G20 Pittsburgh/OCDE: Sortie de crise confirmée, l'emploi en ligne de mire! Par Didier REMER

"L'OCDE confirme les facteurs positifs de la reprise et souligne les risques!"




A quelques jours du prochain G20 de Pittsburgh, les nouvelles sur la crise sont plutôt bonnes et invitent à un optimisme mesuré de la part des différentes organisations internationales.



L'OCDE publie ses dernières analyses dont les indicateurs composites avancés de juillet font apparaître des signes forts et biens réels de reprise économique dans la plupart des pays industrialisés, notamment en France et en Italie, selon un communiqué publié vendredi.
Ces indicateurs "montrent des signes forts de reprise dans la plupart des économies de l'OCDE". Les signaux pour le Brésil, la Chine et la Russie, qui ne sont pas membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), "sont également plus encourageants", est-il indiqué. Pour la zone OCDE, l'indicateur composite avancé a augmenté de 1,5 point en juillet par rapport à juin mais reste inférieur à 1,9 point à son niveau observé il y a un an...



Par rapport à juin, l'indicateur a progressé de 1,6 point pour les Etats-Unis et de 1,9 point pour la zone euro, supérieur de 1,4 point à son niveau observé il y a un an.
De quoi montrer que la crise est bien derrière nous et que les efforts contre le protectionnisme doivent se poursuivre et plus important, coordonner les politiques économiques continentales pour maintenir une cohésion d'ensemble, facteur d'équilibre. A titre d'exemple, l'indicateur composite avancé pour la France a augmenté de 1,3 point en juillet --supérieur de 4,6 points à son niveau il y a un an--, et de 2,7 points pour l'Italie, supérieur de 8,0 points à son niveau observé un an auparavant. Il augmente également en Allemagne (de 2,3 points en juillet, en baisse de 2,0 points sur un an). De quoi conforter là aussi les politiques de la relance pour leur caractère vertueux... L'indicateur a progressé pour la Chine de 1,5 point en juillet et reste inférieur de 0,7 point à son niveau observé il y a un an. Pour l'Inde, il gagne 1,3 point en juillet, en baisse de 1,1 point sur un an. L'indicateur composite avancé pour la Fédération de Russie a augmenté de 1,3 point, inférieur de 13,6 points du niveau enregistré un an plus tôt.



Dans l'ensemble les nouvelles sont donc bonnes, il y à cependant de grandes réserves sur les plans relatifs à l'emploi, qui porteurs de grandes inquiètudes, risquent à eux-seuls par "insuffisance notoire dans biens des zones" contribuer à des facteurs d'échecs. C'est bien un des points essentiels du sommet de Pittsburgh pour le prochain G20 qui devra mettre en avant des politiques concertées et efficientes de la relance de l'emploi et donc du maintien de l'activité par le chemin de la production, les délocalisations sont une expérience de déséquilibre pour les différents états qui doivent impérativement confronter leur expérience respective dans une réflexion allant vers une solution en commun.




COMMUNICATION DE L'OCDE SUR L'EMPLOI




"Il faut que les gouvernements prennent des mesures décisives pour l’emploi"


déclare M. Gurría, Secrétaire général de l’OCDE




16/09/2009 - « Les gouvernements doivent prendre rapidement des mesures décisives pour empêcher que la récession ne débouche sur une crise durable de l’emploi », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría. « L’emploi est au cœur de la crise actuelle. L’une des principales préoccupations des gouvernements au cours de ces prochains mois doit être d’aider les demandeurs d’emploi » a-t-il affirmé, lors du lancement des
Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2009. Il s'est aussi positionnné en faveur de mesures coordonnées en réponse à la crise et a vivement recommandé aux décideurs politiques de ne pas oublier la situation critique de nombre de personnes qui, dans le monde en développement, ne peuvent bénéficier de systèmes de protection sociale bien conçus.

Malgré les signes avant-coureurs de reprise économique, la plupart des pays verront leur niveau de chômage augmenter au cours de la prochaine année et rester élevé à court terme. Le taux de chômage a déjà atteint un niveau record d'après-guerre de 8,5% dans la zone OCDE, ce qui correspond à une hausse de plus de 15 millions du nombre de chômeurs depuis la fin 2007. Si la reprise ne se confirme pas, le taux de chômage de l’OCDE pourrait atteindre 10%, avec 57 millions de chômeurs.
Dans ce contexte, le rapport indique que les gouvernements doivent d’urgence réévaluer et adapter leur marché de l’emploi et leurs politiques sociales afin de venir en aide aux personnes menacées de chômage de longue durée. Dans la plupart des pays de l’OCDE, des subventions ont été mises en place afin de soutenir l'emploi. Il s’agit notamment dede réductions temporaires des cotisations patronales de sécurité sociale et de mesures de chômage partiel afin d’indemniser les travailleurs amenés à effectuer moins d’heures ou d’inciter les entreprises à embaucher. A court terme, l'OCDE reconnaît que ces mesures jouent un rôle positif.

Visionner le reportage d'OECD TV sur la lutte contre la crise de l'emploi

Mais, le rapport signale que ces aides doivent être temporaires et bien ciblées ; sinon, elles pourraientfaire obstacle à la reprise en soutenant des entreprises en déclin et en entravant les nouvelles embauches de la part des entreprises en expansion. Dans le cadre d’une stratégie d’ensemble de lutte contre la crise de l’emploi, l’OCDE recommande également aux gouvernements les mesures suivantes :

Aider les jeunes qui ont été le plus durement touchés par la crise, surtout ceux qui sont peu ou non-qualifiés. En agissant ainsi, on réduira le risque d’une « génération perdue » de jeunes victimes du chômage de longue durée et perdant contact avec le marché du travail.
Renforcer les dispositifs de protection sociale pour éviter que les sans-emploi ne basculent dans la pauvreté : en moyenne, dans la zone de l’OCDE, 37 % des personnes vivant dans un ménage sans emploi sont pauvres, soit cinq fois plus que pour les individus vivant dans un ménage où au moins une personne travaille.
Accroître les dépenses consacrées aux mesures actives du marché du travail, telles que l’aide à la formation et à la recherche d’un emploi, afin de soutenir le chômeur à réintégrer le marché du travail. Les dépenses à ce titre ont augmenté dans un grand nombre de pays au cours de la dernière année, mais cette augmentation est faible par rapport à l’ampleur et au rythme des pertes d’emplois. En Irlande, en Espagne, et aux États-Unis, où le chômage a progressé le plus rapidement dans la zone de l’OCDE, les dépenses par chômeur affectées aux mesures actives du marché du travail ont diminué de 40 % ou plus au cours de l’an dernier.
Investir dans la formation pour que les individus acquièrent les qualifications qu’exigent les nouveaux emplois, notamment les emplois verts.
Des notes par pays ont été établies pour l’
Allemagne, l’Australie, le Canada, la Corée, l'Espagne, les Etats-Unis, la France, l’Irlande, l’Italie, le Japon, et le Royaume-Uni. Une synthèse de deux pages et une vidéo sont également disponibles.

Lire le
discours du Secrétaire général (en anglais).

Les Perspectives de l'emploi de l'OCDE sont par ailleurs les principales références pour la
réunion de l'OCDE au niveau ministériel que l'emploi et le travail qui se tiendra à Paris les 28 et 29 septembre 2009



>> Retransmission de la conférence de presse

Pour tout commentaire ou toute information complémentaire, les journalistes sont invités à prendre contact avec
Stefano Scarpetta, chef de la Division de l’emploi de l’OCDE (tél. : + 33 1 45 24 19 88).



Source: OCDE Tous droits réservés


Photographie: Tous droits réservés

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