Zone Euro/ Italie: La contagion s'installe! (Analyse)

La contagion s'installe...

Bien qu'en période estivale, la crise de la dette souveraine fait toujours rage au sein de la Zone euro, "et ce dans le contexte particulier de l'issue récente de la crise des États-Unis". Alors que des indicateurs virent clairement au rouge, rares sont les  ministres européens qui "semblaient vouloir s'accorder le temps utile" pour analyser les derniers effets de la crise.  Les marchés sont en pleine tourmente, "un effet systémique qui vient compléter les dernières inquiétudes" de la Zone euro avec les récentes implémentations des  turbulences qui nous viennent tout droit des États-Unis.

Après deux semaines jugées "comme éprouvantes par l'intéressé", le président américain Barack Obama obtient  un accord "-à l'arraché-" sur le relèvement du plafond de la dette. Quelques 2500 milliards qui viendront donc s'ajouter au plafond abyssal actuel: "De quoi tenir jusque fin 2013, grand maximum, (...) si les résultats des négociations différent des premières attentes, elles démontrent un accord purement technique, clairement au rabais pour...  les démocrates ainsi asphyxiés.!"

Les marchés ne sont pas dupes, "ce pacte est une invitation à l'austérité généralisée", d'une certaine façon, un copier-coller pour "les effets pommade" de l'initiative actée en Zone Euro!" Les marchés fonctionnent plus sur les perspectives macroéconomiques porteuses de croissance, aux États-Unis comme en Europe, le dénominateur commun est bien celui de l'austérité généralisée." Plus on imagine l'avenir, plus "il s'annonce comme clairement imprévisible"(...) "Les récentes annonces des agences de notation démontrent que ces dernières ne travaillent pas au seul bénéfice des États-Unis, de quoi  peut-être enfin commencer clouer sérieusement  le bec aux politiciens européens qui se sont répandus en caricature aux pires instants de la crise de la Zone Euro!"

"Je saisis l'occasion pour inviter à une rapide réévaluation des éléments relatifs au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au mécanisme appelé à lui succéder, afin de s'assurer qu'ils sont proprement équipés pour gérer des risques de contagion", a écrit M. Barroso, dans une lettre datée de mercredi à l'ensemble des dirigeants européens.

Longs mois
Pour de nombreux observateurs, " il s'écoulera de longs mois avant que le Fonds de stabilité européen soit capable de racheter des obligations d'État sur le marché secondaire, comme l'a décidé le Conseil européen le mois dernier". D'ici là, les États "les plus fragiles..." risquent d'être confrontés à des difficultés de refinancement "toujours plus croissantes!" Dans cette optique, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, avait donc  indiqué mercredi qu'il écrirait à tous les chefs d'État de la zone pour les "presser de mettre en place sans délais" ces mesures, en les faisant adopter "par leurs Parlements..."
Après avoir déplacer -maladroitement- "le curseur des responsabilités de leur incapacité notoire en gestion et donc organisation de la maîtrise des dépenses publiques vers une accusation toujours plus ciblée des agences de notation..." Ils devraient faire force de la plus grande prudence, les options du plan européen sont certes évolutives, mais en rien une solution, on peut se surprendre à voir certains des plus éminents chefs d'états européens ou ministres des finances annoncer de façon médiatique "leurs futures vacances" alors que les marchés sont dans une situation toujours plus tendue!" 

 Il est clair qu'il ne faut pas céder à la panique, pourtant il y a deux grands états européens qui risquent de faire vaciller tout l'ensemble. Italie et Espagne qui se doivent de trouver au plus vite "les moyens d'en sortir..." L'Union Européenne est ferme, la commission de Bruxelles annonce ne pas imaginer "plus" que le plan acté pour la Grèce, "alors que la BCE  laisse passer la caravane... Pour cause!" Pourtant on peut imaginer les conséquences d'une nouvelle crise sérieuse des marchés, car tous les indicateurs sont formels, alors que le F.M.I pointe -à juste titre-  "les premières  surchauffes dans les zones émergentes dont le Brésil ne fait pas l'économie d'une sérieuse mise en garde", alors qu' on remarque l'édifiant rôle diffus qui s'installe en Zone euro. Les inquiétudes sont si importantes que les bourses dévissent en masse et donc volumes. "Les déséquilibres qui pointent sont assimilables aux premiers effets pervers de 2008, autant dire une crise qui annonce un certain paroxysme... à venir!"

Doux rêveurs

Un paradoxe que cette situation actuelle, là ou devrait pointer la définition d'objectifs macroéconomiques de croissance, c'est "la récession "ainsi maquillée" qui s'invite!" Les déséquilibres qui se font jour en Europe marquent toujours  une absence de cohérence et donc unicité pour la Zone euro, le volet politique étant au point mort: "On invite tout le monde à se serrer la ceinture, on se donne bonne conscience en parlant de nouvelle gouvernance économique, et on se fixe un calendrier de bonnes volontés!" 

L'OCDE et le F.M.I sont bien moins "doux rêveurs" que les dirigeants européens, le processus de mise en place du plan de sauvetage de la Grèce "est à lui seul une incidence pour noter la réactivité des états européens dans leur ensemble au sens stratègique, autant dire que dans le cas précis d'une crise systèmique, l'Union européenne est dans l'incapacité de marquer une réactivité rapide, efficiente, solide et pérenne!" "Le fonds monétaire européen qui prendra le pas sur le mécanisme de stabilité est le seul signal qui autorise un certain optimisme...  mais toujours plus mesuré!"


Ce mécanisme "trés complexe est d'autant plus incomplet s'il ne laisse pas une large place à un fédéralisme budgétaire que suggère pourtant et donc prioritairement sa mise en place!" Il faut des référents forts, capables de définir des orientations politiques qui se doivent d "'impulser les objectifs économiques structurants sur le long terme". "L'Union fait la force...", sauf qu'aujourd'hui, la division qui est orchestrée en Europe,  fait surtout "la force de ceux qui la cultivent avec d'autant plus de...  dualité!"

Dos au mur
L'implémentation du secteur privé est "une nouveauté dans le traitement d'une telle crise financière", elle ouvre la porte sur des pratiques nouvelles qui portent "des conséquences toutes aussi nouvelles pour la réaction des marchés..." Concrètement il n'est pas utile de revenir sur les fondamentaux de la construction européenne, "le manque de rigueur sur la maîtrise des dépenses publiques, point fondamental  que la Banque centrale européenne s'est toujours fendue de souligner!" Pourtant on voit bien que le principal défaut de la Zone euro est cette formidable "disparité entre des états aux réalités toujours si différentes mais  pourtant si égaux face aux doutes persistants de cette crise de la dette".(...) " La contagion est prévisible, elle est acquise au plan européen, on savait très bien que ni les marchés, ni les agences de notation feraient l'impasse sur des failles qui sont toujours si  béantes!"

 Il faut une réponse cohérente, le plan de sauvetage de la Grèce est un exemple de relative capacité en cohérence, à vrai dire, il est aussi le nouveau marqueur des principaux points faibles de la Zone euro et le révélateur de la fragilité d'un plan qui démontre que "l'Europe est toujours dos au mur, l'ampleur de la dette des états ciblés, Italie et Espagne est la plus édifiante démonstration du manque d'unicité qui prévaut à l'insistance d'une instabilité" marqueur qui pourrait bien croître dans les semaines à venir..." En économie mais bien plus en finance, les notions cycliques sont d'un caractère inhérent qui hisse toujours le risque en ligne de mire..."

Boulet
L'actuel focus sur l'Italie s'accommode bien plus d'une relative instabilité politique qui par essence, ne peut donner un signal fort aux marchés. "Monsieur Berlusconi peut s'évertuer à clamer sa connaissance des marchés, ce qui  en l'état est en partie largement fondé par ses participations effectives dans différents groupes de renoms italiens. Mais est-il aussi bien fondé à commenter l'avenir de son pays quand celui-ci résume à lui seul,  toute l'incertitude... de sa propre issue judiciaire!" Ce premier ministre est clairement dans la cible des marchés, "car même si son état ne peut être -objectivement- comparé à la Grèce ou donc cette défiance actuelle qui vise l'euro, il n'est pas moins responsable de l'altération que son nom porte pour l'ensemble de son pays", la confiance attendue par les marchés. Le patron d'un autre grand groupe italien ne manque pas de lui suggérer une démission pour l'intérêt national...

On le voit, même si l'Italie ne mérite pas cette salve, "...elle se doit d'y répondre!" L'actuel  premier ministre italien porte à lui seul cette responsabilité, "jadis émulateur de son économie par un train de réformes salutaires, il est aujourd'hui son principal handicap... pour ne pas dire boulet!" Injustes diront certains, ce qui n'est pas que faux, mais l'Italie participe de cet effet de contagion dont voici un des premiers effets pervers, incontrôlables... " Les marchés ne sont pas rationnels sur ce raid qui vise l'Italie, mais sont clairement entrés dans une spirale qui ne fait pas dans la dentelle, y compris celle de certaines frasques toutes médiatiques d'un chef d'état d'un principal pays fondateur de l'union européenne..." Tout ce qui "fait désordre, suggère un climat propice au désordre!..." Les marchés risquent de s'orienter vers des attaques toujours plus ciblées, comme pour envoyer des signaux forts...  Ce matin, on s'orientait vers l'apaisement:  

...+...Le rendement du Bund allemand à 10 ans, référence du marché obligataire en euro et grand bénéficiaire de la fuite vers la sécurité, se tend légèrement de près de 4 points de base mais reste sous 2,5% tandis que le rendement à 10 ans italien repasse sous 6,0% et se détend de 19 points de base. Le 10 ans espagnol se détend aussi (-26 pdb) mais reste au-dessus de 6,0% (6,06%)...+...

Alors qu'on attendait toujours plus les déclarations des potentielles prises de positions de la BCE en cours de journée... une intervention de son président!

A suivre.






Photographie: tous droits réservés

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