Avoirs Ben Ali et Kadhafi, le Luxembourg blanc comme neige?

    Au Luxembourg, on vous le promet, pas de comptes douteux...



" Poisson d'Avril ? "   ...semblent nous souffler des parlementaires luxembourgeois qui ne sont pas très convaincus par la réponse du ministre de le justice, un certain monsieur Frieden qui "dauphin de son état" semble nager "en eau toujours plus troublée!" Car la monté au créneau du procureur général du Tribunal Pénal International n'est sûrement pas absente des interrogations qui se font jour au Luxembourg... On sait bien que le pays s'est montré "attentif aux recommandations du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui oblige le gel des avoirs douteux présents sur tous les territoires et juridictions de compétences " par les accords internationaux signés aussi par le Grand-Duché!". L'Union Européenne est elle même attachée à cet objectif louable. Pourtant un certain climat de défiance semble persister au Luxembourg, dont la réalité des pratiques financières offre quelques bonnes contradictions avec certaines certitudes affichées par un ministre qui se "veut confiant en ses institutions, leur qualité morale", et surtout leur réelle capacité pour dénicher des comptes que la décision du Conseil de Sécurité portent au rang d'infraction grave et pouvant faire l'objet de poursuites... "Si d'aventure..."

Crimes contre l'humanité, "toute entreprise en relation avec des pratiques clairement réprouvées par le conseil", devoir "d'identification sans aucunes limites d'intervention", en sommes tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour "détecter, identifier les fameux avoirs de fait douteux". Car quelles seraient les conséquences pour un état qui se serait montré "peu enclin" pour communiquer et surtout faire "un véritable travail d'enquête" qui ne se limiterait donc pas au seul exercice actuel finalement "purement déclaratif!", ce que des parlementaires bien inspirés jugent comme léger et en totale contradiction avec l'ampleur des moyens à dispositions de ceux qui veulent "planquer des fonds dans le pays dont l'histoire regorge -malheureusement- de précédents!".

Une complexité réelle  pour le Luxembourg qui devant l'ampleur de la mission devrait mobiliser des moyens très conséquents qui ne seraient pas du goût de tous les acteurs de la place financière "en grattant, on trouve parfois une couche sous une autre couche!".

 Comprendra qui voudra, mais il serait intéressant de voir ce pays qui vient de voir le GAFi lui attribuer un certain quitus de bonne volonté "de ne pas devoir le regretter dans les mois à venir". Sur un plan pratique, la Commission du Secteur Financier est plutôt exemplaire, "pro-active" selon différents observateurs éclairés, c'est du côté de l'état que le ba blesse, "On s'attendait à la mise en place d'une commission d'experts en renfort de la brigade financière pour lui permettre de coordonner ses actions à l'image de ce qui est fait en Suisse, en France ou au Royaume-Uni et en Allemagne. Mais le travail suppose certaines implications qui pouvaient démontrer certaines carences dans le domaine, notamment sur la question des moyens attribués... à cette même brigade financière et aux magistrats de tutelle".

La notion déclarative est très pratique, "économique" et finalement avec un échéancier qui permet "des ajustements techniques pour ceux qui connaissent bien les rouages de la finance, un jeu d'enfants, rien de plus!". 

Il est vrai qu'au royaume des prête noms, il est clair que les noms de Ben Ali, et Kadhafi ne sont pas légion sur le papier, sans compter les nombreuses entités qui se confondent à la dure réalité du croisement capitalistique et de toutes les pratiques en offshore. Pourtant un certain effet domino est à venir, c'est en tous cas la promesse qui serait faite par certains services du renseignement qui font déjà un travail en ce sens. Inutile de préciser "Les conséquences pour ceux qui se seraient débarrassés -un peu trop vite- du bébé avec l'eau du bain!".

Pour d'autres le ministre Frieden est dans un grand écart complexe, devant assurer l'avenir de la place en ménageant les susceptibilités liées aux enjeux économiques, en somme le moins de bruit possible... "La gestion de fortune doit jouir d'un climat serein qui s'évite les scandales, depuis la dernière crise financière et ses turbulences il faut donner l'image d'un pays sans trop de vagues..." Nous précise un acteur de la place sous couvert de l'anonymat.

Gageons que le Luxembourg puisse disposer d'autant de certitudes sur les moyens coercitifs mis en place dès lors que certaines vérités se feront jour.






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