Eurogroupe: "Rilance ou Crise de la dette" en Zone Euro?




         "Rilance ou Crise...?"


La Crise de la dette est bien restée le sujet majeur  des conversations des membres de l'Eurogroupe qui ne cachent que trop difficilement  leur préoccupation réelle...  Devant les médias on se veut rassurant, mais dans les coulisses des réunions de la rentrée, l'inquiétude est vive sur le devenir de la Zone Euro.  "C'est choquant de voir le décalage entre ce que les ministres annoncent aux médias et la teneur de leurs propos en conciliabule, comme si la Banque Centrale Européenne dirigeait la communication officielle de l'Eurogroupe" Nous déclare un diplomate dans la confidence. Pourtant l'analyse mérite d'être prise très au sérieux, les récentes salves des agences de notations font trembler de nombreux chefs d'exécutifs de l'Union Européenne... L'Eurogroupe, que dirige le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker,  sait à quel point il faut être prudent sur la communication dont les enjeux sont considérables de conséquences!

Dans l'ensemble cet opus de la rentrée de l'Eurogroupe se veut sous le signe d'une certaine cohésion, celle que porte en général les épreuves. Le plus gros de la crise semble être passé, les récentes analyses du FMI sur la croissance mondiale démontrent une reprise qui amorce bien "la positive attitude" si chère à la ministre française de l'Economie et des Finances, madame Christine Lagarge qui croit en la "rilance" pour la France (contraction de rigueur et relance), mais plus encore en cette rentrée,   ...pour l'Europe!  France qui fait partie du trio de tête de la Zone Euro pour le besoin de refinancement (podium partagé avec avec l'Allemagne et l'Italie).

C'est le refinancement des états qui vient donc relativiser l'optimisme médiatique de l'Eurogroupe. En effet, il faut des besoins considérables de fonds pour les principaux états de l'Union, et éternel grand problème, tous ne peuvent emprunter aux mêmes conditions. Dans le viseur des agences de notations, les états sont donc comme cet élève qui flirt des la rentrée avec le bonnet d'âne!

Les ministres n'ont vraiment pas la tâche facile avec les pays du Sud de la Zone Euro dont le coût du refinancement n'est comme nous le savons en rien  "bon marché"...    La Grèce, et ce n'est pas un scoop, est loin de sortir de sa calanque, nombreux analystes doutent qu'au terme du plan de sauvetage de l'Union Européenne que le miracle sera bien au rendez-vous. (L'écart de taux avec l'Allemagne atteignait lundi 906 points: "Nom de Zeus!"). Car la Zone Euro est confrontée à d'autres "mauvaises nouvelles" pour le risque souverain, l'Irlande, dont Standard&Poor's dégrade toujours plus la note, ne semble pas "sortie de l'auberge" se réfugiant peut-être dans la Guinness... Pour l'instant c'est la trés potentielle coûteuse liquidation de l'Anglo Irish Banq qui inquiète "si" Bruxelles rejetait le "plan de restructuration" annoncé. (L'écart de rendement entre les obligations irlandaise et allemande à dix ans a grimpé lundi de 2 points de base à 342 points.) Brian Lenihan, trés conscient,  a reconnu que son gouvernement risquait d'être forcé de procéder à une liquidation si Bruxelles retoque son plan, "hypothèse de travail" déjà catastrophique: "tournée générale!" 


Les ministres européens des Finances ne peuvent demeurer aveugles alors que  les marchés continuent de s'inquiéter de difficultés éventuelles sur les obligations des pays périphériques, jugés lanternes rouge de la Zone Euro, dont les taux ne cessent de s'éloigner de ceux de l'Allemagne, l'emprunteur le plus solvable et donc rassurant de la Zone Euro. Espagne et Portugal qui pourraient réserver quelques mauvaises surprises d'ici à quelques semaines! Hypothèse que confirment les inquiétudes des agences de notations qui abondent avec une contagion toujours plus marquée. Les pays de la zone euro vont devoir lever entre 70 et 80 milliards d'euros chaque mois, contre 43 milliards en août. L'Allemagne, l'Italie et la France arrivent en tête des besoins de financement,  l'Espagne va aussi devoir augmenter ses émissions. Il n'est pas certain que le marché de la dette soit aussi porteur si l'on en croit l'adage qui fait fureur dans les salles de marchés: " Grèce little ok! Spain and Portugal:  big ko!".





Photographie: Tous droits réservés.

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