Dominique Strauss-Kahn faisant force de sincérité!


Dominique Strauss-Kahn s'explique...



L'ex directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, 62 ans,  s'est longuement expliqué dans le journal télévisé de la première chaîne de France. Ce rendez-vous de l'information est un rendez-vous dominical de forte audience dans le pays. La journaliste, Claire Chazal s'est montrée particulièrement perspicace dans ses questions.

Plus top en début de soirée, quelques manifestantes féministes "campaient" devant la tour du Groupe TF1 à Boulognes-Billancourt, non loin de Paris. Arrivé dans une berline noire, Dominique Strauss-Kahn est passé au maquillage après avoir rencontré les pontes du groupe, venus accueillir l'invité dont la femme, Anne Sinclair restera une des plus grandes vedettes de la chaîne avec son émission sociètale et politique "7sur7" (années 80/90)...

Depuis son retour très médiatisé au pays, une certaine presse française ne manque jamais de "charger Dominique Strauss-Kahn", là ou le procureur Cyrus Vance a largement démontré la faiblesse de la présumée victime qui s'est perdue dans un manque de crédibilité toujours plus croissant. Dominique Strauss-Kahn, le regard fixe, ne manque pas à son "devoir d'explications" en donnant une réponse pour chaque question posée. Il confessera "une faute morale qui lui a fait manquer son rendez-vous avec les Français" tout en insistant sur toutes absences de violences ou actes délictueux, mais concédant ne pas être fier de cette situation... et qu'il n'a "pas fini de regretter".

La journaliste claire Chazal ira droit au but, elle fera force  d'une question trés directe sur la nature de la relation, "sexuelle?" insistant pour savoir si la relation était "tarifée?" Dominique Strauss-Kahn lui répondra que la relation était  "en rien tarifée!", parlant "d'une faute morale dont il n'est pas fier" insistant sur  ce qui s'est passé dans la suite du Luxury Sofitel (hôtel du groupe français Accor) à New-York, avec la femme de chambre, qui a perdu sa crédibilité au fil des investigations des enquêteurs, n'a compris "ni violence, ni contrainte, ni agression, ni aucun acte délictueux",

Que s'est-il passé le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel de New York? l'ex directeur général  du FMI, qui n'avait jamais donné sa version des faits, a donc bien admis une relation sexuelle "non tarifée", une "faute morale dont (il n'est) pas fier" .

Etait-ce de sa part un "acte manqué"? "Je ne crois pas à cette thèse psychologisante", précisera l'ancien ministre, sans donner le moindre détail sur la rencontre.

Il s'est interrogé sur l'éventuelle motivation financière de la plaignante, évoquant la traduction des propos en Fulani (dialecte de Guinée) "traduits à deux reprises, par deux traducteurs", DSK fait référence à l'appel évoquant son "statut financier" par la présumée victime à un détenu "ami" d'une prison de l'état de l' Arizona... Nafissatou Diallo  dont la procédure au civil est toujours en cours aux Etats-Unis alors que la procédure pénale a été abandonnée.

"Je n'ai pas l'intention de négocier" avec elle, a averti DSK, qui s'est attaché à démonter, en s'appuyant à maintes reprises sur le rapport du procureur Cyrus Vance tenu en mains, le témoignage de Mme Diallo. "Dans le rapport officiel, il n'y a rien, ni griffure, ni blessure, ni aucune trace de violence, ni sur elle, ni sur moi (...) Ce rapport (...), il dit: Nafissatou Diallo a menti sur tout", a lancé M. Strauss-Kahn.

Dans ce rapport diffusé le 23 août, le procureur n'écartait pas explicitement d'éventuelles violences mais estimait que les "éléments physiques (...) n'établissent pas de manière indépendante son affirmation (de Mme Diallo, ndlr) d'une rencontre forcée et non consensuelle".

 Selon certains observateurs, le rapport n'affirme pas non plus que la Guinéenne de 32 ans a "menti sur tout", comme le prétend DSK, mais plutôt qu'elle a donné trois versions différentes de ce qui s'est passé "immédiatement après sa rencontre" avec lui.

Dominique Strauss-Kahn n'a pas exclu une éventuelle machination. "Un piège? C'est possible. Un complot? Nous verrons", a-t-il lancé, s'interrogeant notamment sur l'attitude de la direction du Sofitel.

Il a décrit sa "peur" après son incarcération à la prison de Rikers Island. "Quand vous êtes pris dans les mâchoires de cette machine, vous avez l'impression qu'elle peut vous broyer", a-t-il confié.

Très présente dans cette épreuve, Anne Sinclair, une "femme exceptionnelle" sans laquelle il n'aurait "pas résisté", a reçu un hommage appuyé.

"Elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si, dès la première seconde, elle n'avait pas su que j'étais innocent", a-t-il affirmé.

Il a également assuré les femmes de son "respect" et a dit "comprendre leurs réactions". "Je l'ai payé lourdement. Je le paie toujours",

Son avenir? "On verra"

"C'était une opération de communication totalement maîtrisée, sans aucune spontanéité, ni dans les questions, ni dans les réponses, et maîtrisée, y compris dans la gestuelle", a réagi auprès de l'AFP (Agence France Presse) Me Thibault de Montbrial, correspondant en France des avocats de Mme Diallo.

Concernant la "romancière" Tristane Banon, qui l'accuse de tentative de viol en 2003, DSK a nié tout "acte d'agression". "La version qui a été présentée est une version imaginaire, une version calomnieuse", a-t-il dit tou en précisant avoir déposé une painte pour propos calomnieux à l'encontre de l'intéressée...

En face, une première réponse:  "Il a dû être recadré par ses avocats et ne dit plus qu'il a tenté de l'embrasser" comme il l'avait avoué aux policiers, a relevé à l'AFP (Agence France Presse) la mère de la romancière, Anne Mansouret (Elue socialiste en France).. 

DSK, ex-favori de la gauche dans les sondages pour 2012, a évoqué son avenir politique et son rôle futur. Sans surprise, il a confirmé qu'il ne serait "évidemment pas" candidat à la présidentielle de mai. Désormais débarrassé du devoir de réserve que lui imposaient ses fonctions au FMI, il a dit son "souhait" d'une victoire de la gauche" considérant comme  un "succès" le premier débat de la primaire socialiste. S'il s'est dit "très sensible" à la présence de son "amie" Martine Aubry durant l'épreuve, Dominique Strauss-Kahn n'apportera son soutien à aucun des cinq candidats PS à l'investiture socialiste. Il a confirmé qu'un pacte (dit "de Marrakesh": ndlr) le liait avant les évènements judiciaires à cette même Martine Aubry.

Dans une seconde partie de l'entretien exclusif, Dominique Strauss-Kahn s'est lancé dans une diatribe didactique très appuyée contre l'inertie actuelle des politiques européens enferrés dans la crise de la dette.  

Exhortant ces derniers à "faire preuve d'unité", comme sur le dossier Grec dont il considère (de façon à peine voilée) le report du plan acté le 21 juillet de l'aide comme une faute grave, un mauvais signal,  et surtout qu'il était (important et urgent) de  comprendre enfin que "le temps de l'économie n'est en rien celui de la politique..."

Il s'est dit intéressé "aux questions démographiques", qui sont souvent un des éléments statistiques préférés des meilleurs économistes.  Laissant croire à de nombreux experts  à un possible  retour pour une mission en rapport avec ses compétences... 

Interrogé sur TF1 sur l'opportunité de passer l'éponge sur la dette grecque, il a répondu:

 "C'est un peu l'idée". "La dette, on voit bien qu'elle est massive et qu'il faut la réduire à tout prix, sauf au prix de la stagnation et de la récession", a-t-il affirmé. "Le chemin de crête est étroit et les gouvernements européens ont du mal à le suivre parce qu'ils ne veulent pas prendre la mesure de l'ampleur du problème", a-t-il encore estimé.
"La boule de neige grossit et rend la difficulté de plus en plus grande et la croissance est de moins en moins là", a-t-il déploré, "il faut accepter de reconnaître qu'il faut prendre sa perte". "Tout le monde doit la prendre, les Etats et les banques", a-t-il insisté, plaidant également pour une plus grande solidarité et une "convergence budgétaire" dans la zone euro.
"Je ne crois pas que l'euro soit en difficulté, mais je crois que la situation est très sérieuse. Si nous ne réagissons pas vite, dans 25 ans, l'Europe sera une terre de désolation avec des forts taux de chômage et des systèmes de protection à la dérive", a-t-il mis en garde. "Pour éviter cela, il faut agir vite (...) Le problème des Européens c'est qu'ils font souvent soit trop peu, soit trop tard, soit souvent trop peu et trop tard", a-t-il ajouté sur la question.

Dans l'ensemble, Dominique Strauss-Kahn semble faire force de sincérité durant cet entretien télévisé. Il s'est montré particulièrement acerbe contre le magazine français "L'Express", qui selon lui serait à présent "qu'un tabloïd".  Il faut dire que la magazine d'information avait "chargé" Dominique Strauss-Kahn en faisant une tribune très sévère qui annonçait "un rapport médical" de la présumée victime qui ne serait "qu'une fiche d'entrée à l'hôpital" selon Dominique Strauss-Kahn visiblement très remonté contre le magazine...A suivre. 




Vidéo (HD) de l'entretien de Dominique Strauss-Kahn:



Tous droits réservés pour tous pays. (TF1 International.)


Source: TF1/Agences et divers/ AFP (Agence France Presse)
Photographie: Tous droits réservés pour tous pays (capture TF1 International)

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