Eurogroupe/Portugal: Les analystes inquiets par les contreparties du plan d'aide!


          L'imprécision des contreparties pour les 78 milliards d'aide fait réagir les analystes!




Le Portugal a bien obtenu une aide financière sur trois ans au terme de négociations avec les délégations de l'Union européenne et du Fonds monétaire international. Le montant devrait atteindre une fourchette comprise entre 75 et 90 milliards d'euros... Une bonne nouvelle pour le pays qui se divise depuis des mois dans un débat tendu sur les solutions qui doivent accompagner le plan porteur de mesures d'austérité: "Les portugais se sont perdus dans des débats politiciens incohérents avec l'ampleur du drame, une perte de temps et finalement un grand n'importe quoi!" Nous précisera l'analyste d'une grande banque du pays. 


78 millards

C'est bien la question qui reste sans réponse, "Quels seront les besoins finaux des banques dont les évaluations ne sont pas bouclées? On s'oriente vers 78 milliards d'euros et le besoin crucial de définir les contreparties qui seront exigées..., c'est à dire des objectifs précis dans un calendrier pour les trois prochaines années." Nous confirme un proche du dossier qui complétera son analyse: "On sait que 12 milliards d'euros seront destinés à renforcer le retour à la solidité des banques, mais il n'est pas définitif, cependant il semble acquis que le plan sera plus adapté que l'opus grecque, avec une notion plus graduelle mais avec des mesures structurelles plus ciblées. L'occasion est donnée au Portugal de se remettre en ordre, un mal pour un bien!"

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Plus de temps...

Le premier ministre démissionnaire Jose Socrates affirme les modalités de l'accord qu'il juge adapté besoins d'un plan "plus conforme pour défendre le Portugal", il donnera finalement  au pays plus de temps que ne l'avait promis le gouvernement pour remplir ses objectifs de déficit budgétaire. . Dans sa conférence de presse le premier ministre démissionnaire conclura: "C'est un programme sur trois ans, qui définit les objectifs d'une réduction plus graduelle du déficit: 5,9% du PIB cette année, 4,5% en 2012 et 3% en 2013". Une bonne nouvelle après la crise politique intérieure qui devrait pouvoir commencer à s'estomper avec les prochaines échéances électorales.  Portugal qui dans un premier temps s'était proposé à réduire son déficit à 4,6% cette année, à 3% en 2012 puis à 2% en 2013. "Il fallait agir, les analyses du FMI étaient formelles,  le déséquilibre des comptes publics portugais s'est élevé en 2010 à 9,1% du PIB, c'est à dire bien au-delà de l'objectif de 7,3% du gouvernement, dans une telle situation, " (...) un plan qui doit nous sortir d'une situation insoutenable!" 

Fronde des analystes

Pour les analystes financiers, le ton est différent: "L'eurogroupe clame le besoin de mesures structurelles mais ne donne pas l'éventail des contreparties exigibles, il ne faut pas ou plus se mentir, le pays doit revoirs ses fondamentaux en s'attaquant aux racines du mal, elles sont nombreuses, l'économie est à l'image de la catastrophe, sans réelles  mesures efficientes, ce pays de l'Union ira à nouveau dans le mur. Les salaires y sont les plus bas de  l'Union Européenne, mais les coûts aussi élevés que ses proches voisins! Le taux de faillite, un des plus élevés de l'Union cette année! Un paradoxe pour ce pays qui dispose de réelles capacités jamais portées par une politique ambitieuse. L'exaspératon du bon peuple portugais est grande, la motivation des élites vascille..." Pour un autre analyste "Le prêt semble excessivement disproportionné, il se veut une réponse à la solvabilité du pays endetté, mais l'importance des efforts qu'il suppose va logiquement plomber les ménages qui seront toujours plus taxés!" Car en Juin le Portugal doit effectivement rembourser 5 milliards d'euros de dette et le gouvernement socialiste démissionnaire se devait de trouver un accord avec l'Union Européenne et le FMI.   Les analystes sont partagés sur l'option retenue par les pairs du Portugal de l'Union Européenne qui se sont enferrés dans une logique sous la préssion du FMI. "Le FMI ne pouvait pas exiger une alternative différente, le gouvernement portugais s'est perdu dans des débats internes en oubliant l'urgence, Jean-Claude Juncker qui préside l'Eurogroupe s'en était ouvert aux prémices de la crise, affirmant le besoin de cohérence du gouvernement et son opposition. Finalement et fort heureusement, ce plan donnera plus de temps au pays pour redresser ses finances et mener une politique de réformes structurelles visant à améliorer sa compétitivité dégradée." Conclura l'analyste.

Après la Grèce et l'Irlande l'an dernier, le Portugal était menacé d'une rupture de financement en raison des taux d'intérêt prohibitifs exigés par les marchés, toujours plus inquiets pour la solvabilité du pays, à suivre...




Source: IMF/Eurogroupe/Gouvernement Portugais

Photographie: M Jean-Claude Juncker (président de l'Eurogroupe) et M. José Socrates (Premier ministre démissionnaire du gouvernement portugais). Tous droits réservés.

© 2011 FINANCE OFFSHORE

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