Zone euro/Grèce: Les banques privées européennes réticentes pour aider!


Les récentes études de la Banque des réglements internationaux font leurs effets...
 
 
Dimanche, la Banque des règlements internationaux (BRI située à Bâle, Suisse)    communiquait son bulletin trimestriel, démontrant que l'exposition des banques au secteur public grec est particulièrement problématique pour l'ensemble de la zone euro.

Le plan d'aide ou "initiative de Vienne" qui vient d'être décidé, suggère d'implémenter les banques qui suppose qu'elles renoncent "à récupérer certains de leurs avoirs... dans l'immédiat!"(principe du Rollover, définition ici).

Pour mémoire:


 L'idée étant de permettre "un reprofilage" en douceur de la dette en excluant une "restructuration lourde", dont l'annonce serait d'un effet toujours jugé comme " ...dévastateur!" (Effet domino).

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet a déclaré à la chaîne canadienne CBC qu'une telle solution serait "appropriée" car elle ne "signifierait pas une restructuration de la dette grecque", à laquelle la BCE est toujours clairement opposée.


Condition

En Allemagne, la Fédération allemandes des banques privées (BdB) précisait mardi qu' "Une participation des créanciers privés ne doit intervenir que si toutes les autres solutions échouent". Pour les responsables européens, son de cloche bien différent: "l'implication des banques privées a été posée comme condition et particulièrement par l'Allemagne, à tout nouvel effort en faveur d'Athènes qui croule sous le poids de sa dette publique."

Les analystes montent au créneau, ils évoquent "une probabilité toujours plus grandissante d'une prolongation des crédits et obligations qui arrivent à échéance". C'est une option qui se répend avec toujours plus de  fulgurance... Selon eux, il semble acquis "qu'un échange des anciens titres contre de nouveaux d'un même montant nominal entraînerait des pertes instantanées pour les banques en raison d'une valeur de marché fortement dévaluée des nouveaux titres".



Faire bloc

Pour que l'option soit pleinement efficace il faudrait "faire carton plein", une participation de "90 % des banques européennes serait l'idéal, mais 75% serait un minimum jugé  "indispensable". Pour obtenir un tel satisfecit, il faudra que les gouvernements fassent de "sérieuses pressions" sur les banques, concrètement, les états disposent de moyens pour parvenir à leur objectif, comme des participations dans les plus grands groupes, sans compter les efforts des états pour surmonter la dernière crise financière internationale. De toutes évidences, il faudra un véritable consensus politique pour y parvenir, la fameuse "unicité de la zone euro" qui devra "faire bloc".

Une manière de les convaincre serait très certainement "de leur promettre que les nouvelles obligations grecques seront de meilleures garanties que les anciennes" pour obtenir davantage de liquidités de la BCE... Pour de nombreux économistes, il faudra logiquement que toutes les banques participent à cette option dans un esprit de coordination politique.


Le dernier rapport de la BRI (Banque des règlements internationaux) précisait dimanche qu'à fin 2010, les banques allemandes avaient une exposition globale de quelques  22,7 milliards de dollars au secteur public grec! Les banques françaises n'étant pas en reste, puisque totalisant 15 milliards de dollars en exposition au secteur public grec!

C'est dire l'importance d'une décision au niveau politique, car sans elle, les banques ne voient aucune raison de prendre position... Adoptant une posture attentiste toujours plus remarquée alors que les banques allemandes estiment dans un même temps avoir "déjà fait leur part en acceptant de prolonger leurs crédits de court terme à la Grèce dès l'année dernière", engagement partagé par les banques françaises.


Sauvetage

A ce jour aucun montant de cet engagement n'a jamais été publié, ce qui fait dire à bon nombre d'économistes que les banques jouent "la montre" alors que la troïka, Union européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne sont toujours dans les  préparatifs d'un énième plan d'aide de quelques 60 milliards d'euros, insistant sur le plan de privatisations que doit impérativement amplifié le gouvernement grec et cette implémentation des banques en complément rendu indispensable du secteur privé. L'option sera au centre des discussions de l'Ecofin et de l'Eurogroupe des 20, 23 et 24 Juin. Rendez-vous du "sauvetage de la zone euro"...qui sera clôturé par l'annonce -très attendue- des décisions des chefs d'états et de gouvernement européens.

" Les gouvernements ont deux semaines pour accorder leurs violons, si l'impasse est au rendez-vous, l'effet domino pour la zone euro sera à nouveau au centre de toutes les préoccupations, ce rendez-vous très important à déjà valeur de test sur l'unicité de toute la zone euro!" Précisait un haut diplomate en marge de la réunion préparatoire du plan de " l'initiative de Vienne". A suivre...










Sources: BRI / Divers

Site officiel de la BRI:http://www.bis.org/

Photographie: Tous droits réservés
                       Siège de la BRI  (Banques des règlements internationaux, Bâle, Suisse)

Popular posts from this blog

Place financière Luxembourg: L'ABBL annonce la couleur d'une place en résilience!

Asam Lambung : Kenali Lebih Dekat dan Akibatnya

Affaire Bommeleeër, paravent "Stay Behind" made in Luxembourg?