Eurogroupe: Juncker contre l'option franco-allemande du pacte pour l'Euro!



L'option franco-allemande: "des vagues qui font des vagues" pour Jean-Claude Juncker!


Depuis quelques semaines, le "pacte pour l'euro" qui se voulait comme "la solution pour accélérer les réformes économiques" au sein de la zone Euro devient le dispositif de "toutes les discordes..."

Le premier qui monte au créneau ne cache pas que l'option franco-allemande adoptée sous la pression n'apportera "aucune valeur ajoutée" et risque...  "d'échouer!" Pour Jean-Claude Juncker, premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, "tout existe déjà".(...) "Je reste impressionné que des débats soient ainsi lancés comme des vagues déferlant sur les plages européennes, sans que l'on voit pourquoi les vagues font des vagues". Car pour certains autres ils fallaient plutôt "élever les digues", Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ne partagent pas "l'ironie affichée du premier ministre luxembourgeois" qui se retrouve toujours plus "au pied d'un certain mur...    d'incompréhension!" de ses deux grands voisins.


"La position de Jean-Claude Juncker est en partie compréhensible. Il ne voit pas l'intérêt de faire autant d'effets d'annonces qu'il juge aléatoires alors que la note des principaux états européens en difficulté se dégrade. Il fallait selon lui, continuer sur les premiers objectifs et surtout ne pas montrer des signes de faiblesses sur les instruments qui sont déjà... à la peine! Les allemands se sont lancés dans une campagne purement liée aux enjeux électoraux d'Angela Merkel qui voit son électorat contre l'idée de devoir mettre toujours plus la main au panier pour "ceux qui ont triché, ou sont incapables de serrer la vis!". Nous commentait un diplomate proche du dossier au sortir de la réunion de vendredi. 

 

Le pacte de l'Euro  a été approuvé vendredi lors d'un sommet spécial des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union monétaire, à la demande de l'Allemagne qui voit un gage de discipline commune. Berlin n'en démord pas, elle en a fait une condition pour accepter d'aider financièrement les Etats en difficulté. Ce dispositif prévoit que les Etats limitent strictement leur dette publique en plaidant pour la modération salariale.
Pour Jean-Claude Juncker chacun sait que c'est la situation "d'Angela Merkel qui rame" dans plusieurs scrutins régionaux face à une opinion publique toujours plus remontée qui bien est à l'origine de cette option. Elle ne serait pas selon lui la meilleure option, tout juste "de la poudre aux yeux pour une opinion publique qui refuse de mettre la main au panier"selon un autre diplomate.

Pour le patron de l'Eurogroupe, le tour de "passe passe" de Sarkozy et Merkel risque de faire "échouer le pacte" qui souhaite   que les chefs d'Etat et de gouvernement se chargent "finalement" eux-même  de contrôler leurs politiques économiques.

"Il n'est pas évident que cela marche", a jugé le Premier ministre luxembourgeois, "cela dépasse l'horizon du possible" car à ses yeux les dirigeants ne pourront jamais examiner avec objectivité et donc "suffisamment en détail les différentes politiques nationales". "Si les chefs d'Etat et de gouvernement s'entêtent à le faire, ce pacte, comme tant d'autres, sera mort-né!", a-t-il ajouté en n'excluant pas un échec cuisant.

"C'est toute la problématique des multiples transformations qui sont portées aux textes initiaux, à force de formules successives, on s'y perd. La commission des affaires économiques elle-même ne sait plus quoi vraiment penser du dossier. La capacité de voir une discipline budgétaire efficace ajoutée à une surveillance efficiente des politiques économiques nationales posent de sérieuses réserves".Commentait un autre diplomate vendredi.

Car pour pour Jean-Claude Juncker l'option retenue manque cruellement de "valeur ajoutée" et tout selon lui: "existe déjà!".

La France, elle s'enferre dans le besoin de donner des signaux forts aux peuples toujours plus rétifs à l'idée de donner une aide dont il est "inconcevable qu'elle ne fasse pas l'objet de réelles contreparties efficaces de la part des états en difficultés. Nicolas Sarkozy inscrit ses positions dans la droite ligne de celles du G20 et du FMI, rigueur, et encore rigueur!" rejoignant ainsi les positions d'Angela Merkel qui souhaitait cette réunion pour le "Pacte de l'Euro".









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