeois est certes intéressant à bien des égards, mais sa dimension est bien celle  d'une utopie qui ne peut devenir la référence pour l'ensemble de la Zone euro. L'économie et la finance sont l'alpha et l'oméga qui seraient d'autant mieux portés par la réflexion d'un économiste de formation. (Jean-Claude Juncker est avocat de formation)  On voit bien que la crise de la Zone euro se heurte toujours plus sur l'autel des différents politiques que ceux d'un pragmatisme économique qui manque cruellement à la Zone euro." Nous souffle un haut diplomate.

Wolfgang

Le nom qui pour l'instant semble faire plus consensus n'est autre que celui du ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble qui pour l'heure est empêtré dans les discussions tendues qui font rages en Allemagne sur la crise de la dette, et la possible sortie forcée de la Grèce...

Ministre allemand qui "dément s'être porté officiellement comme candidat auprès de ses pairs". Pourtant à Paris ou Bruxelles, les hauts diplomates semblent en accord sur cet homme qui devrait assurer une transition intéressante vers le modèle souhaité par le couple franco-allemand qui représente à lui seul plus que la moitié du P.I.B de la Zone euro. Un modèle qui se veut celui de la stabilité qui devra s'imposer en Europe et assurer à la Zone des thématiques fortes comme la règle d'or si chère au président français Nicolas Sarkozy et la traque inlassable aux états qui trichent,  si chère à la chancelière allemande Angela Merkel qui accuse de sérieux revers électoraux .



D'ici à janvier 2012, " il n'est pas impossible de voir d'autres personnalités se retirer offrant ainsi un sérieux signal qui marque  la fin d'une certaine partie, la crise est loin d'être résolue, elle semble même s'accroître en incertitudes, ceux qui cumulent des fonctions politiques de premier rang dans leur état préfèrent peut-être s'accorder une sortie avant certains évènements..." Nous confirme notre source diplomatique. A suivre.





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