ZONE EURO EUROGROUPE: Le plan B pour la Grèce dévoilé ce vendredi.


Du reprofilage à l'initiative de Vienne,
la zone euro veut donner ses réponses aux agences de notation...


FINANCE OFFSHORE l'évoque depuis quelques jours, les officiels grecs confirment. Le pays a bien accepté de nouvelles mesures d'austérité budgétaire "salutaires" d'ici à 2012. Les négociations seraient axées sur les rapports d'expertises d' une délégation officielle de la "troïka" (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne). Selon nos sources, il semble acquis que le plan doit intégrer un ensemble de mesures supplémentaires d'austérité budgétaire. Les récents effets d'annonce sur une possible sortie de la Grèce de la zone euro, parfois très contradictoires,  sont toujours à considérer sans fondements. La "troïka" préférant s'en tenir sur une ligne de type premier opus du "protocole ou initiative de Vienne", jugé plus efficient face au risque systémique d'une annonce de "mise en quarantaine" d'un état  de la zone euro pour "défaut de paiement". Le climat étant particulièrement rendu complexe par l'annonce de l'agence de notation Moody's ayant abaissé "de trois crans la note de la dette grecque!...

Papandreou à Luxembourg

 " " Tenez bon... je tiendrai bon !" "
                                               

Jean-Claude Juncker, chef de  l'Eurogroupe et premier ministre luxembourgeois (qui devait recevoir -dès 14H- ce vendredi à Luxembourg le premier ministre grec George Papandreou) précisait aujourd'hui après la rencontre avec le premier ministre grec:  "Je m'attends à ce que l'Eurogroupe (ndlr: forum des ministres des Finances de la zone euro),  accepte qu'un financement supplémentaire soit accordé à la Grèce, en échange de conditions strictes"... Les banques privées apporteront leur contribution sur une base volontaire au second plan de sauvetage évalué entre 60 et 65 milliards d’euros. La part de la zone euro sera de 20 milliards, celle du FMI de 10 milliards.


Austérité
Les négociations portent sur les deux points essentiels: l'octroi de la cinquième tranche du plan d'aide de 110 milliards d'euros accordé l'an dernier, et l'éventuelle restructuration "douce" de la dette grecque, qui atteint 340 milliards de dollars.

Rollover
L'objectif des négociations est de considérer les banques comme "partenaires implémentés au traitement global de la dette" . L'idée de base serait que les banques maintiennent leur exposition  à la dette grecque (principe du Rollover, définition ici) de façon volontaire, afin d'éviter une fuite des capitaux. C'est ce que plaide l'Allemagne : "Il est important que le secteur privé assume ses responsabilités", estime-t-on au ministère allemand des Finances. La BCE semble pencher pour cette solution, ce jeudi, Jürgen Stark, membre du directoire de la BCE connu pour ses positions orthodoxes, avait indiqué que "l'institution n'écartait pas cette hypothèse..." . La Grèce ayant accepté de prendre de nouvelles mesures d'austérité budgétaire pour 2011, représentant "6,4 milliards d'euros", dont "une hausse des impôts et une révision des exonérations de l'impôt sur le revenu". Les négociations portent sur l'accélération des privatisations qui passe difficilement  ...dans l'opinion publique.  Un haut diplomate confirmait: "Le Premier ministre (George Papandreou) présentera vendredi au président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker les principaux points de ce programme, qui prévoit une accélération des privatisations et de nouvelles mesures de réduction des dépenses publiques et de hausse des recettes". 

Détails

"Les négociations avec la troïka devraient s'achever tard ce jeudi soir ou vendredi". A ce stade, la troïka demande "des détails sur plusieurs points" précisera un proche du dossier en expliquant que les négociateurs et la Grèce "pensent conclure d'ici vendredi leurs discussions sur un programme budgétaire à moyen terme". Ils  prévoient de publier un communiqué vendredi sur "l'état des lieux de la réduction de son déficit budgétaire", tout en ajoutant qu'en l'état,  "qu'elle ne dirait peut-être pas si Athènes recevra ou non une aide supplémentaire" (certains points devant se voir confirmés) aurait à son tour,  précisé un haut fonctionnaire du gouvernement. Selon une autre source, une agence spéciale de l'Union Européenne interviendrait dans le processus des privatisations pour les encadrer et optimiser leur succès.

65 milliards

"Des responsables de la zone euro se sont mis d'accord sur le principe d'une nouveau programme d'ajustement de trois ans pour la Grèce, qui courra jusqu'en 2014 et impliquera le secteur privé, le nouveau plan d'aide pour la Grèce représenterait 65 milliards d'euros, combinant des prêts de l'UE et du FMI et des mesures supplémentaires de réduction du déficit, parmi lesquelles un encadrement sans précédent du programme grec de privatisations." confirmera une autre source en précisant: "Ce deuxième programme d'aide, qui succédera à celui de 110 milliards d'euros défini en mai 2010, fera appel à la participation d'investisseurs privés, mais dans des proportions limitées pour éviter de provoquer un choc sur les marchés."

FMI
Selon des médias européens de la presse économique, la source n'aurait cependant pas voulu fournir de chiffres précis,  mais il est acquis que le nouveau programme "couvrirait les besoins de financement de la Grèce, en partant du principe que le pays ne pourrait faire son retour sur le marché des capitaux en 2012". "Les modalités de cette participation ainsi que la part de l'aide internationale doivent encore être définies d'ici une réunion des ministres des Finances de la zone euro prévue le 20 juin",  a dit jeudi une autre source proche des négociations. Dés jeudi le principe d'une aide nouvelle à Athènes était évoqué, suite aux négociations de la Commission Économique Financière des ministres délégués et les principaux hauts responsables de la zone euro et du FMI...

Jeudi, l'implication du FMI était encore la grande interrogation de l'ensemble des négociations, la réponse du FMI  va donc rassurer les marchés, alors qu'étaient toujours évoqués des bruits persistants d'un possible blocus du FMI sur la cinquième tranche suite à ..."l'absence de garanties sur l'implication du gouvernement grec, comme celles relatives  au plan des privatisations! (...) Son accélération, et son besoin d'encadrement technique par les actionnaires du plan pour la dette grecque".






Source:  Médias européens (France/Allemagne/Grèce)
             FINANCE OFFSHORE, Divers
Auteurs: Didier REMER, Emanuel de Saint CYR
Photographies: Tous droits réservés

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