FMI: Nomination de Christine Lagarde pénalisée par le dossier Tapie!

Bien que soutenue en Europe, Christine Lagarde est pénalisée par le dossier Tapie...
       




"Une curée médiatique!" Alors qu'un large consensus semblait s'imposer aux  états de l'Union européennne, "la possible officialisation de la candidature de Christine Lagarde à la succession de Dominique Strauss Kahn à la direction générale du FMI est largement remise en cause sur plusieurs fronts!".

Tradition

Le premier front est bien celui des états dits émergents, ils souhaitent la fin "d'une tradition" qui "ne trouverait qu'une réelle justification qu'au sein de l'Union européenne!". Sans s'intéresser pour autant à l'affaire du dossier Bernard Tapie, c'est le refus  "d'une  option  pour que la ministre française puisse revendiquer et s'affirme pour une certaine tradition qui ...n'aurait plus de sens!". Un haut diplomate fera savoir: "Il est temps de laisser place à toutes les vérités qui font l'économie mondialisée, la notion de prés carrés doit voler en éclat! La succession de Dominique Strauss Kahn est une occasion pour enfin affirmer le retour d'un certain équilibre visible dans les institutions internationales, leur organisation, leur direction, un signal clair est attendu!" 

En Europe, la ministre française dispose d'une logique cote de popularité, Christine Lagarde s'est démontrée particulièrement efficace dans les grands dossiers de l'Union européenne: Zone euro, Ecofin, Eurogroupe, BCE...  "Elle s'avère efficace dans l'exercice de ses différentes missions, elle est bien ce ministre vers qui de nombreux collègues européens se tournent naturellement pour obtenir conseils, soutiens, et entremises, c'est une diplomate dans l'âme, mais redoutable dans les négociations par la qualité de ses arguments. Son passage dans le plus grand cabinet d'avocats d'affaires américain lui laisse un avantage certain sur de nombreux autres candidats, c'est un atout incontestable, incontesté par les Etats-Unis!" Soufflera un autre diplomate sous couvert de l'anonymat. 


Paradoxe

Paradoxe bien français, c'est en France que s'organise le démantèlement de l'image de la ministre de l'économie et des finances: "Un ministre avec des casseroles!" pouvait-on encore lire  dans la presse française ces derniers jours. La ministre se retrouve au centre d'une nouvelle curée médiatique liée au climat propice de l'élection présidentielle française. C'est bien  l'opposition qui organise la fronde alors qu'elle  doit gérer les foudres dues à l'affaire de Dominique Strauss Kahn. "De bonne guerre!", mais qui pourrait se plaindre d'avoir ce poste au bénéfice de l'Union européenne et surtout pour la zone euro toujours plus enferrée dans la crise de la dette? Une opposition française avec la mémoire sélective, on se souviendra du peu de cas pour l'affaire Woerth, alors que monsieur Dominique Strauss Kahn était bien en poste à Washington grâce au soutien de Nicolas Sarkozy: "Un comble, c'est l'infirmerie qui se moque de l'hôpital!" Car du côté présidentiel, une certaine hauteur de vue et donc retenue est plutôt remarquée sur le cas Dominique Strauss Kahn. "On ne tire pas sur un homme à terre!"  

La bombe Mediapart

Le site d'information français MEDIAPART n'a pas hésité à diffuser quelques "bonnes feuilles" d'un rapport "secret" sur l'affaire Bernard Tapie. "Celui-ci pense pouvoir mettre en avant des violations graves des règles de l'état de droit". Christine lagarde est lourdement mise en cause par le document confidentiel qui retrace la genèse de toutes les investigations des magistrats financiers sur l'affaire Tapie. Des accusations de la Cour des comptes risqueraient de peser dans la procédure qui vise dès à présent la ministre. Saisi par le Parti socialiste, Jean-Louis Nadale procureur général près la Cour de cassation, avait en effet demandé mardi 10 mai 2011 à la Cour de justice de la République (CJR) d'ouvrir une enquête contre elle pour "abus d'autorité dans l'arbitrage favorable à Bernard Tapie ". Cette Cour est une institution judiciaire spécifique française. La commission des requêtes de la CJR est  une instance composée de trois magistrats, elle devra  trancher prochainement. Selon plusieurs observateurs, la lecture de ce rapport permet de comprendre  les raisons de cette procédure qui vise la ministre des finances.

Le site explique son point de vue "tranché" sur l'affaire...

Un parfum de scandale d'Etat...  Depuis qu'un tribunal d'arbitres privés a alloué, le 7 juillet 2008, la somme record de 403 millions d'euros à Bernard Tapie, dont près de 230 millions au profit direct de l'homme d'affaires ancien ministre. "C'est le même constat qui transparaît du rapport confidentiel que la Cour des comptes vient d'y consacrer et que nous révélons aujourd'hui dans une version quasi intégrale". "Les magistrats financiers n'usent certes pas de la formule, mais cela revient au même : validant toutes nos informations, ils fournissent de nouvelles preuves accablantes des protections dont a profité Bernard Tapie, et des graves violations des règles de l'Etat de droit qui ont été organisées à son profit, mettant tout particulièrement en cause la ministre des finances, Christine Lagarde, et un haut fonctionnaire, Jean-François Rocchi, qui présidait le Consortium de réalisations (CDR), la structure publique de défaisance où ont été cantonnés depuis 1995 les actifs douteux de l'ex-Crédit lyonnais."

Aperçu de l'une des pages du rapport tel que rapporté...

Juridiction financière, la Cour des comptes n'a pas le pouvoir de dire si des infractions pénales ont été éventuellement commises dans ce dossier. Mais elle a le pouvoir de pointer les irrégularités financières ou de procédure. Or, à lire le rapport, on comprend vite que les irrégularités ont été innombrables, imputables à la ministre ou à différents acteurs du dossier. Voici, en bref, les principaux faits relevés par les magistrats financiers, dont nous présentons un décryptage plus détaillé au cours des pages suivantes :

• Le directeur général de l'Agence des participations de l'Etat (APE), Bruno Bezard, a adressé de très nombreuses notes aux ministres des finances successifs, les mettant en garde contre un éventuel recours à un arbitrage dans l'affaire Tapie. «J'ai formellement déconseillé à l'anté-prédécesseur du ministre (...) d'autoriser le CDR, s'il saisissait de cette proposition l'EPFR, à s'engager dans cette voie qui serait contraire aux intérêts du CDR et de l'Etat», écrit-il ainsi à Christine Lagarde, le 1er août 2007. «L'APE a fait part au Ministre et à ses prédécesseurs (...) des risques substantiels pour le CDR et à travers lui pour les finances publiques d'une telle procédure, en particulier . . . 


Aux Etats-Unis...

Ce n'est pas vraiment la succession de Dominique Strauss Kahn qui monopolise l'information, cependant les principales chaînes d'information financière n'hésitent pas à mettre en avant les qualités de la ministre française Christine Lagarde en précisant le risque potentiel que comporterait un "nouveau volet judiciaire avec un candidat français".  Les chroniqueurs  fonts une large place "à la montée en puissance des pays émergents qui ne se limitent plus dans les seconds rôles". A Washington, on se veut prudent sur les effets d'annonces, on concéderait toutefois dans la coulisse que la "candidature de la française est bien une de ces hypothèses effectivement jugées sérieuses qui retiendraient actuellement l'attention de la maison Blanche, qui semble" reconnaître les compétences acquises de la ministre, notamment dans le cadre du G20 ...sous présidence française!"  A suivre... 









Source: En partie Mediapart (Site français d'information en ligne.)
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